Dès son enfance, Alexandre Jean-Baptiste Hesse est destiné par son père à poursuivre la tradition familiale en menant une carrière artistique, malgré une vocation peu affirmée initialement. Il est tout d'abord inscrit en 1820 dans l'atelier du paysagiste Jean-Victor Bertin, avant d'intégrer l'année suivante l'École des beaux-arts de Paris et d'entrer dans l'atelier d'Antoine-Jean Gros, le maître de son oncle, en 1823.
Alexandre Hesse expose pour la première fois une œuvre au Salon de 1833, Honneurs funèbres rendus au Titien, mort à Venise pendant la peste de 1576, qui remporte un vif succès et lui vaut une médaille d'or de première classe. Il est alors considéré comme l'un des grands espoirs de la peinture française et de la nouvelle école, aux côtés de Paul Delaroche, Eugène Devéria ou Joseph-Nicolas Robert-Fleury. Il entreprend plusieurs voyages en Italie, de 1833 à 1834, puis de 1842 à 1847. Il s'attache profondément au pays, qui imprègne les thématiques de son œuvre. Il se lie d'amitié avec Léopold Robert, qui l'influence durablement dans ses thématiques.
Pol Nicard, Alexandre Hesse, sa vie et ses ouvrages, Paris, 1882.
Marie-Madeleine Aubrun, Alexandre Hesse 1806-1879, quelques aspects du portraitiste et du dessinateur, Paris, galerie Pierre Gaubert, 1979.
Emmanuelle Brugerolles et David Guillet, Dessins d’Alexandre Hesse conservés à l’École nationale supérieure des beaux-arts, études pour les décorations peintes, [catalogue d’exposition], Paris, Musée d’Orsay, 1988.
Stéphane Paccoud, « Alexandre Hesse (1806-1879) », dans Autour de la Madeleine, art, littérature et société, Paris, 2005, p. 163-164.
Stéphane Paccoud, « Quel style pour représenter les maîtres anciens : l'exemple des Honneurs funèbres rendus au Titien d'Alexandre Hesse », dans L'Artiste en représentation. Images des artistes dans l'art du XIXe siècle, [catalogue d'exposition], La Roche-sur-Yon, musée municipal de La Roche-sur-Yon, 2012-2013, p. 108-119.