Claude Fiefel

Claude Fiefel
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
Saint-PierreVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Roger Trent, Karl Müller)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
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Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 300504)
Service historique de la défense - site de Caen (d) (SHD/ AC 21 P 645602)Voir et modifier les données sur Wikidata

Claude Fiefel, né le à Haguenau et mort le à Saint-Pierre, est résistant et agent de renseignement français.

Biographie

Claude Marcel Alfred Fiefel est né dans une famille catholique. Il est élevé seul par sa mère Hélène Fiefel qui est servante. Il passe son enfance à Reichshoffen où il est scolarisé à l'école primaire tout en suivant des cours par correspondance. Le , il entre aux Établissements Holcroft à Niederbronn-les-Bains comme apprenti. Plus tard, il travaille à l'usine de machines-outils Zinser à Haguenau[1],[2].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, après l'Armistice et l'annexion de fait de l'Alsace, dès l'été 1940, il crée un réseau d'évasion pour les prisonniers de guerre (PG) avec l'aide d'Henri Dietrich et d'Emile Hausberger de Reichshoffen, Nicolas Henrich de Niederbronn-les-Bains et Paul-Henri Merle de Haguenau[1],[2].

En 1941, par l'intermédiaire des résistants Victor Giesi et Joseph Bossenmeyer, il adhère à l'organisation clandestine dirigée par le docteur Charles Bareiss. Ce dernier le charge de le tenir au courant des activités de son usine réquisitionnée au profit de Messerschmitt par les Allemands pour produire des avions. Il fait la même chose pour l'usine Messerschmitt à Augsbourg où il se rend fréquemment. En même temps, il renseigne le réseau Confrérie Notre-Dame (CND)[1],[2].

Le , il adhère au réseau de renseignements Saturne-Kléber. Se sentant menacé, le , il s'évade d'Alsace en emportant de nombreuses informations. À Lyon, il entre en contact avec Joseph Schaller en poste au service de renseignements de Vichy. Ce dernier, intéressé par les renseignements transmis, lui propose de suivre un stage de formation pour apprendre à rechercher des renseignements. Claude Fiefel prend alors le nom de « Roger Trent ». Après cette formation, il retourne en Alsace pour y monter un réseau de renseignements. Sous la fausse identité de « Karl Muller », il tente de rejoindre Haguenau en passant par la gare d'Avricourt par laquelle il était passé en s'évadant. C'est là, qu'il est arrêté le et interné à la prison de Metz[1],[2],[3].

En juillet, il est transféré à la prison de Sarrebrück puis en à celle de Kehl. Du 4 au à Strasbourg, il est jugé par le Reichskriegsgericht (« tribunal de guerre du Reich ») qui le condamne à 10 années de prison pour « espionnage et intelligence avec l'ennemi ». Il est déporté à Rottenburg-am-Neckar puis à Ulm où il est libéré par l'armée américaine le et rapatrié en France[1],[2],[4].

Après la guerre, Claude Fiefel est affecté en Autriche comme officier de renseignement par le ministère de la Défense. À partir de 1955, il entreprend une carrière d'ingénieur dans le secteur des machines-outils[1],[2].

Distinctions

Il est reconnu comme « déporté résistant »[3],[5].

« Jeune Alsacien animé d'un ardent patriotisme, s'est tout d'abord consacré à l'évasion de prisonniers français internés dans les camps allemands. Contacté en mars 1942 par un important réseau de renseignements, a rempli d'importantes et périlleuses missions en Alsace et en Allemagne. Démasqué au cours d'une de ces missions, fut arrêté en mai 1942 et déporté. »


Notes et références

  1. a b c d e f et g Éric Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens et Christophe Clavel, La Résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, Département AERI, coll. « Histoire en mémoire 1939-1945 », (ISBN 978-2-915742-32-9)
  2. a b c d e f g h i j k et l Bertrand Merle (préf. Général Christian Baptiste), Haguenau : Portraits et parcours de ses 24 médaillés de la Résistance, t. 42, La Wantzenau, Société d'Histoire et d'Archéologie de Haguenau (SHAH), coll. « Annuaire », , 155 p., chap. 6 (« Claude Fiefel : Comdamné pour intelligence avec l'ennemi »), p. 47-50
  3. a et b Titres, homologations et services pour faits de résistance, « Claude Marcel Alfred Fiefel », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. « Les départs en 1942 (II.10.) », sur www.bddm.org (consulté le )
  5. Base des déportés-résistants, « Claude Fiefel », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  6. Base des médaillés de la résistance, « Claude Marcel Fiefel », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

  • Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « Claude Fiefel », dans La résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article DVD pédagogique.
  • Bertrand Merle (préf. Général Christian Baptiste), chap. 6 « Claude Fiefel : Comdamné pour intelligence avec l'ennemi », dans Haguenau : Portraits et parcours de ses 24 médaillés de la Résistance, t. 42, La Wantzenau, Société d'Histoire et d'Archéologie de Haguenau (SHAH), coll. « Annuaire », , 155 p., p. 47-50. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Auguste Gerhards, « Alfred Fiefel », dans Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillés ou déportés: Résistants et héros inconnus 1939-1945, Le Cherche midi, (ISBN 9782749120676, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes


 

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