Hippolyte Flandrin

Hippolyte Flandrin
Portrait photographique par Charles Reutlinger (v. 1860).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 54 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Hippolyte Flandrin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Conjoint
Aimée Ancelot (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
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Maîtres
Genres artistiques
Distinctions
Prix de Rome ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Liste détaillée
Prix de Rome ()
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Officier de la Légion d'honneur‎ ()
Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Napoléon-Joseph-Charles-Paul Bonaparte, prince Napoléon (d), Jeune Fille (d), Madame Hippolyte Flandrin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture au Père-Lachaise.

Hippolyte Flandrin, né le à Lyon et mort le à Rome, est un peintre français.

Il est le frère d'Auguste Flandrin et de Paul Flandrin, également peintres. Il épouse Aimée-Caroline Ancelot (1822-1882) en 1843, dont naîtra Paul Hippolyte Flandrin, peintre d'art sacré, portraitiste et décorateur.

Biographie

Autoportrait au chevalet, 1860, musée des Beaux-Arts de Lyon.
Joseph-Hugues Fabisch, Hippolyte Flandrin, musée des Beaux-Arts de Lyon.

Jean Hippolyte Flandrin est élève de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Son travail est représentatif du mouvement néo-classique. Après avoir obtenu le premier grand prix de Rome de peinture en 1832, il part pour la villa Médicis à Rome, en compagnie de Claudius Lavergne (1815-1887). Il pratique d’abord la peinture d'histoire, avant de se tourner vers la peinture religieuse, dont il est avec Alphonse Le Hénaff un des rénovateurs de ce siècle[1].

Son Jeune homme nu assis au bord de la mer (Paris, musée du Louvre) peint à Rome en 1836, est une de ses œuvres les plus réputées[2]. Un Autoportrait, 1853, est conservé à Florence au musée des Offices[3].

Il exécute les peintures murales des églises Saint-Séverin, Saint-Germain-des-Prés et Saint-Vincent-de-Paul à Paris.

En 1853, Flandrin est élu membre de l'Académie des beaux-arts. Le il assiste à la fondation de l'Œuvre des Écoles d'Orient[4], connue actuellement sous le nom de L'Œuvre d'Orient[5] ; il est membre de son premier conseil général[6] du .

En 1863, sa santé déclinante le pousse à retourner en Italie, où il meurt de la variole. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise[7].

Réception critique

« Hippolyte Flandrin complétait Monsieur Ingres ; il était son côté spiritualiste, le transformateur de l’idée païenne de l’enseignement du maître en idée chrétienne : plus préoccupé de l’idéalisation de la pensée que de celle de la forme même, plus amoureux du sens que de la lettre, plus saisi par le sentiment psychologique que par le sens matériel, adonné à ces vagues aspirations mystiques des âmes religieuses qui trouvent les lois de leur esthétique dans les plus profonds et les plus secrets abîmes de leurs croyances. »

— Charles Lahure, Histoire populaire contemporaine de la France, t. IV, Paris, Hachette, 1866, p. 412.

Œuvres dans les collections publiques

Madame Hippolyte Flandrin (1846), son épouse Aimée-Caroline Ancelot. Paris, musée du Louvre.
France
  • Évreux, musée d'Évreux :
    • Étude de personnages, graphite avec rehauts d'aquarelle blanche sur papier vélin
    • La Florentine, 1840-1841, huile sur toile, 60 × 50 cm[8]
  • Grenoble, musée de Grenoble : Mme Bordier mère, 1852, huile sur toile ;
  • Lisieux, musée d'Art et d'Histoire : Le Christ et les petits enfants, 1839, huile sur toile ;
  • Lyon :
    • musée des Beaux-Arts :
      • Jeune Berger assis, 1834, huile sur toile ;
      • Dante et Virgile aux Enfers, 1835, huile sur toile ;
      • Pietà, 1842, huile sur toile ;
      • Portrait de Madame Édouard Brame, 1861, huile sur toile ;
      • Autoportrait à la casquette, huile sur toile ;
      • Autoportrait au chevalet, vers 1860, huile sur toile ;
      • Portrait de Madame Oudiné, huile sur toile ;
      • Georges Brölemann, huile sur toile ;
      • Madame Georges Brölemann, huile sur toile ;
    • basilique Saint-Martin d'Ainay : décoration de l'abside de Saint-Martin d'Ainay et de l'absidiole de saint Badulphe ;
  • Montauban, musée Ingres-Bourdelle :
    • Euripide écrivant ses tragédies, huile sur toile ;
    • La Comtesse de Goyon, 1853, huile sur toile ;
  • Nantes :
  • Nîmes, église Saint-Paul : peinture murale, 1848 ;
  • Orléans, musée des Beaux-Arts :
    • Homme noir prosterné. Étude pour le décor du cul-de-four de l'abside centrale de l'église Saint-Paul de Nîmes, vers 1846, huile sur toile, 20,5 × 12,5 cm[10].
  • Paris :
    • abbaye de Saint-Germain-des-Prés : peinture murale, 1842-1864, achevé à sa mort par son frère Paul Flandrin ;
    • École nationale supérieure des beaux-arts :
      • Thésée reconnu par son père, 1832, huile sur toile ;
      • Étude pour Le Jeune berger, graphite sur papier, 26,5 × 19 cm. Verso : personnage assis drapé au graphite[11]. Cette feuille correspond aux premières recherches de Flandrin pour la position de son Jeune berger, envoi qu'il fait au Salon depuis Rome en 1835[12] ;
      • Euripide, graphite sur papier beige, 23 × 20 cm. Verso : tête de jeune femme voilée, vue de profil au graphite[13]. Cette esquisse est assez proche de la position d'Euripide dans l'œuvre finale (Montauban, musée Ingres). L'esquisse au verso est une étude pour une des figures assise dans Dante et Virgile (Lyon, musée des Beaux-Arts), peint à Rome en 1835[14] ;
      • Étude d'homme nu assis, graphite sur papier beige contrecollé sur carton, 25,2 × 17,9 cm[15]. Selon les historiens, ce dessin serait, soit une étude préparatoire pour Le Jeune berger, soit pour l'Euripide de Flandrin[16] ;
      • Jeune femme tenant une lyre, sanguine sur papier gris bleu, 67,5 × 46,5 cm[17] ;
      • Jeune femme tenant une lyre, sanguine sur papier gris bleu, 67,5 × 47,5 cm[18]. Ces deux dessins sont préparatoires aux figures féminines peintes à l'encaustique du premier cartouche de la tribune du salon du château de Dampierre, côté cour. En 1839, le duc de Luynes sollicite Félix Duban pour restaurer le château de Dampierre qu'il vient de recevoir en héritage. L'architecte y introduit un décor d'un grand éclectisme, réalisé en collaboration avec ses élèves, dont Hippolyte Flandrin, qui est appelé sur le chantier en 1841[19].
      • Saint Jean Chrysostome, graphite sur papier beige contrecollé sur carton, 19,9 × 12,7 cm[20]. Cette étude est préparatoire au saint Jean Chrysostome représenté avec d'autres pères de l'Église au sein du décor du chœur et des deux chapelles latérales de l'église Saint-Paul de Nîmes réalisé à partir de 1846[21]. La pose, le vêtement, le rouleau et l'auréole frontale sont autant d'éléments qui montrent le respect que l'artiste porte à la tradition byzantine[22] ;
      • Saint Fiacre, sanguine sur papier, 29,7 × 12 cm[23]. Cette esquisse est préparatoire à la figure de saint Fiacre, située dans le sixième chœur de l'église Saint-Vincent-de-Paul à Paris, consacré aux Saints Confesseurs. Saint Fiacre est placé en septième position au sein de la frise. Flandrin étudie dans son dessin les traits du visage levé vers le ciel dans une expression de piété intense[24].
    • église Saint-Séverin, chapelle Saint-Jean : La Cène, 1841, peinture murale ;
    • église Saint-Vincent-de-Paul : peinture murale, 1848-1853 ;
    • musée du Louvre :
    • musée d'Orsay :
      • La Force, 1854, huile sur toile ;
      • La Justice, 1856, huile sur toile ;
      • Joseph-Charles-Paul, prince Napoléon, 1860, huile sur toile ;
  • Saint-Étienne :
    • église Saint-Louis (ancien couvent des Minimes) : Vitraux du chœur, 1928 à 1931, en collaboration avec Victor Orsel et Gabriel Tyr[26] ;
    • musée d'Art et d'Industrie : Polytès, fils de Priam, observant les mouvements des Grecs à l'approche de Troie, 1833-1834, huile sur toile ;
  • Saint-Martory, église : Mater Dolorosa ;
  • Versailles, musée de l'Histoire de France : Napoléon III, 1862, huile sur toile ;
  • Villeneuve-sur-Lot, musée de Gajac : La Comtesse Maison, 1852, huile sur toile.
Italie
  • Rome :
    • Académie de France à Rome[27] :
      • Portrait de Jean-Louis Jaley, 1833-1835, huile sur toile, 46,8 × 37,2 cm. Portrait de Jean Nicolas Louis Jaley, sculpteur et médailleur, prix de Rome en sculpture de 1827 ;
      • Portrait de Marie-Antoine Delannoy, 1833, huile sur toile collée sur contreplaqué, 47,3 × 37 cm. Architecte, prix de Rome en 1828 ;
      • Portrait d’Émile Signol, 1835, huile sur toile, 47,7 × 37,5 cm. Peintre, deuxième prix de Rome en 1829, élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1860 ;
      • Portrait d’Eugène-André Oudiné, 1836, huile sur toile, 47 × 37 cm. Sculpteur et médailleur, prix de Rome en médaille et pierres fines de 1831 ;
      • Autoportrait, huile sur toile, 47,8 × 37,3 cm ;
      • Portrait de Louis Adolphe Salmon, 1835-1838, huile sur toile, 47 × 37 cm. Peintre et graveur, deuxième grand prix de Rome en gravure de 1832, premier prix en 1834 ;
      • sept copies de gravures par d’autres auteurs ;
    • Musée napoléonien de Rome : Napoléon III, vers 1861, huile sur toile, MN 447.

Expositions

Élèves

Hommages

Notes et références

  1. Hervé Pommeret, « Alphonse Le Hénaff », Bulletin et Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, t. LX, Saint-Brieuc, 1929, p. 301-329.
  2. « Jeune homme nu », sur Musée du Louvre (consulté le )
  3. Collection d'autoportraits du musée des Offices. (it) Wolfram Prinz (et aut.), « La collezione di autoritratti : Catalogo generale », dans Gallerie degli Uffizi, Gli Uffizi, Florence, Centro Di, (1re éd. 1979), 1211 p. (ISBN 88-7038-021-1), p. 871.
  4. [PDF] œuvre-orient.fr.
  5. « L’Œuvre d’Orient au service des chrétiens d’Orient depuis 1856 | », sur Œuvre d'Orient - au service des chrétiens d'Orient (consulté le ).
  6. Voir le premier fascicule de l’Œuvre des Écoles d’Orient publié à Paris, le , mentionnant la composition de son premier conseil général.
  7. 57e division Moiroux 1908, p. 157.
  8. Marianne Delafond, De Le Brun à Vuillard Catalogue d’exposition, Institut de France, , 205 p., p. 112-113
  9. « Cathédrale de Nantes : sur les traces du tableau de Flandrin détruit dans l'incendie », Culture, sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  10. Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 2-910173-07-0), n°223.
  11. « Étude pour Le Jeune Berger, Hippolyte Flandrin », sur Cat'zArts.
  12. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Ingres et ses élèves, Carnets d’études 39, Beaux-arts de Paris éditions, 2017, p. 68, Cat. 17.
  13. « Euripide, Hippolyte Flandrin », sur Cat'zArts.
  14. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Ingres et ses élèves, Carnets d’études 39, Beaux-arts de Paris éditions, 2017, p. 68, Cat. 18.
  15. « Étude d'homme nu assis, Hippolyte Flandrin », sur Cat'zArts.
  16. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Ingres et ses élèves, Carnets d’études 39, Beaux-arts de Paris éditions, 2017, p. 72, Cat. 19.
  17. « Jeune femme tenant une lyre, Hippolyte Flandrin », sur Cat'zArts.
  18. « Jeune femme tenant une lyre, Hippolyte Flandrin », sur Cat'zArts.
  19. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Ingres et ses élèves, Carnets d’études 39, Beaux-arts de Paris éditions, 2017, p. 74-81, Cat. 20 et 21.
  20. « Saint Jean Chrysostome, Hippolyte Flandrin », sur Cat'zArts.
  21. « Notice église Saint-Paul de Nîmes, plateforme ouverte du patrimoine. », sur pop.culture.gouv.fr.
  22. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Ingres et ses élèves, Carnets d’études 39, Beaux-arts de Paris éditions, 2017, p. 74-81, Cat. 22.
  23. « Saint Fiacre, Hippolyte Flandrin », sur Cat'zArts.
  24. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Ingres et ses élèves, Carnets d’études 39, Beaux-arts de Paris éditions, 2017, p. 74-81, Cat. 23.
  25. Notice no 15328, base Atlas, musée du Louvre.
  26. Notice no IA42000041, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Selon le catalogue.
  28. Tableau détruit dans l'incendie du .
  29. « Hippolyte, Paul, Auguste : les Flandrin, artistes et frères », Musée des Beaux-Arts de Lyon, 19 mai au 5 septembre 2021.
  30. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, p. 23.
  31. Philippe Bonnet, Peintures monumentales de Bretagne, PUR, 2021, p. 333.

Bibliographie

  • Jean-Baptiste Poncet, Hippolyte Flandrin, esquissé, Paris 1864.
  • Eugène Montrosier (d), Peintres modernes : Ingres, Flandrin, Robert-Fleury, Ludovic Baschet, 1882.
  • Hippolyte, Auguste et Paul Flandrin, une fraternité picturale au XIXe siècle, Paris, Éd. RMN, 1984 (ISBN 2-7118-0278-7). — Catalogue des expositions du musée du Luxembourg à Paris, et du musée des beaux-arts de Lyon, 1984-1985.
  • De Le Brun à Vuillard, trois siècles de peinture française, 1995. — Catalogue de l'exposition du musée Marmottan.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, Gründ, 1999.
  • Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne).
  • Léon Lagrange, « Hippolyte Flandrin », Le Correspondant,‎ , p. 740-769 (lire en ligne).
  • Emmanuelle Brugerolles (dir.), Ingres et ses élèves, Carnets d’études 39, Beaux-arts de Paris éditions, 2017.

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