18e régiment d'artillerie
Le 18e régiment d'artillerie (18e RA) est une unité d'artillerie de l'armée française créée en 1860. Création et différentes dénominations
Chefs de corps
Historique des garnisons, combats et batailleSecond EmpireLe 18e régiment d'artillerie à cheval est formé, à Vincennes, en 1860 au moyen du 14e régiment d'artillerie à cheval. Il est en garnison à Valence en 1862 et à Toulouse en 1866. En 1863, le régiment est envoyé pour l'expédition du Mexique et il participe à la prise du fort de San-Xavier durant le siège de Puebla. En 1870, durant la guerre franco-allemande, les 1re, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, et 8e batteries, sont affectées à l'armée du Rhin. Enfermées dans Metz les batteries combattent à Borny, Rezonville et Saint-Privat. 1871 à 1914Alors en garnison à Toulouse en 1872, le « 18e régiment d'artillerie à cheval » est réorganisé en le mettant sur pied de régiment mixte sous le nom de « 18e régiment d'artillerie ». Il garde ses 3 premières batteries et son dépôt, reçoit 2 batteries montées du 1er régiment d'artillerie, 1 batterie du 7e régiment d'artillerie, et 5 batteries du 9e régiment d'artillerie. Il cède 2 batteries à cheval au 1er régiment d'artillerie, 1 batterie au 6e régiment d'artillerie, 2 batteries au 9e régiment d'artillerie, 1 batterie au 11e régiment d'artillerie, 1 batterie au 16e régiment d'artillerie, 2 batteries au 23e régiment d'artillerie et 2 batteries au 30e régiment d'artillerie. Le remaniement du 28 septembre 1873 le place dans la 17e brigade. Première Guerre MondialeAffectationÀ la déclaration de guerre, le régiment stationne à Agen. Il fait partie de la 17e brigade d'artillerie et sert d'artillerie à la 33e division d'infanterie. Il est composé de 3 groupes de 9 batteries de 75 (36 canons)[1]. 1914En 1914, il participe aux combats de la forêt de Luchy (en août) puis, pendant la bataille de la Marne, participe à la défense de la ferme des Grandes-Perthes (commune de Châtelraouldt). En décembre, il combat en Champagne (Perthes-lès-Hurlus)[1]. 1915En septembre 1915, il combat à Vimy lors de Bataille de l'Artois[1]. 1916En 1916, il participe à la bataille de Verdun au bois de Vaux en juin puis à la Côte-du-Poivre en octobre[1]. 1917En 1917, il combat sur la Marne en mai-juin à Moronvilliers[1]. 1918En 1918, il participe à l'offensive de l'Ourcq en juillet puis à la bataille de l'Ailette en août et septembre et finalement il combat lors de la bataille de l'Oise[1]. Pour sa conduite lors de la guerre, il reçoit deux citations[2]. Autres sous-unitésEn août 1914, un autre groupe issu du 18e RAC est créé à Agen. Il sera rattaché à l'artillerie divisionnaire de la 67e division d'infanterie (AD/67). L'AD/67 sera renommée 218e régiment d'artillerie de campagne en avril 1917[1]. Fin 1915, un autre groupe d'artillerie, constitué de deux batteries de vieux canons de 90 mm modèle 1877, est formé. En décembre il rejoint l'artillerie divisionnaire de la 126e division d'infanterie (AD/126). En mai 1916, les canons de 90 sont remplacés par des 75 modèle 1897. Le mois suivant, le groupe est rattaché à l'artillerie de corps du 15e corps d'armée (AC/15). En avril 1917, les deux batteries du groupe deviennent les 31e et 32e batteries du 238e régiment d'artillerie de campagne[1]. Entre-deux-guerresSeconde Guerre MondialeLe , le régiment est recréé par le centre mobilisateur d'artillerie no 11 de Vannes sous le nom de « 18e régiment d'artillerie divisionnaire » (18e RAD). C'est un régiment de type hippomobile doté de 36 canons de 75[3] Le 18e RAD est composé de 3 groupes, de 3 batteries avec 4 canons de 75 mm comprenant 68 officiers, 212 sous-officiers, 1 873 hommes, 1 788 chevaux, 186 voitures hippomobiles, 19 voitures de liaison, 32 camionnettes, 3 camions, 4 motos, et 68 vélos. Drôle de guerreMai 1940Face à l'attaque allemande par les Ardennes, il s'installe sur la Meuse dans les Ardennes belges pour appuyer les régiments d'infanterie de la division[7],[8]. La division tient la ligne de la Meuse jusqu'au 14 mai[9]. Elle continue ensuite de combattre dans les Ardennes françaises avant d'être disloquée. La majorité du 18e RAD est encerclé et fait prisonnier[10]. Les 200 rescapés sont envoyés pour être organisés en une nouvelle unité d'artillerie tractée motorisée mais ils ne retourneront pas au combat[11]. Le régiment est dissous le 31 juillet[11]. Après 1945Il participe à la guerre d'Algérie. DécorationsPour sa conduite lors de la Première Guerre mondiale, il reçoit deux citations à l'ordre de l'armée. Son étendard est donc décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 et les membres du régiment peuvent porter la fourragère[2]. Citations du 18e régiment d'artillerie pendant la Grande Guerre
— Première citation du 18e régiment d'artillerie à l'ordre de la 6e armée
— Seconde citation du 18e régiment d'artillerie à l'ordre de l'armée DrapeauIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[13] :
Bibliographie
Notes et références
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