La collection d'autoportraits du musée des Offices est le fruit d'une initiative du cardinal Léopold de Médicis, à la mort duquel en 1675 toutes les œuvres d'art qu'il avait collectionnées passèrent en héritage à son neveu Cosme III de Médicis, grand-duc de Toscane de 1670 à 1723, qui l'enrichit avec des nouveaux autoportraits et qui, en 1681, la destina à la Galerie des Offices, bureau de l'administration toscane.
Historique
L'histoire des autoportraits n'est pas très ancienne. Au Moyen Âge, le portrait apparaissait dans les monuments funéraires, ou en Images de groupe et comme élément accessoire dans des œuvres d'art à sujet religieux. Le plus ancien autoportrait individuel - que nous connaissons en copie - est celui de Leon Battista Alberti : il est considéré comme l'un des symboles de la Renaissance : c'est un témoigne de la naissance de la volonté de fixer son visage dans une image permettant le culte - tout laïque - de la gloire humaine de personnes qui, n'étant ni princes ni rois, se considèrent dignes d'être rappelés par la postérité[note 2].
Au milieu du XVIe siècle les grands-ducs de Médicis commencèrent à collectionner des autoportraits - mais de façon tout à fait impromptue - en demandant un autoportrait à des artistes dont ils étaient les mécènes, ou à des artistes qui travaillaient dans d'autres pays. Pour acheter les œuvres, ou pour en solliciter le don, les Médicis utilisaient les services d'agents experts ou de diplomates florentins. Cosme Ier de Toscane donna l'ordre à Cristofano dell'Altissimo de faire une copie de la collection de portraits de l'humaniste Paul Jove, puis il chargea Giorgio Vasari de la placer dans la « Garde-robe » du Palazzo Vecchio : mais il s'agissait de copies de portraits et non d'autoportraits. Parfois ces portraits étaient altérés et ne correspondaient pas à la physionomie réelle de la personne représentée. Vasari a utilisé ces portraits pour en extraire les Images pour illustrer Les Vies[note 2].
Giambattista della Porta publia en 1586 Della fisionomia dell'omo, un texte qui donna une nouvelle impulsion à la mode de se représenter explicitement dans une œuvre picturale unique; puisque alors l'autoportrait (même ceux de Michel-Ange) pouvait être un rebus à déchiffrer, mis dans une œuvre plus vaste. Charles Ier d'Angleterre possédait les autoportraits de Rubens, de Daniel Mytens l'Ancien et d'Abraham van Dijck ; mais le cardinal Léopold de Médicis - qui était appelé « prince de la Toscane » et était un collectionneur raffiné et ordonné - engagea les premiers éléments d'une collection d'autoportrait à Florence. Il mit ensemble 80 autoportraits de célèbres peintres, derrière le conseil et l'aide de Filippo Baldinucci : il s'agissait d'une collection innovante - par la qualité et par le nombre d'œuvres - car chaque artiste, se représentant lui-même, donnait un essai de son style[1].
Collectionner des autoportraits est devenu une mode.
Le cardinal fit aménager au 3e étage du palais Pitti une « Chambre des peintres » et y fit recueillir 69 autoportraits. Il en acheta quelques-uns par l'intermédiaire de peintres, comme Pietro da Cortona et Ciro Ferri. Il écrivit de à Guercino. Il fut parfois trompé et acheta non pas des peintures originales, mais des copies, comme les autoportraits présumés de Luca Giordano et d'Annibale Carracci. En 1676, Baldinucci établit la liste des autoportraits existant dans cette « Chambre des peintres ». Une deuxième liste d'œuvres au palais Pitti fut réalisée en 1681 et, cette année-là, la collection d'autoportraits fut transférée aux Offices, dans une salle en face à la Tribune[note 4].
Dans un premier temps, le grand-duc Cosme III de Médicis disposa dans différentes pièces la collection d'autoportraits puis en 1681 il l'envoya donc aux Offices, ordonnant de la placer dans des salles spécialement aménagées et connues comme la « Garde-Robe des Offices »[note 5]. Avec le temps, la collection augmenta en nombre, le lieu d'exposition devint insuffisant et de nombreux autoportraits furent relégués dans les dépôts des Offices, ou envoyés à décorer une villa médicéenne[note 6].
L'inventaire des Offices, rédigé en 1704-1714, énumère 180 autoportraits, auxquels s'ajoutèrent 120 autres, en grande partie le fruit de l'achat de la collection de l'abbé florentin Antonio Pazzi, par le grand-duc Pierre Leopold. Cet achat suscita des doutes parmi les experts car, outre des œuvres comme l'autoportrait de Gabbiani et de Pompeo Batoni, d'autres étaient d'auteur douteux et certaines en mauvais état de conservation. La collection fut installée aux Offices, vidant la Salle des porcelaines[note 7].
En 1731 - au temps du grand-duc Jean-Gaston de Médicis - commença la publication de l'œuvre, en 12 livres in folio, intitulée Museum Florentinum et richement illustré par des gravures en pleine page. Il contenait la description d'œuvres d'art - des bijoux, des peintures, des statues antiques et d'autres - existant dans les collections florentines du grand-duc et de l'abbé Pazzi. Les 6 volumes, de VI à X, écrits en italien et connus comme Museo Fiorentino, contiennent la gravure de 220 autoportraits appartenant au grand-duc, accompagnée par la biographie du peintre[note 8].
En 1775, l'autoportrait de Joshua Reynolds arriva aux Offices, suivi par d'autres autoportraits de peintres anglais. Avec le royaume d'Italie - c'est-à-dire après le 1861 - la fonction de collectionneur, autrefois assumée par le grand-duc de Toscane, fut exercée par le ministère de l'Instruction publique du Royaume, à travers le surintendant des Offices[note 9].
L'espace d'exposition est insuffisant depuis longtemps. En 1926, le catalogue des Offices, préparé par Giovanni PoggiGiovanni Poggi (1880-1961), attribuait aux autoportraits les salles 41-46, à côté de la Loggia dei Lanzi ; il n'explicitait pas la liste, ni le nombre des tableaux exposés[note 10]. Après le 1944, ces salles furent démantelées, la plupart des autoportraits fut mise en dépôt et une partie fut exposée dans le Corridor de Vasari. En 1973, le surintendant des Offices Luciano Berti(it) (1880-1961) a fait exposer une galerie de 715 autoportraits dans le Corridor de Vasari. Dans le catalogue des Offices du 1979-1980 les autoportraits sont 1 040 : tous ne sont pas des originaux, certains sont des copies ; presque tous sont des peintures, mais l'on y trouve aussi quelques sculptures et quelques pastels sur papier[note 11]. Les autoportraits sont actuellement plus de 1 750.
L'attentat à la dynamite du , contre la Galerie des Offices et la Torre dei Pulci (attentat de la Via dei Georgofili) a fait 10 morts (dont 5 aux Offices) et 48 blessés. La Torre dei Pulci et les bâtiments alentour ont été endommagés, y compris les Offices, où un quart des œuvres d'art - présentes dans certaines salles de la Galerie et dans Corridor de Vasari - fut endommagé et 7 peintures furent perdues ; mais les autoportraits ne subirent pas des dommages.
- : Florence, Galerie des Offices : Leopoldo de' Medici principe dei collezionisti[note 78].
Notes
↑Ce tableau est un exemple de mise en abîme : le procédé consiste ici à représenter le peintre lui-même, à l'intérieur de l'œuvre et en se reflétant dans un miroir.
↑Archivio di Stato di Firenze, Guararoba Medicea, (it) Maria Grazia Vaccari (curatelle de), La Guardaroba medicea dell'Archivio di Stato di Firenze, Florence, Regione Toscana-Giunta regionale, , 375 p. (lire en ligne).
↑Dans l'inventaire du 1769, cet autoportrait est considéré un'œuvre anonyme ; mais en 1825, l'auteur a été identifié, par analogie avec un autre autoportrait de Bandinelli conservé aux Offices : c'est le 1 725, auquel on a donné une date incertaine : 1525-1530. Un troisième autoportrait, le 9 465, donné aux Offices en 1970, est d'attribution douteuse. Gli Uffizi1980, p. 795.
↑Un autre autoportrait de Barocci, jeune, le 5 711, est considéré aujourd'hui d'école émilienne de la fin du XVIIe siècle. Un troisième autoportrait est présent au 1 848. Gli Uffizi1980, p. 798-799.
↑Un autre autoportrait, le 8 401, pour exécution testamentaire a été donné en 1899 par la veuve.
↑Resté inachevé, à cause de la mort de l'auteur. Aux héritiers, 25 zecchini, c'est-à-dire la valeur de la médaille d'or que le grand-duc donnait en remerciement du don.
↑Autoportrait daté et signé par l'auteur. La lettre d'accompagnement au don fait référence à la date 1792, acceptée par certains répertoires. Gli Uffizi1980 p. 827.
↑Rappelé en trois lettres, dans la correspondance de l'autrice, conservée à la Bibliothèque Laurentienne. Gli Uffizi1980 p. 831. Voir aussi : (it) Vittorio Malamani, Rosalba Carriera : per l'inaugurazione delle sale degli autoritratti nella R. Galleria degli Uffizi, Bergamo, Istituto italiano d'arte grafiche, 19[?], 125 p..
↑Identifié comme un autoportrait d'Elisabetta Sirani, dont un autre autoportrait, dessiné sur papier à la craie noire et au plâtre rouge, est au Cabinet des dessins et des estampes des Offices. Il a été ensuite assigné à Lucia Casalini Torelli, grâce à la comparaison avec un autre de ses autoportraits, existant à la Bibliothèque universitaire de Bologne. Un autre de ses autoportraits, le 2 085, du 1720 c., est entré aux Offices avec l'achat de la collection Pazzi. Gli Uffizi1980 p. 1022.
↑Signé et daté : « A.C.F. 1789 ». Attribué par Mina Gregori. (it) Mina Gregori (curatelle de), 70 pitture e sculture del '600 e '700 fiorentino : Firenze, Palazzo Strozzi, ottobre 1965, Florence, Vallecchi, , 71, 70 tab. Un autre autoportrait, 1760 c., est le 3 512.
↑L'attribution de l'autoportrait est douteuse. La peinture ne montre pas la manière fine et détaillée typique de l'Elsheimer. (de) Leo Bruhns, Deutsche Künstler in Selbstdarstellungen, Königstein im Taunus, Karl Robert Langewiesche Verlag, , 112 p., p. 45.
↑Exécuté à l'âge de 19 ans, mais pourrait être une réplique plus tardive. D'autres autoportraits sont dans les musées d'Anvers, de Bruxelles et d'Ostende. Gli Uffizi1980, p. 865.
↑En 1578 était dans la collection d'Alfonso Chacón. Signature : « [L]AVINIA FONTANA ZAPPII [M]DLVIIII ». Gian Paolo Zappi était son mari. (it) R. Galli, Lavinia Fontana pittrice : 1552-1614, Imola, Galeati, , 125 p. Après la mort d'Alfonso Chacón, en 1599, on en perd la trace. (it) Vera Fortunati (curatelle de), Lavinia Fontana, 1552-1614, Milan, Electa, (Service bibliothécaire nationalFER0165393), p. 43-54 et 181-182 Un autre autoportrait (inventaire : Oggetti d'arte Pitti, no 756), signature : « LAVINIA VIRGO PROSPERI FONTANAE FILIA EX SPECULO IMMAGINEM ORIS SUI EXPRESSIT ANNO MDLXXVII » (« Lavinia, vierge, fille de Prospero Fontana, peignit son image à travers un miroir 1577»).
↑Signé et daté : « IOANNES HOLPENIUS BASILEENSIS / SUI IPSIUS EFFIGIATOR AE : XLV ». Stephanie Buck, Hans Holbein, Cologne, Könemann, (ISBN978-3-8290-2583-6), p. 6,Webster et Crinò1971, p. 45.
↑(it) Enzo Savoia et Laura Savoia, Vincenzo Irolli : il pittore del sole, Bologne, Bottegantica, , 216 p. (ISBN88-88820-02-7).
↑Doutes sur l'identité de cet portrait, dont deux copies antiques sont connues dans d'autres collections.
↑Torello Moricci, frère de Giuseppe, l'a consacré à Alfredo Bembaron, 1879. Exposé en 1979. (it) Anna Giovannelli et Carlo Del Bravo, Giuseppe Moricci (1806-1879) : Firenze, Gabinetto disegni e stampe degli Uffizi, Florence, L. S. Olschki, , 72 p..
↑Signature : « ANT. MORUS PHILIPPI HISP. REG. PICTOR SUA IPSE DEPICTUS MANU ». Mina Gregori2000.
↑Dans une note biographique, remise par la fille au don, il apparaît que le peintre est né le . Gli Uffizi1980, p. 943.
↑Catani proposa de le couper en trois, pour réaliser ainsi deux toiles avec des fleurs et un autoportrait ; mais une coupe fut faite, pour isoler le vase à gauche. Gli Uffizi1980, p. 928.
↑C'est peut-être un faux du XVIIe siècle, ou du XVIIIe siècle. Gli Uffizi1980, p. 1030.
↑Signature et date : « Seren.ma Mariae Magdalenae Austriacae Iussu Mano propria Se Pingebat A.D. 1621 ». Gli Uffizi1980, p. 944.
↑Signature et date : « Irene del fù Gio: Batta Duclos ne' Parenti Fece 1783 ». Gli Uffizi1980, p. 862.
↑Gravure de G. G. Prenner, depuis cet autoportrait aux Offices.
↑Cette peinture a appartenu à Jean-Guillaume de Neubourg-Wittelsbach, marié à Anne-Marie-Louise de Médicis, qui l'a donné à la famille Gerini, en 1759. Entrée aux Offices en 1922. (en) Christopher White et Quentin Buvelot, Rembrandt by himself, Londres, National Gallery, (ISBN1857092708).
↑Une copie de cet autoportrait, 1623-1625, est conservée à la Royal Collection.
↑La sculptrice a gravé à la base de la sculpture, en grec, ces paroles : ΑΝΝΑ ΣΕΙΜΟΡΙΣ ΔΑΜΕΡ Η ΕΚ ΤΗΣ ΒΡΕΤΤΑΝΙΚΗΣ ΑΥΤΗ ΑΥΤΗΝ ΕΠΟΙΕΙ (Anne Seymour Damer d'Angleterre fit de ses propres mains).Gli Uffizi1980, p. 853.
↑L'un des deux autoportraits de Violante Siries qui sont aux Offices ; mais l'autre, le 2 021, pourrait être une copie d'une autre main. La femme tient en main le portrait de son père, le graveur de gemmes Louis Siries, français, qui a été directeur de l'Opificio delle pietre dure de Florence. Gli Uffizi1980, p. 1006,Invisible women, p. 111.
↑Par lettre, Ussi écrivit qu'il ne méritait pas l'honneur d'avoir son autoportrait aux Offices.
↑(es) Jonathan Brown, Velazquez, Rubens y van Dyck, pintores cortesanos del siglo XVII, Madrid, Museo nacional del Prado, , 283 p. (ISBN8497317858), p. 112-114. Pour Brown, cette tête pourrait être également l'autoportrait de 3/4 avec l'épée, également conservé aux Offices. En 1643 Velazquez avait obtenu la charge de grand maréchal du palais : il y porte la clef, à la ceinture.
↑(it) Valentina Conticelli, Riccardo Gennaioli et Maria Sframeli (Catalogo della Mostra tenuta a Firenze nel 2017-2018), Leopoldo de' Medici principe dei collezionisti, Livourne-Florence, Sillabe-Firenze Musei, , 599 p. (ISBN978-88-8347-974-8).
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