Le coup Marne est une combinaison du jeu de dames, plus précisément une variante du coup Philippe[1] avec une rafle particulière.
Proposée en 1955 par le Néerlandais Freek Raman[2], l'appellation Marneslag évoque la bataille de la Marne[3] et indique de quel « coup Philippe » il est question.
Comme les autres coups Philippe, le coup Marne est thématique de la partie classique et possède de nombreuses possibilités[4].
On retrouve souvent le retrait du pion adverse 18 et toujours la rafle partant du pion 38 ou du pion 40.
La particularité du coup Marne est que sa rafle, parvenue en 18, tourne à droite vers la case 9 au lieu de partir vers la case 7[5],[6].
Cette combinaison n'apporte pas toujours un avantage matériel mais, en affaiblissant l'aile gauche de l'adversaire, elle permet souvent de déborder[7].
L'animation montre le coup Marne le plus souvent cité[8].
Il se termine de façon spectaculaire par un coup de longue-vue.
Après sa rafle caractéristique, suit un envoi à dame avec prise majoritaire qui permet de conserver le trait.
Un second chemin de rafle, menant cette fois à dame, est construit de toutes pièces par le placement d'un pion en 10 et l’utilisation de la dame[9].
Notes et références
↑Damwoordenboek, « MARNE, COUP = Variatie van de Coup Philippe. De naam werd bedacht door F. Raman in 1955 » N.D.L.R. Traduction : « Variation du Coup Philippe. Le nom a été inventé par F. Raman en 1955. », p. 12.
↑Turbo Dambase. « De Marneslag is afkomstig van de gelijknamige slag uit WO1 […] » N.D.L.R. Traduction : « Le coup Marne provient de la bataille du même nom de la Première Guerre mondiale »
↑Turbo Dambase. « De voorbereiding verloopt vergelijkbaar met de Coup Philippe, maar de naslagen die mogelijk zijn wijken zeer wel af van die van de Coup Philippe, vandaar dat de slagzet terecht een eigen naam heeft. » N.D.L.R. Traduction : « La préparation est similaire au Coup Philippe, mais les reprises possibles diffèrent beaucoup de celles du Coup Philippe, c'est pourquoi la combinaison porte à juste titre son nom. »
↑Stoep, p. 119-120. « […] wit vanaf veld 38 een slag maakt die begint als een Coup Philippe, doch bij veld 18 afbuigt naar rechts inplaats van naar links. » N.D.L.R. Traduction : « les blancs font une rafle de la case 38 qui commence comme un Coup Philippe, mais qui à la case 18 dévie vers la droite au lieu de la gauche »
↑Zandvliet 2023, p. 162. « De Marneslag is verwant aan de Coup Philippe, het verschil is dat de slag in plaats van rechtdoor x18x7, afbuigt 40/38x29x18x9 en eventueel verder, […]. » N.D.L.R. Traduction : « Le Coup Marne est apparenté au Coup Philippe, la différence est qu'au lieu d'aller tout droit x18x7, le coup dévie 40/38x29x18x9 et éventuellement plus loin, […]. »
↑Zandvliet 2023, p. 162. « […] de naslagen die mogelijk zijn wijken zeer wel af van die van de Coup Philippe, vandaar dat er wel wat voor te zeggen is de slagzet een eigen naam te geven. Soms levert de Marneslag geen schijfwinst, zelfs schijfverlies, op maar is de lange vleugel van de tegenstander dusdanig ontbost dat er geen houden meer aan is. » N.D.L.R. Traduction : « […] les suites possibles sont très différentes de celles du Coup Philippe, c'est pourquoi il y a quelque chose à dire pour dédier un nom à la combinaison. Parfois, le Coup Marne n'entraîne pas de gain de pion, ni même de perte de pion, mais l'aile longue de l'adversaire est tellement dégarnie qu'un débordement est inéluctable. »
↑Note. C'est une des quatre combinaisons publiées par Raman, dont l'idée est notamment reprise par Macaux (L'Effort n°205, page 23), Stoep, Dubois et Zandvliet (page 163).
↑Dubois, p. 112. « le coup Marne », « La rafle finale 25x5 est inattendue. Le mécanisme est basé sur un surprenant envoi à dame, suivi d’une exploitation de la prise majoritaire pour placer un pion en 10. La reprise de la dame achève le travail. »
Bibliographie
(nl) Kring voor Damproblematiek & De Problemist, « DAMWOORDENBOEK », sur www.dekvd.net.
(nl) Freek Raman, combineren op het dambord, Breughel, , 128 p..
(nl) Klaas Bor, « Coup Marne », sur nas.grodim.nl.