Campagne d'Afrique de l'OuestCampagne d'Afrique de l'Ouest
Troupes africaines au Kamerun.
Première Guerre mondiale Batailles
Bataille de l'Atlantique et de la mer Baltique
Bataille de la mer Noire
La campagne d'Afrique de l'Ouest évoque deux opérations militaires, au cours de la Première Guerre mondiale, dont le but est de capturer les colonies allemandes en Afrique de l'Ouest, au Togoland et au Kamerun. IntroductionAu début du conflit, le Royaume-Uni a la maîtrise des océans et les ressources nécessaires pour conquérir les colonies allemandes de l'ouest de l'Afrique. Les deux colonies sont assez jeunes, et mal défendues, elles sont également entourées par des colonies appartenant à la France ou au Royaume-Uni. TogolandLe Togoland, petite colonie allemande, est prise en tenaille entre le Dahomey français et la Côte-de-l'Or britannique. Il est faiblement défendu par environ 500 soldats allemands. Les Allemands invoquent le traité de Berlin de 1885 espérant faire reconnaître la neutralité de la colonie. Mais le pays est très rapidement occupé par les forces militaires britannique et des troupes françaises dès le 6 août 1914. L'enjeu stratégique est la prise d'un important poste TSF à Kamina (proche de l'actuelle Atakpamé) permettant de communiquer directement avec l'Allemagne et les autres colonies allemandes. Les combats sont terminés le 27 août 1914 avec la capitulation sans conditions de Von Döring[1]. John Keegan identifie ces troupes comme étant des Royal West African Frontier Force (en) et des Tirailleurs sénégalais[2]. KamerunSituationAu début de la Première Guerre mondiale, le Kamerun correspond presque au territoire de l'actuel Cameroun. Les troupes allemandes qui y sont stationnées comprennent 1 800 soldats allemands[1] et environ 3 000 soldats africains.
OpérationsColonnes du NordAprès la prise de Kousséri le 27 septembre 1914, la colonne Brisset (Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad) arrive le 5 janvier 1915 devant Garoua, quelques jours avant les Britanniques venus par trois itinéraires différents depuis l'est du Nigeria avec beaucoup de difficultés, le terrain accidenté et les voies de communication réduites à d’étroits sentiers favorisant les embuscades allemandes. Colonnes de l'EstRemontant la Lobaye, la colonne Morisson arrive, fin décembre, à Bertoua. En juillet 1915, elle est à Doumé sur le plateau à l'est de Yaoundé. Sur la côteAvec l'aide de quatre croiseurs britanniques et français utilisés comme artillerie mobile, Dobell et Mayer prennent le contrôle du port de Douala, le 27 septembre 1914. La colonne anglaise prend Limbé et atteint Baré le 10 décembre 1914, les français étant à Édéa depuis le 26 octobre. Colonnes du Sud[5]Partant de Mitzig et Muadi, les deux colonnes Le Meillour (Régiment du Gabon) occupent, en juillet 1915, Oyem, Akoafim et Bitam. Auparavant, le 21 septembre 1914, le commandant Miquelard s'est emparé de Cocobeach, a nettoyé le Muni allemand et rentre dans Oyem le 17 février 1915. Prise de YaoundéLe seul foyer important de résistance allemande est désormais Yaounda (aujourd'hui Yaoundé). Mais il faudra attendre octobre 1915 pour que les alliés britannique et français coordonnent efficacement l'offensive générale[1]. Les troupes franco-belges suivent la voie ferrée pour pénétrer à l'intérieur des terres. Elles avancent malgré les contre-attaques allemandes. La ville de Yaoundé résiste jusqu'au 1er janvier 1916. La plupart des soldats allemands survivants partent se réfugier dans le Rio Muni, en Guinée espagnole, territoire neutre[6]. Le dernier fort allemand du Kamerun la citadelle de Mora se rend le 20 février 1916[7],[8]. La conquête du Cameroun a pris presque deux ans et coûté 1 668 hommes aux britanniques (essentiellement africains et hindous) et 2 567 aux français (essentiellement des tirailleurs sénégalais). La plupart moururent de maladies. Les pertes allemandes sont plus difficiles à évaluer[1]. Décoration
Références
Sources
Voir aussi |