Chronologie des attentats attribués à l'Armée révolutionnaire bretonne
Ci-dessous, une liste non exhaustive des attentats et tentatives d'attentats attribués ou revendiqués par le Front de Libération de la Bretagne et de ses autres organisations armées (Armée Révolutionnaire Bretonne et Armée Républicaine Bretonne).
Le lendemain de cet attentat, le départ du Tour de France était donné à Brest et de nombreux médias étaient sur place, ce qui explique son relatif retentissement. Le , onze militants sont néanmoins arrêtés avec, parmi eux, Corentin Puillandre, qui sera le seul inculpé devant la Cour de sûreté de l'État, précisément pour cet attentat.
13 personnes sont inculpées devant la Cour de Sûreté. C’est le résultat de l’Opération Sultan IV, destinée initialement à démanteler le F.L.B.-L.N.S., et qui a donc des résultats bien plus larges. Parmi les personnalités connues du mouvement breton arrêtées, on trouve l’Abbé Le Breton, Yann Fouéré, Dr Yves Gourves et Yann Puillandre. Des manifestations populaires conduisent à la libération provisoire de la plupart d’entre eux en décembre.
21 - 10 Brest (Finistère) cuve à mazout de la marine
21 - 10 Brest (Finistère) locaux de la sécurité militaire
21 - 10 Guingamp (Côtes-d'Armor) Recette des finances
21 - 10 Tréveneuc (Côtes-d'Armor) Centre de vacances de la police
22 - 10 Pré-en-Pail (Mayenne) Relais TV. Destruction du relais de télévision de Pré-en-Pail, en Mayenne, privant près de 17 départements de l'Ouest d'émissions télévisés pendant plusieurs semaines.
1978
15 - 01 Paris Siège de la société des grands Travaux de l'Est (construction du camp militaire près de Chateaulin)
15 - 01 Quimper (Finistère) Caserne de La Tour d'Auvergne et Ets. Ducassou
14 - 01 Brennilis (Finistère) destruction de deux pylônes de la ligne haute-tension partant de la centrale. La centrale ne pouvant plus évacuer l'électricité produite, elle doit être arrêtée. C'est la première fois qu'un groupe terroriste perturbe le fonctionnement d'une centrale nucléaire.
24 - 02 Saint-Servais (Côtes-d'Armor) tentative de vol d'explosifs
30 - 05 Plouézec (Côtes-d'Armor) Villa de M. Le Taillanter. Attentat à Bréhec contre la villa, résidence secondaire du commissaire Roger Le Taillanter, directeur du SRPJ de Rennes. Revendication FLB. En plein jour, un commando de quatre hommes débarque, ligote la femme du commissaire, et fait tomber en ruine sa demeure. Le commissaire était qualifié « d'adversaire direct et privilégié » par les nationalistes bretons
1980
15 - 03 Plogoff une bombe composée de sept kilogrammes de poudre d'alumine est retrouvée à Trogor, là où stationnaient les gendarmes mobiles pendant l'enquête d'utilité publique liée au projet de centrale nucléaire à la pointe du Raz
03 - 06 Saint-Didier (Ille-et-Vilaine) ligne SNCF Paris-Brest
06 - 06 Saint-Didier (Ille-et-Vilaine) ligne SNCF Paris-Brest
1983
Octobre/novembre 1983. Nouvelle vague d'attentats en Bretagne (dont cité judiciaire de Rennes) signés ARB (disparition du sigle FLB).
04 - 06 Guingamp (Côtes-d'Armor) ANPE, Palais de justice et permanence du député maire PS de Guingamp Maurice Briand. Un jeune militant, Christian Le Bihan, 25 ans, est déchiqueté à Guingamp par la bombe qu'il s'apprêtait à déposer au Palais de justice.
05 - 07 Rennes (Ille-et-Vilaine) Cité Judiciaire; action dirigée avec des explosifs contre la cité administrative de Rennes; revendication ARB.
1998
En septembre 1998, un pain de plastic est découvert sous les fenêtres de la gendarmerie de Liffré, en Ille-et-Vilaine.
nuit du 29 au : une explosion a détruit une quinzaine de bureaux du service d'actions culturelles à l'hôtel de ville de Belfort, ville de Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur en exercice et ancien maire de la ville. On retrouve le même explosif qu'en 1996 avec l'attentat contre la cité administrative de Rennes. L'explosion, revendiquée par l'ARB, fait plusieurs millions de francs de dégâts, mais aucun blessé. Un correspondant anonyme revendique dans la foulée l'attentat au nom de l'ARB auprès de l'AFP et de Radio Bretagne Ouest. Le , l'organisation clandestine bretonne revendique l'action dans un communiqué signé du kuzul meur (le grand conseil).
Les cibles suivantes furent choisies parmi les symboles de «l'État colonial français»:
, Liffré, Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), gendarmeries, attentat non revendiqué.
, Liffré (Ille-et-Vilaine), perception, attentat manqué et non revendiqué, dynamite NC2.
nuit du 13 au : attentat à l'hôtel des impôts du bourg de Matignon, dans les Côtes-d'Armor, revendication ARB. Devant l'importance des faits, le parquet de Dinan est dessaisi de l'affaire au profit de la 14e section du parquet de Paris chargée des affaires terroristes ; dynamite NC2 ou NC4.
23-, Gouarec (Côtes-d'Armor), brigade de gendarmerie, revendication ARB,dynamite NC2.
1999
, Saint-Pol-de-Léon (Finistère), bombe artisanale contre une borne électrique, tract ARB.
, palais de justice de Mayenne, revendication ARB, dynamite NC2.
24 février Relais électrique à Saint Goueno (Côtes-d'Armor), revendication ARB, dynamite de type NC2.
26 février Gendarmerie d'Antrain (Ille-et-Vilaine), revendication ARB.
6 mars perception de Morlaix (Finistère), revendication ARB, dynamite de type NC2.
9 mars perception de Paimpol (Côtes-d'Armor), dynamite NC2.
10 mars perception de Guichen (Ille-et-Vilaine), dynamite de type NC2.
9 avril bombe désamorcée devant la perception de La Gacilly (Morbihan), dynamite NC2.
: Attentat à la perception de Cintegabelle, fief électoral de Lionel Jospin, deux jours après le refus du président de la République, avalisé par le Premier ministre, de ratifier la Charte des langues régionales et minoritaires. Dans un entretien publié l'année dernière par une revue basque, l'ARB annonçait vouloir «ne plus se limiter à des attentats symboliques»
: Vol de plus de huit tonnes d'explosifs et de cordeau dans un dépôt d'explosifs de la société Titanobel (à l'époque Titanite), à Plévin, en Côtes-d'Armor. Dynamite Titadyn 30 A de fabrication autrichienne. Article connexe : Affaire de Plévin
, Carhaix (Finistère), Hôtel des finances, explosion provoquée par les démineurs à 9h51, revendication FLB, dynamite Titadyn 25 A ou 30 A. Le FLB ne s'était pas manifesté depuis 1979, certains évoquent même la reconstitution d'une branche droitière du terrorisme.
, Saint-Herblain (Loire-Atlantique), ANPE, attentat raté, dynamite 30 A, (explosifs Plévin), revendication ARB. La police a récupéré 2,5 kilogrammes de dynamite : le réveil-déclencheur était tombé en panne.
, Rennes (Ille-et-Vilaine), ANPE, attentat raté (12 bâtonnets de 100 g de dynamites, explosifs Plévin) à 8 h 20, revendication ARB. La police a désamorcé en plein jour une charge signalée par un écriteau «Attention, bombe ARB».
, Callac (Côtes-d'Armor), perception, 1 blessé léger, charge 1 kilogramme, dynamite Titadyn 25 A ou 30 A, attribution ARB.
2000
, Dol-de-Bretagne, perception, tentative, dynamite Titadyne 30 A.
, Pontorson, perception, nature de l'explosif indéterminée.
, La Baule (Loire-Atlantique), mairie, explosion non revendiquée, pas de blessé, dynamite Titadyne 30 A.
Vannes (Morbihan), 3e Régiment d'infanterie de marine, alerte à la bombe sans bombe.
nuit du 8 au , Quévert, trois coups de feu sont tirés contre le restaurant McDonald's.
: une bombe (explosifs nitratés ou dynamite Titadyne 30 A) explose au bâtiment des impôts d'Argentré-du-Plessis (Ille-et-Vilaine), l'attentat n'est pas revendiqué[3].
, des dégradations présentées comme légères sont commises au restaurant McDonald's de Pornic (Loire-Atlantique), revendication ARB. Une charge minime a explosé. Nature de l'explosif indéterminable par l'analyse chimique. Restes d'emballage de Titadyn retrouvés (?) le . Cette affaire reste très confuse.
, Rennes (Ille-et-Vilaine), bombe désamorcée au bureau de poste du mail Mitterrand, près des Chèques Postaux (explosifs Plévin),dynamite Titadyne 30 A[4].
: une bombe (dynamite Titadyne 30 A) explose au McDonald's de Quévert, près de Dinan, tuant une employée[5],[4].
Notes et références
↑Interview de Jean Baklouti, Freddi Motta, Le Télégramme, mars 1999