Émile D'HeurÉmile D’Heur
Émile D'Heur, né à Liège en 1827 et mort dans sa ville natale en 1906, est un peintre et dessinateur belge. Il est surtout professeur de dessin à l'Académie royale des beaux-arts de Liège de 1876 à 1902. BiographieÀ partir de fin 1860, Émile D'Heur enseigne le dessin à l'Institut des sourds et muets de la ville de Liège[1]. Par après, il est nommé professeur de dessin des instituts des écoles communales des quartiers du Nord et de l'Est en [2] et de l'École moyenne en [3]. Enfin, il est professeur de dessin à l'Académie royale des beaux-arts de Liège de 1876 à 1902[4],[5],[6]. Il abandonne la pratique de la peinture pour se consacrer exclusivement à l'enseignement[4],[5],[7],[8]. Lors de son entrée à l'Académie en 1876, il reprend le cours de principes du dessin (enseignement élémentaire qui correspond à la 1re année d'études) à la suite du décès de François Van Roy[9]. La pension d'Auguste Chauvin en 1880 et le nombre croissant d'élèves entraînent une réorganisation des cours en 1881-1882. Le cycle inférieur d'apprentissage s'effectue désormais sur 2 ans et se divise en 2 groupes : la 1re année est prise en charge par Édouard van Marcke et Joseph Waroux, et la 2e année par Émile d'Heur et François Namur[10],[11]. L'artiste s'occupe aussi des cours de perspective du cycle moyen (3e année) et de différents cours dans la classe des demoiselles créée en 1883-1884[11]. À la suite du décès de Jean-Mathieu Nisen en 1885, Émile d'Heur monte en grade et reprend les cours de dessin et de proportions du corps humain du cycle moyen d'apprentissage (3e année)[12]. Henri Berchmans reprend ses cours de 2e année du cycle inférieur d'apprentissage[12]. En plus de sa carrière d'enseignant, il collabore de façon sporadique avec le journal La Meuse[13],[14]. Selon ce journal, l'artiste-enseignant est « un esprit extrêmement érudit et distingué, maniant la plume au moins avec autant d'aisance que le pinceau » dont « la noblesse et la droiture de caractère sont à la hauteur de sa grande valeur intellectuelle »[13]. Lorsqu'il se pensionne en 1902, il est nommé professeur honoraire[15] et « il fait donation entre vifs et irrévocable, à la Ville de Liége, de toutes ses collections, consistant en tableaux, copies de tableaux, eaux-fortes, dessins, photographies artistiques, ouvrages d'art, d'enseignement et de littérature, composant sa bibliothèque, ainsi que diverses œuvres artistiques »[13] pour une valeur, à l'époque, de 31 791 francs belges[16]. Il décède le à Liège[13], laissant « le souvenir d'un homme fort au-dessus de sa situation sociale par la valeur de facultés qui ne recherchaient point le bruit ni l'apparat »[13]. ŒuvreÉmile D'Heur est un dessinateur et peintre de scènes de genre, natures mortes, portraits, sujets historiques et allégoriques[4],[5],[7]. Des œuvres de l'artiste sont présentes dans les collections du musée de l'Art wallon[4]. Le professeur et ses élèvesConsidéré comme un professeur « bienveillant, encourageant et accueillant », il s'intéresse « vivement à la carrière artistique des élèves qu'il instruit favorisant souvent leurs débuts par l'achat de leurs premières œuvres »[13]. Selon ses propres mots, Émile D'Heur considère qu'il convient de « laisser à l'élève la fraîcheur de son impression, son initiative et la liberté de son intelligence » et que « le professeur est un guide qui doit connaître les aptitudes de ses élèves et leur donner des conseils spéciaux »[6]. Il n'est pas partisan « de l'ingérence exagérée du maître, qui [...] peut devenir un danger et une entrave »[6]. Lors de la manifestation organisé en son honneur en à la suite de sa « mise à la pension », Mlle Van Stratum, l'une de ses anciennes élèves, met en avant non seulement ses qualités d'enseignant mais aussi son rôle, précurseur encore à cette époque, dans l'ouverture de l'instruction artistique aux femmes :
Expositions
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
|