On pense que l'étoile est à un stade avancé de sa vie et est en train de souffler son atmosphère chargée de suie pour former à terme une naine blanche. Les analyses du rapport des isotopes du magnésium ont contraint sa masse initiale entre 3 et 5 masses solaires. La masse de son cœur, et la masse de la naine blanche au stade final, est estimée entre 0,7 et 0,9 M☉[10]. Sa luminosité varie sur une période de 649 jours entre 6 250 et 15 800 luminosités solaires ; la luminosité globale de l'étoile correspond à 11 300 L☉[11]. L'enveloppe riche en carbone qui entoure l'astre a un âge estimé de l'ordre de 69 000 ans tandis que l'étoile perd environ (1–4) × 10−5M☉ par an[11]. Cette enveloppe contient au moins 1,4 M☉ de matière[12].
L'observation des fluctuations depuis 1999 montre une structure complexe comprenant des arcs partiels et des coquilles incomplètes. Ces agglomérations résultent peut-être d'un cycle magnétique dans l'étoile qui serait comparable à celui du Soleil et serait responsable de l'augmentation cyclique des pertes de matière[13]. Divers éléments chimiques et une cinquantaine d'espèces chimiques ont été détectées dans la coquille de matière éjectée par l'étoile, dont l'azote, l'oxygène, le silicium, le fer et l'eau H2O. Cette vapeur d'eau est présente à des températures modérées qui ne dépassent généralement pas 1 000 K[14]. Il avait été proposé que cette eau provienne de comètes vaporisées par l'étoile lorsqu'elle avait commencé à se dilater[15], mais on pense aujourd'hui que toutes les étoiles carbonées forment de l'eau dans leur atmosphère[16].
La distance de CW Leonis à la Terre est estimée de l'ordre de 390 à 490 a.l., soit environ 120 à 150 pc[31]. Si l'on retient la borne inférieure, alors l'astrosphère de l'étoile a un rayon d'environ 84 000 unités astronomiques. L'ensemble se déplace à plus de 91 km/s par rapport au milieu interstellaire environnant[12], avec une vitesse apparente (u ; v ; w) = (21,6 ± 3,9 ;12,6 ± 3,5 ;1,8 ± 3,3) km/s[10].
Il est possible que CW Leonis soit une étoile binaire, avec un compagnon rapproché. Des mesures astrométiques avec l'ALMA peuvent mettre en évidence un mouvement orbital de l'étoile, qui est par ailleurs l'étoile carbonée la plus proche de la Terre[5].
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