Morceau de concert op. 94 de Saint-Saëns
Le Morceau de concert, op. 94, est une pièce de concert pour cor avec accompagnement de piano ou d'orchestre de Camille Saint-Saëns composée en 1887. PrésentationLe Morceau de concert op. 94 est composé en 1887. La partition est écrite pour cor avec accompagnement de piano ou d'orchestre. Le manuscrit autographe de la version pour cor et piano porte la date d'achèvement « » et celui de la version pour cor et orchestre « »[1],[2]. Les manuscrits indiquent comme titre original de l'œuvre « Fantaisie », rayé sur les autographes et modifié par Saint-Saëns avant publication en « Morceau de concert »[3],[4]. La partition de la version avec piano est publiée en par Durand[5]. L'œuvre est dédiée au virtuose du cor naturel Henri Chaussier[1], qui avait porté des améliorations à l'instrument et inventé un « cor omnitonique » qui permettait de jouer dans toutes les tonalités[6]. Le Morceau de concert, bien que jouable au cor chromatique, est à l'origine destiné à cet instrument et tenait d'ailleurs lieu de cheval de bataille promotionnel pour Chaussier[6]. La pièce a aussi été l'objet d'un défi qui a opposé le Chaussier à Henri Garrigue, promoteur et défenseur du cor à pistons en France. Devant des journalistes et des musiciens, dont Théodore Dubois, Vincent d'Indy et Ernest Chausson, Chaussier emporte le verdict. Mais son invention ne s'imposera pas[6]. Le Morceau de concert, présenté comme « Fantaisie pour le nouveau cor omnitonique système chaussier », est créé officiellement le à Paris, salle Pleyel, lors d'un concert de la Société nationale de musique, par le dédicataire au cor et Jules-Auguste Wiernsberger au piano[7],[5]. OrchestrationL'instrumentation de la version orchestrale requiert[1] :
Le matériel de la version avec orchestre et le conducteur sont publiés en 1905 par Durand[5],[2]. Structure et analyseLe Morceau de concert, d'une durée moyenne d'exécution de neuf minutes environ[8], est en fa mineur, à Le musicologue Dominik Rahmer relève que la partition est « une des très rares œuvres concertantes pour cor des XVIIIe et XIXe siècles écrite dans le mode mineur[4] ». La pièce, « démonstration de difficultés techniques qui repoussent les limites de ce qui était jusqu'alors admis sur l'instrument[6] », est basée sur une forme libre de thème et variations[6],[4]. Après la présentation du thème, de caractère héroïque[9], ce dernier « est ornementé au cor dans deux variations à la virtuosité croissante[4] » ; suit un épisode lyrique, Adagio, à La pièce porte le numéro d'opus 94 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Sabina Teller Ratner, le numéro 203[1]. L'œuvre est un classique du répertoire des cornistes[6]. Du vivant de Saint-Saëns, la partition a été imposée comme morceau de concours au Conservatoire de Paris en 1908 et 1914[6]. Discographie
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Références
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