Le 28, Stofflet attaque Chemillé, mais il est repoussé par les républicains[4],[2]. Dès le lendemain, il est contraint de se replier sur la forêt de Maulévrier[4],[2].
Conséquences
Étonné par cette déclaration de guerre, le général Hoche contre-attaque aussitôt et marche sur l'Anjou[5]. Bien accueilli par la population, il déclare : « Je crois que la guerre stoffletienne durera quinze jours »[5]. 6 000 soldats républicains s'emparent de Neuvy-en-Mauges, quartier-général de l'armée d'Anjou[5].
Après avoir repris les hostilités avec Stofflet[5], Sapinaud dépose les armes et démissionne de son commandement[4]. Stofflet en revanche refuse de faire sa soumission[6] et reste terré pendant plusieurs semaines dans la forêt de Maulévrier[5],[6].
Le 23 février, il tient une réunion secrète à la métairie de La Saugrenière, près de La Poitevinière, avec Eroudelle, délégué de Scépeaux, Jouette, délégué de Puisaye, Chesnier-Duchesne, délégué de Charette, et l'abbé Bernier[6],[5]. Les émissaires discutent alors de l'attribution d'un ambassadeur des quatre armées royalistes de l'Ouest auprès de la coalition[6],[5]. L'abbé Bernier a la faveur de Scépeaux, mais Stofflet penche pour le comte de Maulévrier et les délégués se séparent sans solution[6],[5]. Stofflet et sa suite restent sur place, mais ils sont arrêtés pendant la nuit par 200 fantassins et 25 cavaliers du 7e bataillon de Paris commandés par Loutil[5]. Le chef vendéen est capturé, ainsi que cinq de ses compagnons : le Prussien Charles Lichtenheim, 24 ans, officier de l'ancien régiment de Nassau ; Georges Moreau, 20 ans, tisserand ; Joseph Devarannes, 31 ans, ex-commis au district d'Ancenis ; Pierre Pinot, 20 ans ; et Michel Grolleau, 14 ans[5]. Les prisonniers sont conduits à Chemillé, puis à Angers[5]. Jugés le 24 février[6] par un conseil militaire, ils sont condamnés à mort le lendemain à cinq heures du matin pour avoir été pris les armes à la main[5]. Seul Michel Grolleau est épargné en raison de son jeune âge et n'est condamné qu'à la détention jusqu'à la paix[5].
Stofflet et ses quatre compagnons sont fusillés à Angers, sur le Champ-de-Mars, le 25 février, à neuf ou dix heures du matin[4],[6],[5]. Avant de mourir, le général vendéen s'écrit : « Vive la religion, vive le roi ! »[5].