La classe de luminosité de NGC 7479 est III et elle présente une large raie HI. De plus, elle est aussi une galaxie active de type Seyfert 2 et une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1]. La luminosité de la NGC 7479 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 3,80 × 1010 (1010,58) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 6,17 × 1010 (1010,79)[6].
Selon la base de données NASA/IPAC, NGC 7479 est une galaxie du champ, c'est-à-dire qu'elle n'appartient pas à un amas ou un groupe et qu'elle est donc gravitationnellement isolée[1].
À ce jour, 13 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 28,285 ± 6,103 Mpc (∼92,3 millions d'al)[7], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble.
Caractéristiques
Morphologie
Eskridge, Frogel et Pogge ont publié un article en décrivant la morphologie de 205 galaxies spirales ou lenticulaires rapprochées. Les observations ont été réalisées dans la bande H de l'infrarouge et dans la bande B (le bleu). Selon Eskridge et ses collègues, NGC 7479 est de type SBbc dans la bande B et (R)SBbc dans la bande H[8].
NGC 7479 est traversée par une barre solide et fine, à un angle de position légèrement incliné par rapport au grand axe du bulbe. La barre est près de la direction N–S. Le bulbe est elliptique. Les bras émergent des extrémités de la barre, mais ils ne sont pas perpendiculaires à celle-ci. Le bras sud commence à l'extrémité de la barre par un pli prononcé vers l'ouest. Deuxième pli vers le nord, puis une courbe douce jusqu'à ce que le bras s'estompe après environ 180°. Le bras nord émerge de la barre et se courbe doucement vers le sud. Il s'estompe également après environ 180°. Les bras semblent former un pseudo-anneau décentré. Le bras sud est plus ouvert que le bras nord et, en conséquence, le renflement est à l'est du centre du pseudo-anneau.
Trou noir supermassif
Selon les auteurs d'un article publié en , la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 7479 est de 48 millions de . La connaissance de sa masse et de son taux d'accrétion permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour cette galaxie serait à l'intérieur et à l'extérieur d'un rayon de 1 kpc respectivement de 0,32 /an et de 1,7 /an[9].
Jet radio
NGC 7479 abrite en son centre un jet radio due à l'activité de son trou noir supermassif. Sa longueur de projection est d'environ 12 kpc (∼39 100 al) et il possède la particularité de se courber dans le sens inverse par rapport à celui de rotation de sa galaxie hôte[10]. On pense que son étrange rotation arrière pourrait être lié à une ancienne fusion de galaxies entre NGC 7479 et une galaxie plus petite. Cette hypothèse pourrait de plus expliquer le taux de formation d'étoiles relativement élevé de NGC 7479[11],[12].
Supernova
Deux supernovas ont été observées dans NGC 7479 : SN 1990U et SN 2009jf.
SN 1990U
Cette supernova a été découverte le par C. Pennypacker, S. Perlmutter et H. Marvin[13]. D'une magnitude apparente de 16 au moment de sa découverte, elle était de type Ic[14]. Elle s'est produite au sein d'une possible région HII, située à environ 22" à l'ouest et 54" au sud du noyau de NGC 7479[13].
SN 2009jf
Cette supernova a été découverte le par W. Li, S. B. Cenko et A. V. Filippenko de l'université de Californie à Berkeley, dans le cadre du programme LOSS (Lick Observatory Supernova Search) de l'observatoire Lick[15]. D'une magnitude apparente de 18 au moment de sa découverte, elle était de type Ib[16].
Un étude publiée en 2011 suggère que l'étoile progénitrice était auparavant une étoile massive, d'une masse comprise entre 20 et 30 M☉[17].
Observations (amateurs)
D'une magnitude apparente égale à 10,9, NGC 7479 peut être distinguer dans un télescope dont l'ouverture est d'au moins 150 mm. La galaxie se repère aisément au sud d'Alpha Pegasi (Markab)[18].
De part l'aspect particulier de ses bras spiraux, NGC 7479 est parfois surnommée la « galaxie de l'hélice » ou « superman » par les astronomes amateurs[12],[19].
Galerie
Autre version de NGC 7479 par le télescope Hubble.
↑Suman Sarkar, Ganesh Narayanan, Arunima Banerjee et Prem Prakash, « Identification of Grand-design and Flocculent spirals from SDSS using deep convolutional neural network », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 518, no 1, , p. 1022-1040 (DOI10.1093/mnras/stac3096, Bibcode2023MNRAS.518.1022S, lire en ligne [PDF])
↑D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4, , p. 1607-1664 (DOI10.1086/376841, Bibcode2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
↑Paul B. Eskridge, Jay A. Frogel, Richard W. Pogge et et al., « Near-Infrared and Optical Morphology of Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Serie, vol. 143, no 1, , p. 73-111 (DOI10.1086/368640, Bibcode2002ApJS..143...73E, lire en ligne [PDF])
↑(en) Seppo Laine et Rainer Beck, « Radio Continuum Jet in NGC 7479 », The Astrophysical Journal, vol. 673, , p. 128–142 (ISSN0004-637X, DOI10.1086/523960, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Z. M. Zhou, C. Cao, X. M. Meng et H. Wu, « UV-to-Infrared Imaging and Spectroscopic Studies on NGC 7479 », Article, vol. 446, , p. 129 (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) C. Pennypacker, S. Perlmutter et H. Marvin, « Supernova 1990U in NGC 7479 », International Astronomical Union Circular, vol. 5063, , p. 1 (ISSN0081-0304, lire en ligne, consulté le )
↑(en) W. Li, S. B. Cenko et A. V. Filippenko, « Supernova 2009jf in NGC 7479 », Central Bureau Electronic Telegrams, vol. 1952, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
↑(en) S. Valenti, M. Fraser, S. Benetti et G. Pignata, « SN 2009jf: a slow-evolving stripped-envelope core-collapse supernova », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 416, , p. 3138–3159 (ISSN0035-8711, DOI10.1111/j.1365-2966.2011.19262.x, lire en ligne, consulté le )