NGC 6268

NGC 6268
Image illustrative de l’article NGC 6268
L'amas ouvert NGC 6268 par le relevé 2MASS.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Scorpion
Ascension droite (α) 17h 02m 10,3883s[1]
Déclinaison (δ) −39° 43′ 41,588″ [1]
Magnitude apparente (V) 9,5 [2]
Dimensions apparentes (V) 6[2],[3],[4]

Localisation dans la constellation : Scorpion

(Voir situation dans la constellation : Scorpion)
Astrométrie
Vitesse radiale 14,7 ± 0,44 km/s [a]
Distance 1 409 ± 23 pc (∼4 600 al)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas ouvert
Classe II2p[2],[3]
Galaxie hôte Voie lactée
Masse 536 ± 107 M [5]
Dimensions 8,0± 0,1 al[b]
Âge 220 +28
−25
a [5]
Découverte
Découvreur(s) James Dunlop[6]
Date [6]
Désignation(s) NGC 6268
OCL 1022
Cr 323
ESO 332-SC17[2]
IRAS 16592-3940[7]
Liste des amas ouverts

NGC 6268 est un amas ouvert situé dans la constellation du Scorpion. Il a été découvert par l'astronome Écossai James Dunlop le .

Selon la classification des amas ouverts de Robert Trumpler, cet amas renferme moins de 50 étoiles (lettre p) dont la concentration est moyenne (II) et dont les magnitudes se répartissent sur un intervalle moyen (le chiffre 2).

Observation

Avec une magnitude visuelle de 9,5, on peut observer l'amas avec des jumelles dont l'ouverture est d'au moins 80 mm ou avec un petit télescope[4].

Localisation de NGC 6268 dans la constellation de Scorpion.
Position de NGC 6268 par rapport à deux étoiles.

NGC 6268 est situé à environ 2,8 degrés sud-est de Mu1 Scorpii et à environ 6,7 à l'sud-ouest de Shaula (Lambda Scorpii). Plusieurs objets astronomiques se trouvent dans le voisinage de NGC 6318 près de la queue du scorpion : deux autres amas ouverts, NGC 6268 et NGC 6268, ainsi que trois nébuleuses en émission, NGC 6357, la nébuleuse de la Patte de Chat (NGC6334) et IC 4628.

Caractéristiques

Certaines caractéristiques apparaissent sur la base de données Simbad, mais une publication très récente () basée sur les mesures de la parallaxe par le satellite Gaia a permis une mise à jour importante des données. Les données du « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[8] ont également permis aux auteurs (Almeida, Monteiro et Dias) de cette publication d'estimer la masse de 773 amas ouverts, dont celle de NGC 6268 qui est de 536 ± 107 [5].

Distance, taille et vitesse

Cet amas est à 1 409 ± 23 pc du système solaire[5].

La base de données Simbad indique cinq valeurs de la distance: 1 684,0 pc[9], 1 039 pc[10], 1 305 ± 45[11], 1 105 pc[12] et 1 029 pc[13] . La distance moyenne de cet échantillon est de 1 232 ± 276 pc (∼4 020 al), ce qui est compatible, mais inférieure à la distance proposée par Almeida, Monteiro et Dias[5].

La taille apparente de l'amas 6[2],[3],[4] ce qui, compte tenu de la distance de 1 409 ± 23 pc et grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle de 8,0 ± 0,1 al.

Cinq vitesses semblables sont aussi indiquées sur la base de données Simbad: −14,41 ± 0,24 km/s[14] −15,10 ± 0,09 km/s[10], −14,452 ± 0,369 km/s[11], −14,26 ± 0,21 km/s[15] et −15,1 ± 0,1 km/s[16]. La vitesse moyenne de cet échantillon est de −14,7 ± 0,4 km/s.

Métallicité

Simbad rapporte deux valeurs de la métallicité, soit -0,153[11] et 0,14[17]. Selon Almeida et ses collègues, la métallicité de l'amas est égale à 0,044 ± 0,045. Selon cette valeur, le pourcentage d'éléments lourds (plus lourd que l'hydrogène et l'hélium) de cet amas serait compris entre 100% et 123% (100,044 ± 0,045) de celui du Soleil.

Âge

Webda et Lynga indiquent un âge de 17 millions d'années (log10=7,236)[18],[3], ce qui est très inférieur à l'age de 220 millions d'années préconisé par Almeida. Selon un article publié en , son âge est du même ordre de grandeur que celui proposé par Almeida, mais un peu moins grand. Deux valeurs venant de deux articles plus anciens () sont indiquées, soit 295+76
−61
 Ma (108,47 ± 0,10) et 200 Ma (108,30), mais la valeur retenue dans cet article est de 162+37
−30
 Ma (108,21 ± 0,09)[19].

Étoiles

Selon un article publié en , il existe 257 étoiles dont la probabilité d'appartenir à l'amas est supérieure à 90% et la masse de l'amas est de 422 ± 13 [19].

Simbad montre aussi un bouton nommé Children. En cliquant sur ce bouton, on atteint une section de cette base de données qui renferme un tableau contenant 144 entrées pour NGC 6268. Cependant, des étoiles (les Children) peuvent apparaître plusieurs fois dans la deuxième colonne du tableau, d'où le nombre de liens bibliographiques qui est supérieure au nombre d'étoiles. La quatrième colonne de ce tableau indique la probabilité que l'étoile appartienne à l'amas. En cliquant sur le titre de cette colonne, on peut classer la probabilité par ordre croissant ou décroissant. En cliquant sur la désignation de l'étoile, on atteint la page de Simbad qui résume ses propriétés.

Notes et références

Notes

  1. La moyenne et l'écart-type des cinq vitesses indiquées sur la base de données
  2. dimension = (1409 ± 23 pc) x (3,2616 al/pc) x ((6,0)/60)°) x (3,1416/180) = 8,0 ± 0,1 al.

Références

  1. a et b (en) « Results for object NGC 6268 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d et e « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6200 à 6299 », Sur le site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
  3. a b c et d (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6268, LYNGACLUST - Lynga Open Clusters Catalog, (Miscellanous (Lynga Info)) » (consulté le )
  4. a b et c (en) « NGC 6268 - Open Cluster in Scorpius », The Sky Live (consulté le )
  5. a b c d e et f Anderson Almeida, Hektor Monteiro et Wilton S Dias, « Revisiting the mass of open clusters with Gaia data », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 525, no 2,‎ , p. 2315-2340 (DOI 10.1093/mnras/stad2291, lire en ligne [PDF])
  6. a et b (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6250 - 6299 » (consulté le ).
  7. (en) « NGC 6268 -- Open Cluster », Simbad (consulté le )
  8. (en) « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) », ESA
  9. E. Poggio, R. Drimmel, T. Cantat-Gaudin et et all., « Galactic spiral structure revealed by Gaia EDR3. », Astronomy & Astrophysics, vol. 651, no A104,‎ , p. 10 pages (DOI 10.48550/arXiv.2103.01970, lire en ligne [PDF])
  10. a et b A. V. Loktin et M. E. Popova, « Updated version of the `homogeneous catalog of open cluster parameters' », Astrophysical Bulletin, vol. 72, no 3,‎ , p. 257-265 (DOI 10.1134/S1990341317030154, Bibcode 2017AstBu..72..257L, lire en ligne [html])
  11. a b et c Wilton Wilton S. Dias, Héktor Monteiro, Aandré Moitinho, Jácques R. D. Lépine, Giovanni Carraro, Ernst Paunzen, Bruno Alessi et Lázaro Villela, « Updated parameters of 1743 open clusters based on Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 504, no 1,‎ , p. 356-371 (DOI 10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [PDF])
  12. Sami Dib, Stefan Schmeja et Richard J. Parker, « Structure and mass segregation in Galactic stellar clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 473, no 1,‎ , p. 849-859 (DOI 10.1093/mnras/stx2413, lire en ligne [PDF])
  13. N. V. Kharchenko, A. E. Piskunov, S. Röser, E. Schilbach et R.-D. Scholz, « Astrophysical parameters of Galactic open clusters », Astronomy and Astrophysics, vol. 438, no 3,‎ , p. 1163-1173 (DOI 10.1051/0004-6361:20042523, lire en ligne [html])
  14. Y. Tarricq, C. Soubiran, L. Casamiquela et Et al., « 3D kinematics and age distribution of the Open Cluster population », Astronomy & Astrophysics, vol. 647, no A19,‎ , p. 15 pages (DOI 10.48550/arXiv.2012.04017, lire en ligne [PDF])
  15. C. Soubiran, T. Cantat-Gaudin, M. Romero-Gómez et et al., « Open cluster kinematics with Gaia DR2 », Astronomy and Astrophysics, vol. 619, no A155,‎ , p. 11 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201834020, lire en ligne [PDF])
  16. C. Conrad, R. -D. Scholz, N. V. Kharchenko et Et al., « A RAVE investigation on Galactic open clusters . II. Open cluster pairs, groups and complexes », Astronomy & Astrophysics, vol. 600, no A106,‎ , p. 15 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201630012, Bibcode 2017A&A...600A.106C, lire en ligne [PDF])
  17. Martin Netopil, İnci Akkaya Oralhan, Hikmet Çakmak, Raúl Michel et Yüksel Karataş, « The Galactic metallicity gradient shown by open clusters in the light of radial migration », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 509, no 1,‎ , p. 421-439 (DOI 10.1093/mnras/stab2961, lire en ligne [PDF])
  18. (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6268, A site Devoted to Stellar Clusters in the Galaxy and the Magellanic Clouds » (consulté le )
  19. a et b K Peña Ramírez, L C Smith, S Ramírez Alegría, A-N Chené, C González-Fernández, P W Lucas et D Minniti, « The VVV open cluster project – II. Near-infrared sequences of 37 open clusters on eight-dimensional parameter space », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 513, no 4,‎ , p. 5799-5813 (DOI 10.1093/mnras/stac1296, lire en ligne [html])

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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