Le nom de la localité est attesté sous les formes Tremuson en 1427, 1428 et en 1446, Tremuzon en 1480 et Tremuson en 1536[1].
Trémuson vient du breton treb (village) et de Muson[1], le « village de Muson ».
Histoire
Antiquité
Le territoire de la commune est fréquenté dès l'époque gauloise. Quatre sculptures datées du IIe siècle av. J.-C. ou Ier siècle av. J.-C., ainsi qu'un seau de banquet ouvragé (considéré d'ores et déjà comme une pièce majeure de l'art celte), ont en effet été mises au jour lors d'une campagne de l'Inrap en [2], dans la cour d'une ferme aristocratique. Ce site fut fondé au IVe siècle av. J.-C.
« Au fond d'un puits furent retrouvés trois statues en pierre, une meule rotative en pierre, des pieux en bois, une serpe en fer, un anneau en bronze, des douelles, et les restes d'une anse appartenant à un seau, ainsi que de nombreuses céramiques, et un seau de banquet en bois[3]. »
Le Musée de Bretagne a acheté les quatre statuettes découvertes (dont l'une représente un buste d'homme barbu portant un torque autour du cou, attribut d'un personnage potentiellement important) et le seau en bois « compte-tenu de la rareté et de l'intérêt scientifique de ces découvertes »[4].
Époque moderne
Sous l'Ancien Régime, Trémuson était une paroisse appartenant à l'évêché de Saint-Brieuc et au comté du Goëlo.
La seigneurie de la Roche-suhart compte parmi ses vassaux le manoir de Sieurnes sur le territoire d'Étables-sur-Mer.
Le XIXe siècle
Dans les années 1865-1867, des mineurs anglais travaillaient dans les mines de plombargentifère de Trémuson[5].
Le XXe siècle
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux morts porte les noms des 31 soldats morts pour la Patrie[6] :
Entre 1926 et 1928, au plus fort de son activité, la mine de plomb argentifère de Trémuson employait entre 150 et 200 étrangers, des Polonais principalement. Leur intégration fut difficile car ils étaient mal vus par la population locale aux yeux de laquelle ils prenaient leurs emplois (plus de 300 français y étaient aussi employés). Des maisonnettes ressemblant à de petits chalets furent construits à leur intention par la direction de la mine pour les accueillir, ainsi que leurs familles. En 1931 la fermeture de la mine entraîna leur départ[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[8]
Moyenne annuelle de température : 11 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,9 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1985 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[14]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
La température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,2 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[17].
Statistiques 1981-2010 et records ST BRIEUC (22) - alt : 135 m 48° 32′ 00″ N, 2° 51′ 06″ O Statistiques établies sur la période 1985-2010 - Records établis sur la période du 01-11-1985 au 04-01-2022
Source : « Fiche 22372001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Trémuson est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Brieuc, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Brieuc, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[20]. Cette aire, qui regroupe 51 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (43,1 %), zones agricoles hétérogènes (23,7 %), zones urbanisées (12,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,8 %), forêts (9,9 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Morphologie urbaine
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La ville regroupe au centre la majeure partie de la population. Plusieurs hameaux sont dispersés dans la campagne.
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Démographie
Ses habitants sont appelés les Trémusonnais.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2021, la commune comptait 2 201 habitants[Note 5], en évolution de +9,23 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Françoise de Dinan, née à la Roche-Suhart (Trémuson) le (morte en 1499, dernière représentante de la famille de Dinan, la seigneurie de Chateaubriand-Montafilant de la Roche-Suhart), femme de Gilles de Bretagne puis de Guy XIV, comte de Laval.
Sébastien Hinault, coureur cycliste, professionnel depuis 1997, qui a pris part à huit Tours de France, réside dans la commune.
Florian Riester, graphiste de renommée, a grandi dans la commune. Galerie
Église
Aéroport
Vallée du Gouët
Notes et références
Notes
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[10].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[11].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Angelina Étiemble et Anne Morillon, "Histoire de l'immigration en Bretagne", Le Temps éditeur, 2011, (ISBN978-2-36312-001-4).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑« M. François Josse nouveau maire de Trémuson », Ouest-France, 29 octobre 1977 (archives du journal)