Avec une magnitude visuelle apparente de 8,5, on peut l'observer avec des jumelles dont l'ouverture est de 60 à 70 mm ou avec un petit télescope[4].
La nébuleuse NGC 7027 est située à environ 5,5 degrés au sud-est de Deneb.
Caractéristiques
Distance, taille et vitesse
Une seule valeur de la distance est indiquée sur la base de donnéesSimbad[5] : 1,115 ± 0,223 kpc (∼3 640 al)[7]. Puisque sa taille apparente maximale est de 0,3′[3], un calcul rapide montre que son envergure maximum est égale à 0,32 ± 0,06 al. Deux valeurs identiques de la vitesses sont aussi indiquées sur Simbad : 8,9 ± 0,9 km/s[5],[6].
L'âge cinématique d'une nébuleuse planétaire peut être estimé à partir de sa vitesse d'expansion[10]. Selon cette méthode, NGC 7027 serait âgée de 1 200 ± 400 ans[8].
Structure
Une étude approfondie de la structure de cette nébuleuse a été réalisée en examinant 12 images captées par la caméra à large champ 3 du télescope spatial Hubble. L'utilisation de filtres couvrant une plage de longueur d'onde couvrant une plage allant de 0,243 à 1,67 μm a permis d'établir la distribution spatiale des éléments faiblement ionisés tels le fer, l'azote et le silicium ainsi que des éléments plus fortement ionisés comme l'oxygène et le néon. Ces images combinées aux données disponibles en rayon X et en onde radio ont fourni la vision la plus globale de la structure de cette nébuleuse disponible à ce jour[11].
Les multiples éjections de matière par l'étoile qui était en évolution sur branche asymptotique des géantes a produit un système d'anneaux et une ceinture équatoriale dans cette nébuleuse bipolaire. L'étoile ferait partie d'un système binaire dont la compagne serait en partie responsable de la structure complexte de la nébuleuse, avec ses jets et ses pointes[11].
Étoile centrale
La nébuleuse est générée par une étoile de masse égale comprise entre 0,6 et 0,7 . Le taux d'éjection de matière par cette étoile excède 10-5 par année. La température de celle-ci avoisine les 200 kK[11]. Cette étoile provient d'un étoile dont la masse était plus grande ou égale à 3 et qui a quitté la branche asymptotique des géantes il y a environ 1 000 ans[11].
Hélonium
En , une raie spectrale de longueur d'onde égale à 149,18 ± 0,06 μm a été détectée dans NGC 7027. Cette longueur d'onde correspond à la fois à l'émission en pure rotation de l'hélonium (HeH+) à 149,14 μm et à deux émissions de composé de carbone à 149,09 μm et 149,39 μm[12].
La présence de la molécule HeH+, si elle avait été confirmée par les auteurs de l'article de 1997, aurait constituée une première, car on pense que cet ion serait le premier composé chimique formé dans l'Univers. Cet ion a été synthétisé en laboratoire pour la première fois en , mais il a fallu attendre l'année pour que sa présence dans l'espace soit confirmée. C'est dans la nébuleuse NGC 7027 que l'hélonium a été détecté[13] grâce à l'installation d'un détecteur térahertz (German Receiver at Terahertz Frequencies (GREAT)) sur l'observatoire SOFIA[14].
Notes et références
Notes
↑dimension = (1115 ± 223 pc) x (3,2616 al/pc) x ((0,3/60)°) x (3,1416/180) = 0,32 ± 0,06 al.
↑La magnitude absolue M est donnée par l'équation suivante M = m-5 x log10(D/10), où m est la magnitude apparente (8,5) et D la distance en parsec (1115 ± 223 pc).
↑ a et bM. Duflot, P. Figon et N. Meyssonnier, « Vitesses radiales. Catalogue WEB: Wilson Evans Batten. Subtittle: Radial velocities: The Wilson-Evans-Batten catalogue », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 114, , p. 269 (Bibcode1995A&AS..114..269D, lire en ligne [PDF])
↑ a et bAlbert A. Zijlstra, P. A. M. van Hoof et R. A. Perley, « The Evolution of NGC 7027 at Radio Frequencies: A New Determination of the Distance and Core Mass », The Astrophysical Journal, vol. 681, no 2, , p. 1296-1309 (DOI10.1086/588778, lire en ligne [PDF])
↑(en) « NGC 7027 », NASA, Hubblesite (consulté le )
↑ abc et dPaula Moraga Baez, Joel H. Kastner, Bruce Balick, Rodolfo Montez Jr. et Jesse Bublitz, « Panchromatic HST/WFC3 Imaging Studies of Young, Rapidly Evolving Planetary Nebulae. II. NGC 7027 », The Astrophysical Journal, vol. 942, no 1, , p. 16 pages (DOI10.3847/1538-4357/aca401, lire en ligne [html])
↑X. -W. Liu, M. J. Barlow, A. Dalgarno et Et al., « An ISO Long Wavelength Spectrometer detection of CH in NGC 7027 and an HeH^+ upper limit », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 290, no 4, , L71-L75 (DOI10.1093/mnras/290.4.L71, Bibcode1997MNRAS.290L..71L, lire en ligne [PDF])
↑Rolf Güsten, Helmut Wiesemeyer, David Neufeld, Karl M. Menten, Urs U. Graf, Karl Jacobs, Bernd Klein, Oliver Ricken, Christophe Risacher et Jürgen Stutzki, « Astrophysical detection of the helium hydride ion HeH+ », Nature, vol. 568, , p. 357-359 (DOI10.1038/s41586-019-1090-x, lire en ligne [html])