Combat de Paintourteau

Combat de Paintourteau
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Informations générales
Date
Lieu Entre La Gravelle et l'étang de Paintourteau
Issue Indécise
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau des armées catholiques et royales Chouans
Commandants
Toussaint du Breil de Pontbriand
Forces en présence
600 hommes[1] 200 hommes[1]
Pertes
4 morts[1]
2 blessés[1]
Aucune[1]

Chouannerie

Batailles

Coordonnées 48° 07′ 03″ nord, 1° 07′ 52″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Combat de Paintourteau
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Combat de Paintourteau
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
(Voir situation sur carte : Ille-et-Vilaine)
Combat de Paintourteau

Le combat de Paintourteau a lieu le , pendant la Chouannerie.

Prélude

Le déroulement de ce combat est rapporté par l'officier chouan Toussaint du Breil de Pontbriand, dans ses mémoires[Note 1]. Celui-ci le place à la date du 30 juin 1795[1],[2],[3]. D'après son récit, après le combat du Pont de Cantache, il se porte en Mayenne pour décider quelques compagnies locales à se joindre à la division de Vitré[1],[3]. Deux acceptent : celle de Bourgon et celle de La Croixille[1],[3]. Au matin, il se porte sur Bréal, où il apprend qu'une colonne républicaine venue de l'Armée du Nord doit se rendre à Vitré après avoir couché à La Gravelle[1],[3].

Forces en présence

Pontbriand évalue la colonne républicaine à 600 hommes[1],[3]. Du côté des chouans, il indique qu'il commande 200 hommes lors de ce combat, issus des compagnies de Bourgon, La Croixille et Saint-M'Hervé[1],[3]. Cette dernière est menée par le capitaine Louis Hubert[1],[3].

Déroulement

Les chouans reconnaissent une position favorable où ils dressent une embuscade[1],[3]. Sur les conseils du capitaine Hubert, Pontbriand décide laisser filer le gros de la colonne et de se borner à harceler son arrière-garde[1],[3]. Les chouans engagent le feu, mais le commandant républicain refuse le combat et donne l'ordre à sa troupe de poursuivre sa marche[1],[3]. Seuls les pelotons du queue de la colonne soutiennent le feu de chouans, tout en faisant retraite jusqu'au camp retranché de Paintourteau[1],[3].

Le lendemain du combat, Pontbriand est informé du débarquement de Quiberon et en déduit que les républicains ont refusé le combat parce qu'ils avaient reçu l'ordre de se porter à marche forcée dans le Morbihan[1],[3].

Pertes

D'après Pontbriand, les chouans ne déplorent aucune perte, tandis que les républicains ont quatre tués et deux blessés[1],[3]. Six fusils et quelques cartouches sont ramassés par les chouans[1],[3].

Notes et références

Notes

  1. « Pontbriand était retourné dans le Bas-Maine; il voulait profiter de l'influence qu'il avait sur quelques capitaines de ce pays, pour les décider à se joindre, avec leurs compagnies, aux troupes de la division de Vitré; il ne réussit, cette fois, à se faire accompagner que par celles de Bourgon et de la Croixille; il y réunit la compagnie de Saint-M’Hervé et se porta sur Bréal.

    30 juin 1795. — Il apprit, ce jour même, le matin, qu'une colonne républicaine, venant de l'armée du Nord, avait couché à la Gravelle et devait se rendre à Vitré. Hubert conseilla de laisser passer cette coloune qu'on disait forte de six cents hommes et de se borner à harceler son arrière-garde. Pontbriand, quoiqu'il n'eût guère plus de deux cents hommes, alla, avec Hubert, reconnaitre une position favorable, où il embusqua sa troupe. Le rapport n'avait pas trompé sur le nombre des ennemis, et déjà, plus des deux tiers des Républicains étaient passés, lorsque l'action s'engagea ; mais Pontbriand fut fort surpris de voir l'officier supérieur qui les commandait prendre aussitôt des mesures pour opérer sa retraite en bon ordre, et continuer sa marche, en refusant le combat; les pelotons de derrière entretinrent seuls un feu bien nourri, jusqu'à la hauteur de Pintourteau, où se trouvait un camp retranché, avec deux cents hommes de garnison. Les Républicains eurent quatre hommes tués et deux blessés ; on ramassa six fusils et quelques cartouches; il n'y eut personne d'atteint du côté des Royalistes.

    Le lendemain, Pontbriand apprit le débarquement des Émigrés et la prise de Quiberon ; il comprit alors le motif qui avait fait refuser le combat aux six cents Républicains qu'il avait attaqués avec des forces si inférieures : ils avaient l'ordre de se rendre à marches forcées, pour joindre l'armée du général Hoche dans le Morbihan[1]. »

    — Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand

Références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Pontbriand 1897, p. 152-153.
  2. Le Bouteiller 1988, p. 424.
  3. a b c d e f g h i j k l m et n Pontbriand 1904, p. 155-156.

Bibliographie

  • Christian Le Bouteiller, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , 839 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Paul-Marie du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy : Fougères-Vitré, Basse-Normandie et frontière du Maine, 1793-1800, Paris, Honoré Champion éditeur, (réimpr. La Découvrance, 1994), 509 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoires du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, Plon, (réimpr. Éditions Yves Salmon, 1988), 629 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article