À ce jour, seule une mesure non basée sur le décalage vers le rouge (redshift) donne une distance d'environ 57,200 Mpc (∼187 millions d'al)[5], ce qui est à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie et qu'en conséquence le diamètre de NGC 7252 pourrait être d'environ 112,2 kpc (∼366 000 al) si on utilisait la distance de Hubble pour le calculer.
Fusion galactique
NGC 7252 est issue d'une fusion de deux galaxies, d'où sa morphologie particulière et chaotique. Leur collision aurait débuté il y a près d'un milliard d'années et on pense que les galaxies originelles étaient toutes deux de type spirales[6],[7].
Aujourd'hui, telle qu'NGC 7252 est observée, le processus de fusion s'achève, les deux noyaux galactiques de chacune des galaxies originelles ayant probablement fini par fusionner en un seul[7]. Le bulbe de la galaxie est entouré de grandes boucles, formées d'étoiles et de gaz éjectés lors de la collision, tout comme les deux longs panaches semblants s'échapper de NGC 7252. Ces deux vastes structures, appelées queues de marée, s'étendent sur environ 500 000 années-lumière[3]. Il est possible que ces dernières se fragmentent au fil du temps et deviennent de potentielles galaxies naines[8].
Le centre de la galaxie actuelle est dominé par une large structure en forme de spirale d'un diamètre d'environ 10 000 années-lumière. Ce disque de poussière, subissant une intense vague de formation stellaire, aura totalement disparu d'ici un avenir lointain, la galaxie devant évoluer vers une forme définitive, sans doute celle d'une vaste galaxie elliptique[9],[6].
Un amas d'étoiles, baptisé W3, attire plus particulièrement l'attention des chercheurs. Ce dernier est en effet très massif (d'une masse estimée à 8 ± 2×106M☉), présente une morphologie très compacte et un rayon effectif égale à environ 17,5 pc (∼57,1 al). Son âge est estimé entre 300 et 500 millions d'années. W3 est aussi l'amas stellaire le plus lumineux jamais observé à ce jour et on pense qu'il pourrait en fait s'agir d'une jeune galaxie naine ultra compacte (UCD)[11]. Un second amas stellaire aux propriétés similaires à W3 fut également découvert. Celui-ci est baptisé W30[12].
Atomes pour la paix (origine du nom)
Le surnom donné à NGC 7252, les Atomes pour la paix, provient d'une part de sa ressemblance à un noyau atomique entouré des orbites de ses électrons (marqués par les boucles de gaz et de poussière, voir section ci-dessus "Fusion galactique"), mais également et surtout en hommage à un discours du président américainDwight D. Eisenhower, en 1953. Ce discours préconisait l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques[6].
↑ ab et c(en) Bradley C. Whitmore, Francois Schweizer, Claus Leitherer et Kirk Borne, « Hubble Space Telescope Discovery of Candidate Young Globular Clusters in the Merger Remnant NGC 7252 », The Astronomical Journal, vol. 106, , p. 1354 (ISSN0004-6256, DOI10.1086/116732, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Federico Lelli, Pierre-Alain Duc, Elias Brinks et Frédéric Bournaud, « Gas dynamics in tidal dwarf galaxies: Disc formation at z = 0 », Astronomy and Astrophysics, vol. 584, , A113 (ISSN0004-6361, DOI10.1051/0004-6361/201526613, lire en ligne, consulté le )
↑(en) J. Weaver, B. Husemann, H. Kuntschner et I. Martín-Navarro, « History and destiny of an emerging early-type galaxy. New IFU insights on the major-merger remnant NGC 7252 », Astronomy and Astrophysics, vol. 614, , A32 (ISSN0004-6361, DOI10.1051/0004-6361/201732448, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Hisamitsu Awaki, Hironori Matsumoto et Hiroshi Tomida, « X-Ray Emission from a Merger Remnant, NGC 7252 (the ``Atoms-for-Peace Galaxy) », The Astrophysical Journal, vol. 567, , p. 892–895 (ISSN0004-637X, DOI10.1086/338694, lire en ligne, consulté le )
↑(en) M. Fellhauer et P. Kroupa, « A possible formation scenario for the ultramassive cluster W3 in NGC 7252 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 359, , p. 223–227 (ISSN0035-8711, DOI10.1111/j.1365-2966.2005.08891.x, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Nate Bastian, Carmela Lardo, Christopher Usher et Sebastian Kamann, « Searching for multiple populations in the integrated light of the young and extremely massive clusters in the merger remnant NGC 7252 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 494, , p. 332–337 (ISSN0035-8711, DOI10.1093/mnras/staa716, lire en ligne, consulté le )
↑A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode1993A&AS.100..47G)