Epsilon Leonis

ε Leonis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 09h 45m 51,073s[1]
Déclinaison +23° 46′ 27,32″[1]
Constellation Lion
Magnitude apparente +2,98[2]

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Caractéristiques
Type spectral G1IIIa[3]
Indice U-B +0,47[2]
Indice B-V +0,80[2]
Indice R-I +0,44[2]
Variabilité suspectée[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +4,322 ± 0,001 km/s[5]
Mouvement propre μα = −45,61 mas/a[1]
μδ = −9,21 mas/a[1]
Parallaxe 13,22 ± 0,15 mas[1]
Distance 247 ± 3 al
(75,6 ± 0,9 pc)
Magnitude absolue −1,42[6]
Caractéristiques physiques
Masse 3,71 ± 0,04 M[7]
Rayon 21,03+0,31
−0,32
 R[7]
Gravité de surface (log g) 2,00 ± 0,13[8]
Luminosité 399,1 ± 21,9 L[7]
Température 5 367 ± 33 K[8]
Métallicité [Fe/H] = −0,03 ± 0,11[8]
Âge 210 Ma[7]

Désignations

ε Leo, 17 Leo, BD+24°2129, FK5 367, GC 13443, HD 84441, HIP 47908, NSV 4613, HR 3873, SAO 81004[9]

Epsilon Leonis (en abrégé ε Leo) est une étoile géante de la constellation du Lion. Sa magnitude apparente est de +2,98[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, elle est située à environ 247 années-lumière de la Terre[1]. Elle s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale de +4,3 km/s[5].

Propriétés

Epsilon Leonis est une étoile géante jaune évoluée de type spectral G1IIIa[3]. Elle est âgée de seulement 210 millions d'années, mais étant donné qu'elle est 3,7 fois plus massive que le Soleil[7], elle a déjà épuisé les réserves en hydrogène de son cœur et quitté la séquence principale. Le rayon de l'étoile est environ 21 fois plus grand que le rayon solaire, elle est 400 fois plus lumineuse que le Soleil[7] et sa température de surface est de 5 367 K[8].

Epsilon Leonis est une étoile variable suspectée, avec une possible variation comprise entre les magnitudes 2,95 et 3,04[4].

Nomenclature

ε Leonis, latinisé Epsilon Leonis, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 17 Leonis[9].

Rasalasad est le nom généralement porté par cette étoile bien qu’il ne soit pas à ce jour approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI). Il fut introduit par Giuseppe Piazzi (1814)[10] sous la forme Rasalasad A. à partir de la transcription Râs AlAsad donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437) du traité d’Uluġ Bēg (1437)[11]. Ce nom vient de l’arabe رأس الأسد الجنوبي Ra’s al-Asad al-Ğanūbī, « la Tête du Lion, Australe » dans le ciel gréco-arabe, c'est-à-dire le ciel que les astronomes arabes ont hérité des Grecs[12], où cette étoile fait couple avec μ Leonis qui est, quant à elle, الشمالي al-Šamālī « la Boréale », la seule de ces deux étoiles dont le nom est retenue par l’UAI sous la forme Rasalas (voir l'article de Mu Leonis).

ε Leonis se nomme aussi Ras Elased Australis, forme introduite par Johann Bode (1801)[13], ainsi que Algenubi, nom relevé par Richard Allen (1899)[14], ce qui donne autant de noms repris par divers catalogues[15].

En Mésopotamie, cette étoile est connue comme SAG LI.TA-tum, « la Tête, Inférieure » du Lion (UR.GU.LA) dans une figure déjà complète dont ont directement hérité les Grecs[16],[17].

Notes et références

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d et e (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a et b (en) N. N . Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: NSV and supplement », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S)
  5. a et b (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a b c d e et f (en) E. Baines et al., « Fundamental Parameters of 87 Stars from the Navy Precision Optical Interferometer », The Astronomical Journal, vol. 155, no 1,‎ , p. 30 (DOI 10.3847/1538-3881/aa9d8b, Bibcode 2018AJ....155...30B, arXiv 1712.08109)
  8. a b c et d (en) C. Soubiran, N. Brouillet et L. Casamiquela, « Assessment of [Fe/H] determinations for FGK stars in spectroscopic surveys », Astronomy & Astrophysics, vol. 663,‎ , article no A4 (DOI 10.1051/0004-6361/202142409, Bibcode 2022A&A...663A...4S, arXiv 2112.07545)
  9. a et b (en) * eps Leo -- Variable Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (la) Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 66.
  11. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 36. »
  12. « 'Les deux figures du Lion dans le ciel arabe', site URANOS ».
  13. (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissim astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. XII.
  14. (en) Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 260.
  15. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 110.
  16. « Roland Laffitte, L’héritage mésopotamien des Grecs en matière de noms astraux (planètes, étoiles et constellations, signes du zodiaque), in Lettre SELEFA n° 10 (décembre 2021), p. 11. ».
  17. Voir aussi l'image Le Lion mésopotamien vers 500 av. è. c. sur la page de la constellation du Lion.

Liens externes