De à , il contribue à Caprice Revue[7]. Il est à ce titre un des plus gros contributeurs de cette publication avec Émile Berchmans[8]. Il livre ainsi six planches. Selon Frédéric Paques : « Le travail de Marneffe est classique. Il témoigne des influences conjointes de Caran d’Ache et de Wilhelm Busch, notamment dans les attitudes des personnages et les situations représentées. Ses expressions et les visages de ses personnages sont loin d’égaler la qualité des peintures de cet artiste[8]. »
Il réalise principalement des peintures, mais aussi des gravures, des illustrations et des dessins[3]. Il est avant tout le « Peintre de la femme »[5],[11],[12],[13] comme le décrit Régine Rémon[5] : « En dehors de quelques paysages, son œuvre est presque exclusivement consacrée à la femme : danseuses, bohémiennes ou courtisanes, nues ou élégamment vêtues, fardées et parées de bijoux. Ses modèles au regard aguichant ou mélancolique sont représentés dans des intérieurs feutrés aux décors orientaux, dans des poses alanguies, se coiffant ou se maquillant. Ces sujets jugés audacieux lui valurent une réputation de peintre scandaleux. La facture est classique mais généreuse, le dessin ferme et rigoureux, la mise en page souvent originale. Le peintre joue avec subtilité sur les contrastes colorés : les rouges carmin, les bruns aux reflets lilas, les gris et les blancs carnés. »
Sander Pierron informe, dans son ouvrage L'École de Gravure de Liège de 1923, des gravures qu'Ernest Marneffe a réalisées et des circonstances qui ont permis cette mince production[6] : « Le peintre Ernest Marneffe [...] a, lui aussi, au début de sa carrière, taquiné la plaque de cuivre et de zinc. Il avait en commun un atelier avec François Maréchal, et c'est en assistant aux essais calcographiques de celui-ci qu'il obéit un instant, un seul instant, au désir de prendre lui-même le burin. On connaît de Marneffe dix planches, de formats très différents et qui n'annoncent d'aucune manière, par leur forme et par leur sujet, la future personnalité si ardente du maître. [...] Ces tentatives de Marneffe devaient rester sans lendemain ; et les seules épreuves que, après sa mort, l'on découvrit dans son atelier de ses rares et précieuses eaux-fortes, sont des épreuves d'essai. Nous ignorons s'il y eu des tirages. »
1933 : Le Visage de Liège, du 23 septembre au 23 octobre, Palais des Beaux-Arts, Liège[23].
1964 : 125e anniversaire de l'Académie royale des Beaux‑Arts, du 11 avril au 10 mai, Musée des Beaux-Arts, Liège[24].
1992 : Le Cercle royal des Beaux-Arts de Liège 1892-1992, du 18 septembre au 20 avril 1993, Cercle royal des Beaux-Arts, Liège[3].
1996 : 125 ans d'art liégeois - peinture, sculpture, gravure en province de Liège1870‑1995, du 27 novembre au 31 janvier 1997, ING Espace Culturel, Liège[24].
1997 : Choix de dessins par Jacques Parisse, du 22 mars au 20 avril, Galerie Liehrmann, Liège[24] ; Talents d’hier et d’aujourd’hui, du 3 octobre au 15 novembre, Générale de Banque, Liège[24].
2011 : École Liégeoise du Paysage, du 1er au 29 mai, Place Royale 41, Spa[25] ; Plaisir et Placement 2011, du 3 au 30 septembre, Zeedijk 673, Knokke-Heist[26].
« Proche par certains thèmes de Rops ou de Toulouse-Lautrec, l'œuvre de Marneff séduit par son originalité, sa richesse chromatique et par l'expression de volupté qui se dégage de ses compositions. »[5]
↑ abcdefghi et jPierre Somville, Marie-Christine Depouhon et Gilbert Depouhon, Le Cercle royal des Beaux Arts de Liège 1892-1992, Bruxelles, Crédit Communal, , 128 p. (OCLC35121530), p. 42 et 75
↑ abcdefgh et iJacques Goijen, Dictionnaire des peintres de l'École liégeoise du paysage, Liège, École liégeoise du paysage Éditions, , 657 p. (ISBN2-9600459-04), p. 432-435
↑ a et bSander Pierron, L'École de Gravure de Liège, Bruxelles, Édition de "Savoir et Beauté" Revue d'Art et d'Enseignement, , 102 p. (OCLC65411706), p. 71-74
↑Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts dans la ville de Gand, XXXVe exposition : Centenaire 1792-1892 : Catalogue illustré 1892 : Salles du casino, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 155 p. (lire en ligne), p. 126.
↑Exposition générale des beaux-arts : catalogue explicatif, Bruxelles, Imprimerie Fred. Tilbury, , 262 p. (lire en ligne), p. 70.
↑Roger Bontemps (rédaction de l'article), Julien Flament (rédacteur en chef) et Alfred Lance (directeur), « Au Palais des beaux-arts : Les peintres liégeois », Le Cri de Liège : tribune d'art, libre et indépendant, Liège, no 24 (troisième année), , p. 1 (lire en ligne [PDF]).
Régine Rémon (rédaction de l'article), « Marneff (Marneffe), Ernest », Dictionnaire des Peintres belges, op. cit., (lire en ligne).
Jacques Goijen, Dictionnaire des peintres de l'École liégeoise du paysage, Liège, École liégeoise du paysage Éditions, , 657 p. (ISBN9782960045901 et 2-9600459-04, OCLC980910178).
Jacques Stiennon (rédaction de l'article), « Quatrième partie : Les arts : I La peinture : Les chemins variés de la création picturale au pays mosan et dans le Luxembourg », La Wallonie. Le Pays et les Hommes, op. cit., , p. 270-281 (lire en ligne [PDF]).
Frédéric Paques, Avant Hergé : Étude des premières apparitions de bande dessinée en Belgique francophone (1830-1914) (thèse de doctorat en Histoire de l’art sous la direction de Jean-Patrick Duchesne), Liège, Université de Liège, , 337 p. (lire en ligne).
Pierre Somville, Marie-Christine Depouhon et Gilbert Depouhon, Le Cercle royal des Beaux Arts de Liège 1892-1992, Bruxelles, Crédit Communal, , 128 p. (OCLC35121530)..