61 Leonis

61 Leonis
p2 Leonis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 11h 01m 49,675s[1]
Déclinaison −02° 29′ 04,50″[1]
Constellation Lion
Magnitude apparente 4,74[2]

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Caractéristiques
Stade évolutif AGB[3]
Type spectral M0 III[4]
Indice U-B +1,95[2]
Indice B-V +1,62[2]
Indice R-I +0,96[2]
Variabilité suspectée[5]
Astrométrie
Vitesse radiale −12,7 ± 0,3 km/s[6]
Mouvement propre μα = +9,76 mas/a[1]
μδ = −35,56 mas/a[1]
Parallaxe 5,58 ± 0,24 mas[1]
Distance 580 ± 30 al
(179 ± 8 pc)
Magnitude absolue −1,53[7]
Caractéristiques physiques
Rayon 74,5 R[8]
Gravité de surface (log g) 1,25 ± 0,23[9]
Luminosité 1 378 L[7]
Température 3 864 ± 30 K[9]
Métallicité [Fe/H] = +0,07 ± 0,07[9]

Désignations

p2 Leo, 61 Leo, HD 95578, HIP 53907, HR 4299, BD-01°2471, FK5 2879, NSV 5059, SAO 137947[10]

61 Leonis (en abrégé 61 Leo) est une possible étoile binaire[11] de la constellation zodiacale du Lion. Elle porte également la désignation de Bayer de p2 Leonis, 61 Leonis étant sa désignation de Flamsteed[10]. Le système présente une parallaxe annuelle de 5,58 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui indique qu'il est distant d'environ ∼ 580 a.l. (∼ 178 pc) de la Terre. Il se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −13 km/s[6].

61 Leonis est une étoile géante rouge de type spectral M0 III[4], qui est, d'après Eggen (1992), située sur la branche asymptotique des géantes (AGB) du diagramme de Hertzsprung-Russell[3]. C'est une étoile à baryum marginale, montrant un enrichissement en éléments issus du processus s dans son atmosphère. Ces éléments pourraient avoir été acquis lors d'une ancienne phase de transfert de masse à partir d'un compagnon depuis devenu une naine blanche, ou ils pourraient être issus d'un enrichissement propre à l'étoile durant un épisode de dredge-up lors la phase AGB[12]. Son diamètre angulaire mesuré directement et après avoir corrigé l'effet de l'assombrissement centre-bord, est de 3,87 ± 0,04 mas[13]. Connaissant sa distance, cela donne à l'étoile un rayon qui est 74,5 fois supérieur à celui du Soleil[8]. Elle est 1 378 fois plus lumineuse que le Soleil[7] et sa température de surface est de 3 864 K[9].

61 Leonis est une étoile variable suspectée dont la magnitude apparente pourrait varier entre 4,69 et 4,75[5]. Cette variabilité a été signalée en 1966 lors d'un relevé photométrique, mais n'a pas encore été confirmée avec une photométrie plus récente[14].

Notes et références

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a et b (en) Olin J. Eggen, « Asymptotic giant branch stars near the sun », The Astronomical Journal, vol. 104, no 1,‎ , p. 275–313 (DOI 10.1086/116239, Bibcode 1992AJ....104..275E)
  4. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  5. a et b (en) N. N . Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: NSV and supplement », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b (en) J. H. J. de Bruijne et A.-C. Eilers, « Radial velocities for the HIPPARCOS-Gaia Hundred-Thousand-Proper-Motion project », Astronomy & Astrophysics, vol. 546,‎ , p. 14, article no A61 (DOI 10.1051/0004-6361/201219219, Bibcode 2012A&A...546A..61D, arXiv 1208.3048)
  7. a b et c (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  8. a et b (en) Kenneth R. Lang, Astrophysical formulae, vol. 1, Birkhäuser, coll. « Astronomy & Astrophysics library », , 3e éd. (ISBN 3-540-29692-1, lire en ligne). Le rayon (R) est donné par la formule suivante :
  9. a b c et d (en) Ph. Prugniel, I. Vauglin et M. Koleva, « The atmospheric parameters and spectral interpolator for the MILES stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 531,‎ , article no A165 (DOI 10.1051/0004-6361/201116769, Bibcode 2011A&A...531A.165P, arXiv 1104.4952)
  10. a et b (en) * p02 Leo -- Variable Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  12. (en) A. E. Gomez et al., « Absolute magnitudes and kinematics of barium stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 319,‎ , p. 881 (Bibcode 1997A&A...319..881G)
  13. (en) A. Richichi, I. Percheron et M. Khristoforova, « CHARM2: An updated Catalog of High Angular Resolution Measurements », Astronomy & Astrophysics, vol. 431, no 2,‎ , p. 773–777 (DOI 10.1051/0004-6361:20042039, Bibcode 2005A&A...431..773R)
  14. (en) A. W. J. Cousins, « Fabry photometry of bright southern stars », Royal Greenwich Observatory Bulletins, vol. 122,‎ , p. 59 (Bibcode 1966RGOB..122...59C)

Liens externes