Rasalasad est le nom généralement porté par cette étoile bien qu’il ne soit pas à ce jour approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI). Il fut introduit par Giuseppe Piazzi (1814)[10] sous la forme Rasalasad A. à partir de la transcription Râs AlAsad donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437) du traité d’Uluġ Bēg (1437)[11]. Ce nom vient de l’arabe رأس الأسد الجنوبي Ra’s al-Asad al-Ğanūbī, « la Tête du Lion, Australe » dans le ciel gréco-arabe, c'est-à-dire le ciel que les astronomes arabes ont hérité des Grecs[12], où cette étoile fait couple avec μ Leonis qui est, quant à elle, الشمالي al-Šamālī « la Boréale », la seule de ces deux étoiles dont le nom est retenue par l’UAI sous la forme Rasalas (voir l'article de Mu Leonis).
ε Leonis se nomme aussi Ras Elased Australis, forme introduite par Johann Bode (1801)[13], ainsi que Algenubi, nom relevé par Richard Allen (1899)[14], ce qui donne autant de noms repris par divers catalogues[15].
En Mésopotamie, cette étoile est connue comme SAG LI.TA-tum, « la Tête, Inférieure » du Lion (UR.GU.LA) dans une figure déjà complète dont ont directement hérité les Grecs[16],[17].
↑(la) Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 66.
↑(la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissim astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. XII.
↑(en) Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 260.
↑Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 110.