Lambert HermanLambert Herman
Lambert Herman, né à Liège le et mort dans sa ville natale le est un sculpteur et dessinateur belge. Il est également professeur de dessin à l'Académie royale des beaux-arts de Liège de 1837 à 1868. BiographieNé le [1],[2], Lambert Herman est le fils du sculpteur Michel Joseph Herman (d)[3] et de Marie Lejeune[4]. Il a deux frères, Arnold (né en 1804)[5] et Nicolas (né en 1811)[6], mais aussi une sœur, Catherine (née en 1809)[7]. « Orphelin à 17 ans, il dut prendre la direction de l'atelier de son père, sculpteur renommé : mais avec le concours de ses deux jeunes frères, il parvint, à force de courage, à le maintenir à la hauteur de sa réputation »[1]. Il a donc un important atelier particulier, travaillant entre autres pour John Cockerill[8]. Il dispose, « chance rare chez un sculpteur provincial, d'une riche clientèle ce qui explique qu'il ait laissé des œuvres assez nombreuses »[8]. Malheureusement, ses deux frères, « à qui une belle carrière semble promise, [...] meurent avant d'avoir atteint l'âge d'homme »[9]. Il est professeur, de 1834 à 1837 à l'école de dessin de la ville de Liège[10], qui devient, à partir de 1835, l'Académie royale des beaux-arts de Liège[10]. Il y nommé officiellement professeur en avril 1837[11] et il y enseigne jusqu'en 1868 les « principes du dessin » et les « proportions du corps humain » (enseignement moyen)[3]. Lorsqu'il se pensionne fin 1868, il est remplacé par Jean-Mathieu Nisen[12],[13]. Selon Jules Bosmant, « sa modestie seule l'empêche de jouer le rôle auquel il aurait pu prétendre »[8] et « sa franche simplicité, sa rondeur d'allures qui ne craint pas, même à l'Académie, de recourir au wallon savoureusement nécessaire, lui ont gagné une popularité de bon aloi »[9]. Le , Lambert Herman se marie avec Marie Françoise Ume[14] avec qui il a deux fils, sculpteurs comme lui, Jean Herman en 1835[15] et Lambert Herman en 1837 (d)[16]. Les Herman forment donc « une véritable dynastie d'artistes, qui, durant tout un siècle, tient fidèlement le flambeau allumé »[9]. Le couple a également quatre filles : Marie Jeannette Sophie Herman (1838-1890)[17], Augustine Marie Josephine Herman (1844-1864)[18], Lambertine Herman (1849-1874)[19] et Marie Louise Charlotte Herman (1851-1873)[20]. Il décède le [1],[2],[4]. Ses obsèques ont lieu à l'église Saint-Martin de Liège où, « à côté de notabilités artistiques et industrielles, on remarquait tout le corps professoral de l'Académie, quantité d'élèves et une députation nombreuse de l'Union des artistes »[1]. Durant les funérailles, M. Pecqueur, industriel et ancien élève de Lambert Herman, rappelle que, « sous les dehors d'une grande modestie, il cachait un talent unanimement apprécié »[1]. ŒuvreIl s'adonne plus spécialement à la sculpture décorative[2],[3],[21] et sa carrière « a heureusement rejailli sur l'art appliqué à l'industrie liégeoise, qui lui est grandement redevable des progrès qu'elle a faits »[1]. En 1930, Bosmant commente les deux œuvres importantes de l'artiste qui sont conservées à Liège :
Il poursuit, remarquant à leur sujet qu'elles « prouvent une connaissance approfondie du métier et des lois de la perspective, car malgré la distance et l'élévation elles gardent d'heureuses proportions »[8]. Herman est également l'auteur de portraits de John Cockerill[8], du botaniste Courtois[8] et du bourgmestre de Liège Louis Jamme[2],[8], ainsi que des fonts baptismaux de St-Remacle à Verviers qui sont « l'ouvrage heureux d'un excellent ornemaniste »[22]. Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
|