« Nous avons déjà signalé que c'est par erreur que F. Meunier a cité cet Insecte comme venant d'Aix. Nous avons eu en mains le type même ayant servi à Meunier, ce qui est attesté par une note manuscrite que Meunier a portée sur l'échantillon (n° C16 du Musée de Marseille, collection de Célas). Nous avons d'ailleurs retrouvé au Musée de Nîmes (Coll. Saunier Ni33) la contre-empreinte de l'échantillon précédent, sur laquelle Meunier a porté l'indication « Harpalus nero Oustalet ». Comme Meunier donne au surplus des indications incomplètes et mêmes erronées sur l'échantillon, nous nous voyons dans l'obligation d'en donner une description complète.
Insecte de grande taille, téguments à éclats métalliques, de teinte brun doré. Tête grande, rétrécie en arrière des yeux ; yeux de forme ovale, noirs, placés sur le côté et presque en arrière de la tête ; L = 1,5 mm, l = 1 mm ; distance des bords internes des yeux :1,5 mm ; front triangulaire ; deux mandibules arquées à bord interne simple, fortement proéminentes ; L = 2 mm ; antennes longues, filiformes, le premier article gros et court, les suivants ne peuvent être distingués les uns des autres[note 2]. Corselet plus large que la tête, carène médiane ; bord antérieur fortement échancré ; sommets antérieurs en angle aigu ; côtés latéraux fortement convexe, rétrécis vers l'arrière ; bord postérieur droit ; scutellum non visible ; élytres très légèrement bombés ; surface striée ; épipleure très nette sur le côté ; neuf sillons lisses[note 3], le premier n'étant visible que dans la moitié postérieure ; longueur des élytres = 11 mm ; l = 4,4 mm[note 4]. »[4].
« Extrémité d'un élytre gauche représenté par son moule interne ; montre encore 8 stries ayant le parcours caractéristique du g. Harpalus ; surface fortement bombée ; coloration brune. Dim. : largeur de l'élytre = 3 mm. »[5].
Dimensions
Les élytres ont une longueur de 11 mm et une largeur de 4,4 mm[4].
Affinités
Concernant l'échantillon de Célas :
« Il s'agit incontestablement du g. Harpalus. Malheureusement les pattes manquent. H. Oustaleti se distingue aisément de H. nero Oustalet d'Aix par sa taille plus grande et par la forme du corselet. À cause de la conservation incomplète (absence des pattes) les affinités avec les espèces actuelles ne peuvent être établies. »[4].
Concernant l'échantillon de Kleinkembs :
« A une taille voisine de celle de H. Oustaleti Meunier de Célas. Échantillon R756. Coll. Mieg de KleinKembs. »[5].
Biologie
« Coléoptères vivant dans les pierres, dans le sable ; la plupart sont nocturnes, sortent parfois en plein jour et se rencontrent même sur les fleurs d'ombellifères. »[6].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
[1872] (en) S. H. Scudder, « Description of a new fossil butterfly (Satyrites reynesii) found at Aix in Provence », The Geological Magazine, vol. 9, , p. 532-533.
[1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas, , p. 1-473 (ISSN1155-1119 et 2263-6439, OCLC786027547)..
Publication originale
[1915] Fernand Meunier, « Nouvelles recherches sur quelques insectes des Plâtrières d'Aix en Provence », Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam, vol. 18(5), , p. 1-17.