Ce gouvernement comprend 18 ministres et quatre secrétaires d'État, ne respecte pas l'engagement de campagne d'Emmanuel Macron de nommer 15 ministres au maximum[3].
Initialement prévue pour le mardi « en fin de journée », l'annonce de la composition du gouvernement a lieu le lendemain à 15 heures, après vérification de la situation fiscale et des possibles conflits d'intérêts des personnes pressenties pour devenir membres du gouvernement[7]. Le président de la République réunit le premier Conseil des ministres le jeudi [8].
Par un décret publié au journal officiel le , Emmanuel Macron décide de limiter le nombre de collaborateurs de ses ministres à dix pour un ministre, huit pour un ministre délégué et cinq pour un secrétaire d'État afin de réduire la taille des cabinets ministériels[9].
Le gouvernement nommé le [8], outre le Premier ministre, est composé de vingt-deux membres à parité hommes/femmes : dix-huit ministres et quatre secrétaires d'État.
Neuf ministres sont présentés comme étant de la « société civile ». Parmi eux :
Deux ministres sont issus des Républicains (LR), dont le Premier ministre. Cependant, dans un communiqué, Bernard Accoyer, secrétaire général de LR, considère que « les membres de [cette] famille politique qui ont choisi de rejoindre ce gouvernement ne font plus partie des Républicains »[16], mais sans pour autant lancer de procédure d'exclusion à leur encontre[17],[18]. Bruno Le Maire, issu lui aussi de LR, décide de faire campagne aux législatives sous l'étiquette REM, et quitte donc le parti.
Quatre ministres ont déjà exercé des fonctions ministérielles[19] : Jean-Yves Le Drian et Annick Girardin dans le gouvernement sortant ainsi que François Bayrou (entre 1993 et 1997) et Bruno Le Maire (entre 2008 et 2012).
Remarques sur les situations antérieures
La pertinence de cette section est remise en cause. Considérez son contenu avec précaution. Améliorez-le ou discutez-en, sachant que la pertinence encyclopédique d'une information se démontre essentiellement par des sources secondaires indépendantes et de qualité qui ont analysé la question. (janvier 2025) Motif avancé : Aucune source secondaire ne fait de telles comparaisons.
Il s'agit de la première fois :
depuis le gouvernement de René Mayer (1953) que le titre de « ministre (ou secrétaire d'État) du Logement » n'est pas utilisé ;
depuis le troisième gouvernement de Raymond Barre (1978-1981) que le titre de « ministre (ou secrétaire d'État) de la Fonction publique » n'est pas utilisé ;
Le ministère de l'Éducation nationale reprend dans ses attributions la Jeunesse[21] ;
Le ministère de la Justice reprend dans ses attributions l'Aide aux victimes[21] ;
Le ministère de la Transition écologique et solidaire perd l'attribution de la Pêche, qui est réintégrée dans le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation[21] ;
Les questions relatives à l'Immigration sont partagées entre le ministère de la Cohésion des territoires et le ministère de l'Intérieur[21].
Comptant onze femmes et douze hommes avec le Premier ministre, le gouvernement est presque paritaire. Toutefois, une seule femme, Sylvie Goulard, occupe un ministère régalien, en tant que ministre des Armées.
Durant la campagne électorale, Emmanuel Macron a promis de rétablir un ministère « plein et entier » des Droits des femmes. Il constitue finalement un secrétariat d'État, échelon plus faible dans la hiérarchie ministérielle. L’association féministeLes Effronté-e-s estime que c'est un signal négatif[24],[25], tandis que Fatima El Ouasdi, présidente de l'association Politiqu'elles, qui œuvre à la promotion des femmes dans la société et lutte contre le sexisme, qualifie ce choix de « reniement »[26].
Principales actions
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Novembre 2017 : surtaxe sur les bénéfices des très grandes entreprises[27],[28].
Analyse et popularité
Michel Offerlé estime que « ce qui frappe en regardant les parcours ministériels, c’est pour beaucoup d’entre eux leur plasticité et leurs compétences linguistiques ». Il ne s’agit pas du maniement de langues étrangères, mais de la maîtrise de la langue politique, celle de l’État et celle de l’entreprise. Une sorte d’espéranto entrepreneurial ressortissant du monde de l’économie. Une société civile entreprenante, que des mobilisations dans les milieux économiques appellent de leurs vœux pour régénérer la classe politique »[29].
Après l'annonce du gouvernement, 61 % des Français sont satisfaits de sa composition, dont 93 % des électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle, contre 38 % de mécontents ; il incarne le renouvellement promis pour 65 % (86 % de ses partisans), 54 % estiment que le nouveau gouvernement répondra aux problèmes du pays (83 %) mais 52 % sont réservés sur la cohabitation de divers horizons politiques pendant un quinquennat (31 %)[30].
Après son investiture, Emmanuel Macron recueille la confiance de 45 % des Français, sensiblement plus que la dernière cote de François Hollande (26 %), mais cela témoigne de l’absence d’état de grâce : son prédécesseur avait 58 % à son investiture, Nicolas Sarkozy 59 %, Jacques Chirac 53 % en et 61 % en . Édouard Philippe obtient quant à lui 36 % de confiance, moins que Jean-Marc Ayrault avec 56 % à sa nomination, François Fillon 50 %, Jean-Pierre Raffarin 54 % et Alain Juppé 59 %, mais 21 % des Français ne se prononcent pas du fait de sa faible notoriété nationale[31].
↑ abc et dÉléa Pommiers, « Les ministres de la société civile sont-ils vraiment étrangers à la politique ? », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Arthur Berdah et Loris Boichot, « Pour Baroin, Le Maire et Darmanin sont des «prises d'otages», pas des «prises de guerre» », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Bernard Accoyer ne précise pas, dans son communiqué, si une procédure d'exclusion a été engagée à l'encontre des deux nouveaux occupants de Bercy et du Premier ministre, qui ne sont pas cités nommément.. », France Info, (lire en ligne, consulté le ).
↑Julien Mouret, « On a retrouvé le ministre du Logement », BFM TV, (lire en ligne, consulté le ).
↑ abc et dService politique, « Pêche, jeunesse, immigration, famille… Les nouveaux périmètres des ministères dévoilés », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
↑Nicolas Raffin, « Gouvernement: Une parité en trompe-l’œil dans l'équipe d'Edouard Philippe », 20 Minutes, (lire en ligne, consulté le )
↑Clément Lesaffre, « Le premier gouvernement du quinquennat Macron respecte-t-il la parité hommes-femmes ? », Europe 1, (lire en ligne, consulté le )
↑Antoine Maes, « "Dommage de voir que le premier reniement du quinquennat Macron, c’est sur l’égalité femme-homme" », BFM TV, (lire en ligne, consulté le )