Combat de Louvigné-du-DésertCombat de Louvigné-du-Désert
Vue de l'église de Louvigné-du-Désert en 2017.
Batailles Chouannerie en Ille-et-Vilaine
Première Chouannerie (1794-1795)
Deuxième Chouannerie (1795-1796)
Troisième Chouannerie (1799-1800)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Le combat de Louvigné-du-Désert a lieu le , pendant la Chouannerie. PréludeSitué sur une hauteur fermant la route entre la Normandie et la Bretagne, la commune de Louvigné-du-Désert demeure un bastion républicain à proximité de nombreuses communes tenues par les chouans[2]. Pour se défendre des incursions royalistes, les patriotes fortifient le cimetière qui entoure l'église en y établissant de véritables retranchements[2]. Le clocher de l'église, en forme de tour carrée, permet également aux républicains de surveiller aisément les environs[2]. Forces en présenceLa garnison de Louvigné-du-Désert est placée sous le commandement de Flossel-Lamarre, lieutenant de la 8e compagnie du 3e bataillon de la demi-brigade d'infanterie légère[2]. D'après le rapport de l'administration de la commune de Louvigné-du-Désert, consigné dans le registre des délibérations du conseil municipal, le combat oppose 400 à 500 chouans à 55 soldats commandés par le lieutenant Flossel-Lamarre et le sous-lieutenant François Enquebec[1],[2]. Dans ses mémoires, Toussaint du Breil de Pontbriand précise que les chouans sont menés par Aimé Picquet du Boisguy[1],[3]. Il estime la force des républicains à 150 hommes, sans compter les renforts[1],[3],[4]. Les administrateurs notent également la présence parmi les chouans du capitaine Heurtier, passé de l'avant-veille des républicains aux royalistes[4]. DéroulementDans ses mémoires, l'officier chouan Toussaint du Breil de Pontbriand place le combat à la date du [3],[1],[Note 1]. Cependant, le rapport des administrateurs de Louvigné-du-Désert donne la date du 1er thermidor de l'an III, soit le 19 juillet 1795[1],[2],[Note 2]. Ce jour-là, à dix heures et demie du matin, le lieutenant Flossel-Lamarre charge le sous-lieutenant François Enquebec de prendre la tête d'un détachement de 25 hommes et d'aller apporter des secours à la commune de Saint-Georges-de-Reintembault, située à une dizaine de kilomètres à l'ouest[1],[2]. Cependant, à trois heures de l'après-midi, le détachement est attaqué par les chouans près du bourg de Mellé[1],[2]. Le bruit de la fusillade se fait entendre jusqu'à Louvigné et le tocsin retentit pour rassembler la population[1],[2]. Le lieutenant Flossel-Lamarre forme un détachement de 30 hommes, dont huit de la garde de Louvigné, et se porte aux secours des hommes d'Enquebec[1],[2]. Pendant ce temps, le reste de la garnison et les habitants du bourg se refugient dans l'église fortifiée[1],[2]. Entre Mellé et Louvigné, les deux détachements sont dispersés et mis en déroute les uns après les autres[1],[2]. La plupart des républicains prennent la fuite et refluent en désordre vers Louvigné[1],[2]. D'autres se cachent au milieu des champs de seigles[1],[2]. Alertée par les fuyards, la municipalité envoie alors deux express demander des renforts à Saint-Hilaire-du-Harcouët, situé à douze kilomètres au nord[1],[2]. Mais malgré les craintes des patriotes, les chouans ne lancent pas d'attaque contre le bourg de Louvigné[1],[2]. Un secours de 60 hommes de la garnison de Saint-Hilaire arrive à Louvigné à 9 heures et demie du soir et retourne le lendemain à son cantonnement[1],[2]. PertesL'administration de Louvigné-du-Désert fait état de 25 hommes manquants[1]. Elle rapporte que cinq cadavres sont retrouvés au lendemain du combat, entre les lieux de Pierrelée et de Galaiserie[1],[2],[4]. Parmi les corps, figure le lieutenant Flossel-Lamarre, le commandant du cantonnement, qui est découvert avec les oreilles coupées[1],[2]. Les administrateurs de Louvigné rapportent également qu'un volontaire du 7e bataillon de la Charente est parvenu à s'échapper et à rejoindre les républicains alors qu'il était retenu prisonnier par les chouans depuis trois semaines[1],[2]. L'officier chouan Toussaint du Breil de Pontbriand affirme quant à lui que 22 républicains sont tués dans cette action, dont leur capitaine « pris et fusillé »[1],[3],[4]. Notes et référencesNotes
Références
Bibliographie
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