Kappa Leonis

κ Leonis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 09h 24m 39,25867s[1]
Déclinaison +26° 10′ 56,3674″[1]
Constellation Lion
Magnitude apparente 4,46[2]

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Caractéristiques
Stade évolutif red clump[3]
Type spectral K2IIIb[4]
Indice U-B +1,31[2]
Indice B-V +1,23[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +27,81 ± 0,12 km/s[1]
Mouvement propre μα = −32,493 mas/a[1]
μδ = −47,421 mas/a[1]
Parallaxe 16,312 1 ± 0,171 3 mas[1]
Distance 61,304 ± 0,644 pc (∼200 al)[5]
Magnitude absolue +0,52[6]
Caractéristiques physiques
Masse 1,44 M[3]
Rayon 16,06 R[1]
Gravité de surface (log g) 2,10 ± 0,23[7]
Luminosité 89 L[3]
Température 4 403 ± 24 K[3]
Métallicité [Fe/H] = 0,00 ± 0,04[7]
Rotation 10 km/s[8]
Âge 4,33 Ga[3]

Désignations

κ Leo, 1 Leo, BD+26°1939, HD 81146, HIP 46146, HR 3731, FK5 1244, SAO 80807, WDS J09247 +2611AB[5]

Kappa Leonis (κ Leonis, κ Leo) est une étoile binaire[9] de la constellation du Lion. Sa magnitude apparente est de 4,46[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, le système est situé à environ ∼ 200 a.l. (∼ 61,3 pc) de la Terre[1]. Il s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale de +27,8 km/s[1].

Nomenclature

κ Leonis, latinisé en Kappa Leonis, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 1 Leonis[5].

Minchir el-asad est le nom donné à Kappa Leonis par Johann Bode dans son Uranographia (1801)[10], à partir de la transcription Minchir AlAsad donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437) du traité d’Uluġ Bēg (1437)[11]. Le nom s’explique par l’arabe منخر الأسد Minḫir al-Asad, « le Mufle du Lion » qui correspond, dans la figure du « Superlion »[12], au couple γ et δ Cnc[13].

Notons la variante Al Minliar al Asad, qui résulte d’une succession d’erreurs, d’abord l’ajout fautif de l’article Al- par Richard Hinckley Allen (1899)[14], puis la méprise, chez les auteurs qui l’ont suivi, de la lettre //, lue comme /li/ qu’Allen donne dans sa transcription, à savoir Al Minḣir al Asad.

Propriétés

Kappa Leonis est une étoile géante rouge de type spectral K2IIIb[4]. C'est une géante du red clump, ce qui indique qu'elle génère son énergie par la fusion de l'hélium dans son noyau[3]. L'étoile est estimée être âgée de 4,33 milliards d'années et être 1,44 fois plus massive que le Soleil[3]. Son rayon est 16 fois plus grand que le rayon solaire[1], elle est environ 89 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 4 403 K[3].

Son compagnon, de magnitude 10,4, est localisé à 2,4 secondes d'arc d'elle. Les deux étoiles forment probablement une vraie étoile binaire[9].

Références

  1. a b c d e f g h i et j (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c et d (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  3. a b c d e f g et h (en) R. Earle Luck, « Abundances in the Local Region. I. G and K Giants », The Astronomical Journal, vol. 150, no 3,‎ , p. 88 (DOI 10.1088/0004-6256/150/3/88, Bibcode 2015AJ....150...88L, arXiv 1507.01466)
  4. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  5. a b et c (en) * kap Leo -- Double or multiple star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a et b (en) C. Soubiran, N. Brouillet et L. Casamiquela, « Assessment of [Fe/H] determinations for FGK stars in spectroscopic surveys », Astronomy & Astrophysics, vol. 663,‎ , article no A4 (DOI 10.1051/0004-6361/202142409, Bibcode 2022A&A...663A...4S, arXiv 2112.07545)
  8. (en) P. L. Bernacca et M. Perinotto, « A catalogue of stellar rotational velocities », Contributi Osservatorio Astronomico di Padova in Asiago, vol. 239,‎ (Bibcode 1970CoAsi.239....1B)
  9. a et b (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878, lire en ligne)
  10. (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissim astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. XII.
  11. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 37. »
  12. Roland Laffitte, « Les deux figures du Lion dans le ciel arabe », sur URANOS
  13. Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, p. 150.
  14. (en) Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 262.

Liens externes