Maneval considère dans sa publication de 1936 que le genre Megasemum et l'espèce Megasemum ronzonense décrits en 1856 par le paléontologue français Auguste Aymard (1808-1889) sont des nomen nudum (donc invalides) toutefois il en reprend les noms pour la nouvelle description qu'il en fait[1]. Dès lors c'est bien le nom de Maneval et la date de 1936 qui sont valides pour ces taxons.
À la suite de ce renommage, l'espèce Stenolestes ronzonense est désormais rattachée à la famille fossile des Sieblosiidae, après avoir été provisoirement classée dans la sous-famille des Petrolestinae (famille des Dysagrionidae).
Son épithète spécifique, composée de ronzon et du suffixe latin-ense, « qui vit dans, qui habite », lui a été donnée en référence au lieu de sa découverte, le mont Ronzon au sud du Puy-en-Velay (département français de la Haute-Loire, dans la région Auvergne).
« L'Insecte n'est connu que par des empreintes d'aile antérieure. H. Maneval décrit trois fragments d'empreintes et deux contre-empreintes conservées au musée du Puy. Le muséum de Paris (éch. Ro I) possède une aile antérieure du même animal et qui concorde avec la description de H. Maneval. Peut-être même est-elle la contre empreinte de l'échantillon n° 1 fig 1 de Maneval, mais en plus complet. Malheureusement, cet exemplaire ne montre pas non plus la base de l'aile (V. fig. 10). »[7].
Dimensions
« Le fragment du Muséum a une largeur de 12,5 mm et une longueur de 30 mm. D'après Maneval, l'aile antérieure pouvait atteindre 42 mm de longueur et était de couleur brun-bleuâtre. »[7].
Affinités
« Le g. Megasemum Maneval se distingue du g. Calopteryx par la forme du stigma couvrant une longueur équivalente à celle de douze cellules postnodales. La nervure sous-médiane ou cubitus émet le secteur nodal vers le milieu de l'aile et non au nodus comme dans le g. Calopteryx. Le réticulation est semblable à celle du genre Calopteryx, elle est composée de cellules en majeure partie rectangulaires à grand axe orienté dans le sens transversal de l'aile. »[7].
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
[2021] (en) S. B. Archibald, R. A. Cannings, R. J. Erickson, S. M. Bybee et R. W. Mathewes, « The Cephalozygoptera, a new, extinct suborder of Odonata with new taxa from the early Eocene Okanagan Highlands, western North America », Zootaxa, vol. 4934, , p. 1-133 (DOI10.11646/zootaxa.4934.1.1).
[2021] (en) André Nel et D. R. Zheng, « The recently proposed odonatan 'suborder' Cephalozygoptera: fact or fiction », Palaeoentomology, vol. 4, , p. 165-170
[1994] André Nel et J. C. Paicheler, « Les Lestoidea (Odonata, Zygoptera) fossiles : un inventaire critique », Annales de Paléontologie, vol. 80, no 1, , p. 1-59.
[1986] André Nel et M. Papazian, « Sur une nouvelle espèce d'Odonate fossile du Stampien de Cereste (Lubéron) (Odonata, Lestidae) », Nouvelle Revue d'Entomologie (N.S.), vol. 3, , p. 227-233.
[1986] André Nel, « Révision du genre cénozoïque Stenolestes Scudder, 1895 ; description de deux espèces nouvelles (Insecta, Odonata, Lestidae) », Bulletin du Muséum National d'Histoire Naturelle. Section C, Sciences de la Terre, Paléontologie, Géologie, Minéralogie, vol. 8(4), , p. 447-461 (lire en ligne).
[1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas, , p. 1-473 (ISSN1155-1119 et 2263-6439, OCLC786027547)..
[1856] Auguste Aymard, « Rapport sur les collections de M. Picot-Dumazel », Congrès Scientifique de France, Vingt-Deuxième Session, vol. 1, , p. 227-252.
[1936] Henri Maneval, « Insectes fossiles des calcaires Oligocènes de Ronzon (Le Puy) », Annales de la Société Linnéenne de Lyon, vol. 79, , p. 24-37 (lire en ligne).