Deux poèmes de Ronsard
Deux poèmes de Ronsard, op. 26, est un recueil de mélodies pour voix et flûte d'Albert Roussel composées en 1924 sur des poèmes de Pierre de Ronsard. PrésentationTextesLes textes des mélodies sont dus au poète du XVIe siècle Pierre de Ronsard[1]. MélodiesLes Deux poèmes de Ronsard, écrits pour voix (soprano) et flûte, sont[1],[2] :
Les manuscrits autographes de Roussel sont respectivement datés des et , à Paris[1]. Rossignol, mon mignon est publié séparément dans le supplément musical de La Revue musicale du , un numéro en hommage à Ronsard à l'occasion du 400e anniversaire de la naissance du poète, le Tombeau de Ronsard, puis en recueil avec Ciel, aer et vens, sous le titre de Deux poèmes de Ronsard, par Durand, en 1924[1],[2]. L'ensemble porte le numéro d'opus 26 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 31[1]. CréationRossignol, mon mignon est créé le à Paris, au théâtre du Vieux-Colombier, par Ninon Vallin (soprano) et René Le Roy (flûte). Ciel, aer et vens est créé le à Paris par Claire Croiza (mezzo-soprano) et René Le Roy (flûte)[1],[3]. AnalysePour le musicologue Gilles Cantagrel, dans les Deux poèmes de Ronsard, « qu'il s'agisse de dialoguer avec le rossignol ou l'air et les vents, se trouvent en effet réunis les deux instruments à vent par excellence, voix humaine et roseau de la flûte, ramenant à une Antiquité dont Roussel comme Ronsard se réclame[4] ». Dans la première mélodie, Rossignol, mon mignon, « le poète s'entretient avec l'oiseau qui vocalise dans la plus grande fantaisie [...] en un contrepoint très libre avec la voix, presque en dehors[4] ». Cantagrel souligne que « chacun semble aller indifféremment son chemin, sauf sur les derniers mots, énoncés presque à découvert et commentés par la flûte[4] ». Pour Damien Top, la pièce « nous éblouit par ses roulades virtuoses « où l'on pourrait repérer des gammes à 8 tons et plus, peut-être d'origine tzigane »[3] », note le musicologue en citant Arthur Hoérée. La deuxième mélodie, Ciel, aer et vens, est une « invocation à une nature amie qui devra mieux que le poète chanter son adieu à la bien-aimée[4] ». La pièce se déroule dans une atmosphère sereine de « souple sicilienne pacifiée, [au] débit régulier de la voix étroitement mêlée à de subtils monnayages de quelques formules rythmiques[4] ». Dans cette « complainte pastorale [...] voix et flûte dialoguent en mi mineur, mode lunaire des anciens[3] ». Pour Damien Top, l'influence de Deux poèmes de Ronsard est perceptible dans Écoute, mon cœur d'André Caplet, Stèles orientées de Jacques Ibert, « et jusque dans les Chansons madécasses de Ravel[3] ». La durée moyenne d'exécution de l’ensemble est de huit minutes environ[5]. Discographie
BibliographieOuvrages généraux
Monographies
Notes discographiquesRéférences
Liens externes
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