Droit mannoisLe droit mannois, aussi appelé droit coutumier mannois, est une forme de common law appliqué dans l'île de Man. Le droit mannois est dérivé des lois gael de Brehon et des lois norroises de Udal[1]. Le droit mannois s'est développé avec la forte influence de la common law britannique et éléments restant des lois de Brehon et de Udal sont principalement liés au droit de la propriété et au droit constitutionnel. Sources du droitLoisLes lois de l'île de Man ont deux origines principales : les lois du Tynwald (appelée « législation insulaire ») et les lois du Parlement britannique. La capacité du Parlement anglais de légiférer directement pour l'île de Man est ancienne et date d'avant l'achat de l'île par la Couronne britannique en 1765. Parmi les exemples de lois anglaises qui étaient appliquées dans l'île de Man se trouve le Bishoprics of Chester and Man Act 1541, qui rattacha le diocèse de Sodor et Man à la province d'York. La décision rendue dans l'affaire Derby Dower en 1523 clarifia l'étendue des statuts britanniques à l'île de Man, déclarant qu'une référence à l'île devait être faite : « aucune loi générale du parlement ne s'étend sur l'île, mais celles qui précisent son nom peuvent s'y étendre ». L'exigence d'avoir une référence explicite à l'île de Man dans les lois du Parlement britannique fut rejetée par la Division du personnel du Gouvernement dans l'affaire Attorney-General v Harris & Mylrea en 1894 quand les juges statuèrent que la simple intention du Parlement d'étendre l'application de l'acte à l'île de Man était suffisante. Par conséquent, le droit anglais (et plus tard britannique) ne s'applique pas par défaut à l'île de Man. Dans la plupart des cas, elles seront spécifiquement appliquée dans l'île (fait aujourd'hui au moyen d'un décret en conseil), et cela est fait de manière coutumière avec le consentement et l'approbation du Tynwald. Selon le Comité judiciaire du Conseil privé, dans une décision William Christian's du 5 août 1663, que les lois du Parlement peuvent aussi s'appliquer automatiquement à l'île de Man par « implication nécessaire » (« necessary implication »). Aujourd'hui, les lois du Parlement sont adoptées de nouveau par le Tynwald afin d'évider les doublons inutiles, ou lorsqu'un aspect international est en jeu (car le Royaume-Uni est responsable des affaires extérieures de l'île). Relations entre le droit britannique et le droit insulaireLa relation entre les lois du Tynwald et le Parlement ne sont pas claires. Pendant longtemps et jusqu'à récemment, les lois du Parlement était la loi suprême de l'île de Man. Les juridictions mannoises refusaient d'appliquer les lois du Tynwald contraire aux lois du Parlement applicables à l'île, même si les lois du Tynwald étaient plus récentes.
— Jugement du Deemster Farrant à Re Robinson 1936.
— Déclaration du HM Treasury, 1925 Depuis les années 1980, la Division du personnel du Gouvernement changea peu à peu sa position et commença à considérer qu'il n'y avait pas de hiérarchie des actes législatif. Le Tynwald et le Parlement ne sont donc plus considérés comme concurrents mais comme étant égaux. Ce changement de pratique n'a pas encore été soulevé devant le Conseil privé. Principales différencesEn dépit d'une forte influence anglaise sur le droit mannois, l'île a peu à peu prit ses distances. Par le passé, les principales différences ont été :
JurisprudenceLe droit mannois a un système distinct de jurisprudence insulaire contraignante basée sur les affaires portées devant les juridictions de l'île. Cependant, les précédents des juridictions anglaises, quand ils sont pertinentes et applicables, ont un effet persuasif sur les courts mannoises. La Cour suprême de l'île de Man est aussi le Comité judiciaire du Conseil privé. La Cour d'appel de l'île est la Division du personnel du Gouvernement qui compte deux juges, appelés deemsters, dont les décisions sont ajoutées à la décision originale. Notes et références(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Manx law » (voir la liste des auteurs).
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
|