Le 28 août 1914, au combat de La Besace (Ardennes), il est grièvement blessé par balle à la mâchoire en chargeant les Allemands à la baïonnette à la tête de sa section[7]. Cette action d'éclat lui vaut d'être cité à l'ordre de l'armée : « Belle conduite au combat du 28 août 1914, a brillamment chargé à la baïonnette en tête de sa section, a été grièvement blessé »[8]. En 1916, il est affecté à l'Armée d'Orient, et devient capitaine dans les zouaves en 1917[9],[10],[11].
En juin 1940, la 3e armée dont il est sous-chef d'état-major est encerclée en Lorraine par Guderian, placé à la tête de l'opération Tiger. De Perier est capturé par les Nazis mais parvient à s'évader[16] : « s'est particulièrement signalé par son initiative, son énergie et son courage pendant la période du 1er juin au 22 juin 1940. Fait prisonnier après l'encerclement de son armée, s'est évadé et a réussi à échapper aux cavaliers lancés à sa poursuite et a rejoint la zone non occupée du territoire français après avoir circulé huit jours dans les lignes allemandes »[17],[18]. La médaille des évadés lui est conséquemment décernée par décret en 1945[17].
En 1941, l'Armée d'Afrique doit être mise en état d'entrer en campagne. Ce dessein requiert de compléter ses unités, créer des formations de sûreté remplaçant les garnisons et reconstituer leurs services d'entretien. Ces objectifs ne peuvent être remplis que par une mobilisation, que décide le colonel de Perier[29].
Nommé général en 1943, il termine la guerre comme inspecteur général des Troupes coloniales en octobre 1944. C’est à ce titre qu’il est envoyé à Dakar le 28 décembre pour mener une enquête administrative sur le massacre de Thiaroye dans lequel il conclut que les tirailleurs ont reçu plus que leurs droits[32].
En septembre 1946, Perier est nommé adjoint au commandement supérieur des troupes français d'Extrême-Orient, sous les généraux Valluy et Salan, durant la guerre d'Indochine[33]. Il est cité à l'ordre de l'armée en 1947[34],[35].
Fin de carrière (1950-1968)
En 1948, auditionné au procès de Weygand devant la Haute Cour[36], il effectue une longue déposition dans laquelle il défend l'accusé[37],[38].
Il préside la Revue économique française lors de sa reparution en 1952, sous l'égide de la Société de Géographie commerciale. Celle-ci traite principalement des enjeux économiques et des territoires d'Outre-Mer[39].
Le général de Perier décède le 22 juin 1968 à Paris[40],[41].
Croix Commémorative pour la guerre de Libération de 1914-1918 et l'Union
Publications
Étude sur les débarquements par voie maritime pour la Revue militaire française[43]
Notes et références
↑Delphine ÉTIENNE, adjointe administrative de 1re classe et Alain GUÉNA, adjoint administratif principal de 1re classe, SOUS-SÉRIE GR Y D
OFFICIERS GÉNÉRAUX DE L’ARMÉE DE TERRE ET DES SERVICES
(ANCIEN RÉGIME-2010) (lire en ligne), p. 192.
↑L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Volume 4, Numéros 34 à 45, (lire en ligne), p. 471.
↑François de Lannoy, Dictionnaire des officiers généraux de la Seconde guerre mondiale, .
↑Société de géographie commerciale de Paris, Revue économique française, Volume 90, (lire en ligne), p. 71.
↑France, Journal officiel de la République franc̜aise, Numéros 79 à 102, (lire en ligne), "M. de Perier (A.-P.-E.), capitaine au 21e régiment. res indigènes du Maroc.".
↑Société de géographie commerciale de Paris, Revue économique française, Volume 90, , page 71.
↑Institut archéologique liégeois, Bulletin de L'Institut Archéologique Liégeois, Volumes 55-57, (lire en ligne), p. 16.
↑Paul Azan, Franchet d'Espérey, Flammarion, , p. 269.
↑Société de géographie commerciale de Paris, Revue économique française - Volume 90, Paris, , Page 71 : "Le Général de Périer...au cours de laquelle, fait prisonnier avec l'Etat-Major d'une Armée dont il est le Sous-Chef, il parvient à s'évader.".
↑ ab et cDécret du 21 mai 1945. Médaille des évadés. « de PERIER (Antoine-Pierre-Étienne) : Général de Brigade, Inspecteur des troupes coloniales, ministère de la guerre. Déjà cité pour le même motif par ordre général n*153c en date du 20 août 1940 du général commandant en chef ministre secrétaire d'État à la défense nationale : après avoir rempli avec autorité, depuis le début de la campagne les fonctions de sous-chef de l'État-major de la 3e armée, s'est particulièrement signalé par son initiative, son énergie et son courage pendant la période du 1er juin au 22 juin 1940. Fait prisonnier après l'encerclement de son armée, s'est évadé et a réussi à échapper aux cavaliers lancés à sa poursuite et a rejoint la zone non occupée du territoire français après avoir circulé huit jours dans les lignes allemandes.».
↑André Gaston Prételat, Le destin tragique de la ligne Maginot, Berger-Levrault, , 277 p., Page 241 et suivantes.
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Bibliographie
Barnett Singer, Maxime Weygand : A biography of the French general in Two World Wars, 2008