Née le , Tiphaine Auzière est la fille de Brigitte Macron (née en 1953), alors professeur de lettres, et d'André-Louis Auzière (1951-2019)[1],[2],[3], banquier. Elle est le troisième enfant du couple[4],[5]. Elle grandit à Amiens et y passe sa scolarité[6].
Elle prête serment en 2009 puis retourne dans les Hauts-de-France afin d'y exercer. Elle est d'abord inscrite au barreau de Lille, spécialisée dans la défense des salariés et des syndicats, puis au barreau de Boulogne-sur-Mer[6],[11].
Depuis 2020, elle est avocate associée au sein de Challenges Avocats[12]. Elle réalise par ailleurs une formation à Sciences Po en vue d'obtenir le titre d'administrateur de société en complément de la profession d'avocat[13].
Médias
Elle participe également à des « cartes blanches » en sa qualité d'avocate dans l'émission de Julian Bugier sur Europe 1, cette présence étant contestée car il n'avait alors pas été précisé qu'elle était la belle-fille du président Emmanuel Macron[14],[15], notamment le « pour assurer le service après-vente du couvre-feu » imposé la veille au soir par son beau-père[16].
Sa couverture par Paris Match est qualifiée d'« hagiographique » par The Spectator, qui indique que « dans [ce] magazine, Tiphaine bénéficie de la présentation la plus flatteuse qui soit[17]. »
En 2017, elle devient « marraine des nouvelles technologies juridiques » au sein du think tank JUREM (Juristes en Marche)[6],[9]. Parallèlement, elle ouvre son propre cabinet de conseils et contentieux à Étaples[6].
La même année, son exposition médiatique entraîne des conséquences sur sa vie personnelle, et elle reçoit notamment des menaces de mort par téléphone de la part de détenus du centre pénitentiaire de Longuenesse[28], et est victime de harcèlement ainsi que de tentatives de chantage par un autre homme[29],[30].
Controverses à propos du lycée « Autrement »
En 2020, en plein débat parlementaire sur le « séparatisme » qui vise notamment les écoles privées hors contrat[31], Tiphaine Auzière annonce dans Paris Match suivre « les traces de sa mère en participant à la création d’un lycée hors contrat », baptisé « Autrement »[13],[32],[33],[34]. L'établissement serait une idée de Thibault Guilluy, dont Tiphaine Auzière fut suppléante aux élections législatives, et qui a été nommé par la suite « haut-commissaire à l'Inclusion dans l'emploi et à l'Engagement des entreprises »[35].
Le nouvel établissement a pour but d'être un « lycée d’excellence », avec une scolarité chiffrant à 9 500 € l'année ou dix fois moins pour les élèves boursiers, et permettant de passer le bac en seulement deux ans[36],[13] suivis d'une « année d'élévation » pour préparer l'entrée en classes préparatoires aux grandes écoles[13]. Le montant de la scolarité, très supérieur à celui de la plupart des lycées privés français, fait dire à Jean-Michel Thénard du Canard enchaîné« À ce prix-là, on comprend tout de suite combien il est différent, le lycée de Tiphaine Auzière ! »[35].
L'établissement se trouve tout près de Saint-Louis-de-Gonzague où Brigitte Macron a jadis enseigné[13] : la première rentrée a accueilli 23 élèves. Tiphaine Auzière préside le lycée Autrement, qui partage ses locaux avec une classe préparatoire privée du même nom, dont le responsable est Christophe Cadet, ex-directeur adjoint des CPGE de la controversée Institution Saint-Jean de Douai, licencié le [37] et accusé notamment de manipuler les chiffres de réussite de son établissement[35], il amène avec lui plusieurs enseignants issus de la même institution et son ami le professeur d'histoire Pascal Gauchon, militant d'extrême droite dans les années 1970-1980[38],[35].
Vie privée
Elle est mariée avec Antoine Choteau, gastro-entérologue, avec qui elle a deux enfants : Élise et Aurèle[5],[11],[13].