H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H403 : Nocif pour les organismes aquatiques H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme P264 : Se laver … soigneusement après manipulation. P273 : Éviter le rejet dans l’environnement. P280 : Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P391 : Recueillir le produit répandu. P305+P351+P338 : En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer. P337+P313 : Si l’irritation oculaire persiste : consulter un médecin. P501 : Éliminer le contenu/récipient dans …
D2B : Matière toxique ayant d'autres effets toxiques irritation des yeux chez l'animal ; irritation de la peau chez l'animal ; mutagénicité chez l'animal
Divulgation à 0,1 % selon la liste de divulgation des ingrédients
Le stéarate de sodium ou octadécanoate de sodium est le sel de sodium de l'acide stéarique. Il est obtenu par hydrolyse en milieu basique ou saponification de la stéarine. À température ambiante, c'est une poudre blanche qui est un des composés des savons durs[11]. C'est une substance utilisée pour ses propriétés tensioactives. Outre les savons, elle est présente dans des préparations à destination de l'industrie chimique, pharmaceutique ou agroalimentaire. On la trouve dans de nombreux produits finis comme des bâtons de colle, sticks déodorants, crèmes à raser, préparations pour gâteaux ou crèmes glacées.
Propriétés
Le stéarate de sodium anhydre subit des changements de phase lorsqu'il est chauffé. En particulier, à partir de 130 °C il devient translucide et souple. Passé 200 °C, il est partiellement transparent et le devient totalement à partir de 265 °C[2]. Son point de fusion est compris entre 278 et 290 °C[2].
de 2 800 à 3 000 cm−1, raies intenses correspondant aux modes de vibrations relatifs aux élongations des méthyles et méthylènes de la chaîne aliphatique ;
à 1 556 cm−1, vibration d'élongation asymétrique du groupe carboxylate ;
à 1 420 cm−1, vibration d'élongation symétrique du groupe carboxylate .
à 2 840cm−1 et 2 875cm−1, des bandes intenses correspondant aux vibrations de valence symétrique et asymétrique des groupes méthylène ;
à 2 918cm−1, bande moyenne des vibrations d'élongation symétrique du méthyle terminal et 2 953cm−1 pour l'élongation asymétrique ;
à 1 437cm−1, bande moyenne des vibrations de déformation des groupes ,, et élongation de .
Solubilité
Le stéarate de sodium est peu soluble dans l'eau à température ambiante. Sa solubilité augmente en présence d'alcool. Elle diminue en présence d'acide, de sel ou d'alcalino-terreux (, )[14].
Propriétés détergentes
Le stéarate de sodium est une substance amphiphile composée d'un groupe ionique carboxylate de sodium et d'un groupe hydrophobe CH3(CH2)n avec n=16.
La valeur HLB (hypophile-lipophile balance) est de 17,6[17].
Comme les autres savons, il perd sa capacité détergente nettoyante dans une eau dure ou acidifiée[18].
Utilisations
Surfactif anionique[19] (agent de surface), il est employé comme excipient en galénique[20] pour ses propriétés : solubilisante, émulsionnante, mouillante ou moussante.
Dans les activités de tréfilage, des bains de stéarate de sodium sont mis en place dans des lignes de décapage/lubrification chimique[23],[24],[25].
Dans l'agroalimentaire, c'est un additif qui peut jouer le rôle d'émulsifiant, de stabilisant, d'épaississant ou encore de gélifiant[26],[27]. Il est répertorié sous le numéroE470a en tant que sel de sodium d'acide gras.
On le trouve également dans les déodorants solides, les caoutchoucs, les peintures au latex et des encres.
Dans les années 1930, des combustibles colloïdaux ont été développés. Il s'agissait de suspensions de combustibles solides (charbon) finement divisés et dispersés dans de l'huile. Pour éviter la décantation des particules solides, l'état de dispersion était stabilisé par ajout de stéarate de sodium[28],[29].
Traditionnellement[31] le stéarate de sodium était obtenu par hydrolyse alcaline du tristéarate du glycérol (ou stéarine) issu du suif de bœuf[31] ou de mouton[32].
L'équation de la réaction de saponification est la suivante :
Cette réaction est exothermique.
Double décomposition
L'équation de la réaction de double décomposition est la suivante[33] :
Procédés Ittner et Twitchell
Le stéarate de sodium est obtenu en deux étapes. La première consiste à produire l'acide stéarique, à partir des huiles végétales ou des graisses animales, par chauffage à la vapeur d'eau en présence de catalyseur (procédé Ernst Twitchell : acide sulfonique d'alkylbenzène et acide sulfurique dilué ; procédé Martin Ittner(en) : oxyde de zinc ou de calcium).
L'acide gras obtenu est ensuite séparé du sous-produit : le glycérol par neutralisation avec une solution d'hydroxyde de sodium[34],[35] : .
↑ a et bFranck Bonnardel, Aspects microscopiques des interactions acides gras-calcite en milieu aqueux (Thèse), Lille, , 202 p. (lire en ligne [PDF]), p. 71
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↑(en) B.K. Sharma, Analytical Chemistry : (Comprehensively Covering the UGC Syllabus), Krishna Prakashan Media (ISBN978-81-8283-022-6, lire en ligne)
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