À ce jour, sept mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 40,114 ± 29,941 Mpc (∼131 millions d'al)[6], ce qui est nettement à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble.
Caractéristiques
Morphologie et Quintette de Stephan
NGC 7319 présente une morphologie perturbée suite à des interactions gravitationnelles avec les autres galaxies membres du Quintette de Stephan. Son bras spiral sud se prolonge en une longue queue de marée qui s'étend sur environ 200 000 années-lumière, en direction du sud-est[3]. Deux autres caractéristiques de marée, deux ponts de matière parallèles l'un à l'autre, la relie à PGC 69279 (NGC 7320C)[7]. De ce fait, on pense que ces deux galaxies ont pu interagir gravitationnellement il y a une centaine de millions d'années, provoquant les difformités de NGC 7319 et dépouillant une partie de son milieu interstellaire[8].
NGC 7319 est la galaxie la plus massive du Quintette de Stephan et on pense qu'elle a pu connaître un taux de formation d'étoiles plus élevé par le passé[9].
Trou noir supermassif
NGC 7319 abrite un trou noir supermassif très actif d'une masse équivalente à 24 millions de fois celle du Soleil, et qui aspire activement la matière autour de lui. L'énergie lumineuse qu'il émet est environ 40 milliards de fois supérieur par rapport à celle émise par notre étoile[10].
Les observations du télescope spatial James Webb ont révélé que, à travers le linceul de poussières entourant le noyau, la région proche du trou noir supermassif contient des gaz chauds et ionisés riches en divers éléments tel que le fer, l'argon, le soufre, le néon et l'oxygène. Leur vitesse d'écoulement a pu être mesurée avec un niveau de détails jamais vu auparavant. Le trou noir en lui-même semble être enveloppé de poussières de silicates et son réservoir (réserves de gaz situées au bord du disque d'accrétion[11]) est constitué de gaz plus froids et plus denses, principalement riches en silicates et en hydrogène moléculaire, absorbants la lumière des régions centrales de la galaxie[12].
Deux jets radio s'échappent du noyau actif de NGC 7319, parcourant chacun une distance très différente (environ 430 pc (∼1 400 al) et environ 1,5 kpc (∼4 890 al)). On pense que cette différence est dû aux gaz moléculaires présents dans le milieu interstellaire de la galaxie qui, lorsque l'un des jets radio les rencontre, ralentissent ce dernier provoquant ainsi cette asymétrie de longueur[13].
Quasar de NGC 7319
En 2005, le télescope spatial Chandra découvre à environ 8" du noyau galactique de NGC 7319 une source importante d'émissions de rayons X ultra lumineuse, identifiée par la suite comme étant un quasar[14]. Ce dernier possède la particularité d'avoir un décalage vers le rouge plus élevé que celui des galaxies du Quintette de Stephan[15].
On pense que ce quasar apparait simplement à travers le disque de NGC 7319, mais certains chercheurs pensent qu'il s'agirait d'un objet situé devant la galaxie, éjecté de celle-ci[15],[16].
Supernova
La supernova SN 1971P a été découverte dans NGC 7319 le par L. Rosino. D'une magnitude apparente de 16,8 au moment de sa découverte, son type n'a pu être formellement identifié[17]. Une supernova de type I est cependant suspectée[18].
↑(en) Jeong-Sun Hwang, Curtis Struck, Florent Renaud et Philip N. Appleton, « Models of Stephan's Quintet: hydrodynamic constraints on the group's evolution », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 419, , p. 1780–1794 (ISSN0035-8711, DOI10.1111/j.1365-2966.2011.19847.x, lire en ligne, consulté le )
↑(en) M. Moles, J. W. Sulentic et I. Márquez, « The Dynamical Status of Stephan's Quintet », The Astrophysical Journal, vol. 485, , L69–L73 (ISSN0004-637X, DOI10.1086/310817, lire en ligne, consulté le )
↑(en) K. Fedotov, S. C. Gallagher, I. S. Konstantopoulos et R. Chandar, « Star Clusters as Tracers of Interactions in Stephan's Quintet (Hickson Compact Group 92) », The Astronomical Journal, vol. 142, , p. 42 (ISSN0004-6256, DOI10.1088/0004-6256/142/2/42, lire en ligne, consulté le )
↑(en) M. Pereira-Santaella, J. Álvarez-Márquez, I. García-Bernete et A. Labiano, « Low-power jet-interstellar medium interaction in NGC 7319 revealed by JWST/MIRI MRS », Astronomy and Astrophysics, vol. 665, , p. L11 (ISSN0004-6361, DOI10.1051/0004-6361/202244725, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Pasquale Galianni, E. M. Burbidge, H. Arp et V. Junkkarinen, « The Discovery of a High-Redshift X-Ray-Emitting QSO Very Close to the Nucleus of NGC 7319 », The Astrophysical Journal, vol. 620, , p. 88–94 (ISSN0004-637X, DOI10.1086/426886, lire en ligne, consulté le )