Cyprès et lauriers
Cyprès et lauriers, op. 156, est une œuvre pour orgue et orchestre composée par Camille Saint-Saëns en 1919 pour célébrer la victoire des Alliés lors de la Première Guerre mondiale. La partition est dédiée au président de la République française d’alors, Raymond Poincaré. PrésentationCyprès et Lauriers est complété à Alger en mars 1919. La partition, dédiée au président de la République française Raymond Poincaré, est destinée à célébrer la victoire des Alliés lors de la Première Guerre mondiale[1]. Le premier mouvement, Cyprès, est composé pour orgue seul. Lauriers, le second et dernier mouvement, est écrit pour orgue et orchestre symphonique[2],[3]. Le diptyque est créé le au Casino d'Ostende, avec Saint-Saëns à l'orgue et Léon Jehin à la direction. En France, la partition est donnée le au Trocadéro par la Société des concerts du Conservatoire, sous la direction du compositeur, avec Eugène Gigout à l'orgue[4]. Structure et analyseL’œuvre, d'une durée moyenne d'exécution d'une quinzaine de minutes environ, comprend deux mouvements[1] :
Les deux mouvements sont « nettement caractérisés[3] » : CyprèsÀ l'orgue seul, Cyprès « semble frappé au coin de la mélancolie et du désenchantement. [...] Toutes proportions gardées, on songe ici, par moments, aux Quatre derniers Lieder de Richard Strauss, autre témoignage bouleversant d'un grand artiste parvenu au terme de sa destinée et désespéré par l'absurdité guerrière des hommes[5] ». La pièce, d'une durée de huit minutes environ, est parfois jouée seule et figure encore au répertoire de plusieurs concertistes[6]. Le musicologue François Sabatier souligne qu'elle « peut séduire par ses harmonies et son climat. Deux thèmes président à son élaboration parfois tourmentée, mais d'une inspiration vieillissante[6] ». LauriersL'orchestre rejoint ensuite l'orgue avec Lauriers, « péroraison triomphale, comme si, une fois rendu l'hommage de la musique aux victimes, le temps était enfin venu du soulagement et de la renaissance[5] ». Cyprès et Lauriers, édité par Durand, porte le numéro d'opus 156 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Sabina Teller Ratner, le numéro 210[1]. InstrumentationLa pièce est instrumentée pour orgue et orchestre symphonique[2] :
Saint-Saëns a également réalisé une transcription pour deux pianos de l'œuvre, publiée par Durand en 1919[4]. Discographie
Bibliographie
Références
Liens externes
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