: Jean François Drouhin d'Arquery, vicomte de Lhuys
: Joseph Moulins Brunet, marquis d'Évry
: Louis Zacharie, marquis de Vassan
: Charles Louis David Lepelletier d'Aunay, comte de Rosambo. Il y a là une "coquille" les « le Peletier d'Aunay » et les Modèle:Le Peletier de Rosanbo sont deux branches distinctes. Le Peletier d'Aunay ne pouvait pas être comte de Rosanbo (cf: Archives Rosanbo fonds le Peletier, 259 AP, Archives Nationales 1993).
Historique des garnisons, combats et batailles du régiment
Origines
On s'est trompé sur l'origine de ce régiment, en le confondant avec le régiment français organisé en 1635 sous le titre de « Colonel général ». Celui-ci appartenait au duc d'Angoulême, Charles ou plutôt à son fils le comte d'Alais, Louis-Emmanuel, qui exerçait à cette époque, en survivance de son père, la charge de « colonel général de la cavalerie légère ». La permanence n'était pas encore acquise aux régiments ; ils suivaient la fortune de leurs chefs et ce premier régiment Colonel général perdit son titre et ses privilèges au moment où la charge de colonel général sortit de la famille de Valois-Angoulême pour passer dans la maison de La Tour d'Auvergne.
En fait, les choses se passèrent ainsi : le duc de Joyeuse, Louis de Guise, gendre[5] du comte d'Alais, Louis-Emmanuel et titulaire de la charge à son tour, meurt en 1654 devant Arras. Turenne, qui en avait sans doute fait une des conditions de sa rentrée dans le devoir, est nommé colonel général, mais Mazarin refuse de le déclarer parce que Turenne est protestant et recule devant une abjuration. Il ne se décide qu'en 1657. Pendant ce temps, l'ancien régiment Colonel général, qui servait en Flandre, est envoyé au fond de l'Italie, sous les ordres de M. du Vignau, son premier capitaine, et il y est obscurément licencié à la fin de 1656. Turenne avait-il exigé ce licenciement pour éviter toute contestation ? C'est probable[6].
Quoi qu'il en soit, le maréchal, balancé entre ses opinions religieuses et ses intérêts, bien chapitré par les prélats de cour et encouragé par les dames qu'il aimait fort, finit par imiter Henri IV, et fut déclaré colonel général en cessant d'être protestant.
Le régiment de Turenne, qui devint le régiment Colonel général et qui a conservé ce titre depuis le jusqu'au , était un régiment weymarien, le seul qui ait survécu après la paix des Pyrénées des 16 régiments de cavalerie cédés à Louis XIII par le duc de Saxe-Weymar, et, suivant toute probabilité, il a dû être levé en 1631 par ce prince au moment où Gustave-Adolphe intervint les armes à la main dans les affaires d'Allemagne. Après la mort du roi de Suède, tué en 1633, à Lützen, Richelieu devint le véritable directeur de la guerre et s'attacha le duc de Weymar, dont il finit par acheter les troupes en vertu d'un traité signé en 1639. Elles étaient depuis le à la solde de la France.
Régiment de Trefsky-cavalerie (1635-1641)
Guerre de Trente Ans
En 1636, sous les ordres du colonel Trefski, on rencontre pour la première fois le régiment de Trefsky-cavalerie à l'armée de Lorraine.
En 1647, le régiment de Flechstein-cavalerie est à l'armée de Flandre.
Il retourne en Allemagne en 1648, revient en Flandre en 1649 et il est donné au
colonel Nimitz. Il était alors, et depuis le , complètement assimilé aux régiments français, se recrutant comme eux et roulant avec eux en toutes circonstances.
Ce fut le que, devenu la propriété de l'illustre maréchal, il prit le nom de régiment de Turenne cavalerie. Il était alors par l'ancienneté de son chef comme mestre de camp, et par suite des réformes et des destructions survenues dans la tête de la cavalerie, le onzième des régiments de cavalerie en service. Le maréchal de Turenne, qui se faisait un peu payer sa soumission par Mazarin, obtint d'abord de reconstituer le régiment sur le pied de 6 compagnies, et le suivant il fut autorisé à le porter à 12. Il servit cette même année en Lorraine et assista à la prise de Chasté.
Turenne ayant enfin été déclaré colonel de la cavalerie légère, son régiment prit, le , le titre de régiment Colonel-Général cavalerie, titre qui entraînait deux conséquences importantes :
sa première compagnie reçut en dépôt la cornette blanche
il prit de droit le premier rang dans la cavalerie, conformément à l'ordre royal du qui avait accordé la préséance aux régiments des officiers de l'état-major de la cavalerie.
En 1658, le régiment Colonel-Général cavalerie participe à la victoire des Dunes, et demeure cantonné dans les Flandres, où il subit le la réforme ordonnée par Louis XIV. Il n'en resta sur
pied que la compagnie colonelle.
On le trouve en 1668 en garnison à Audenarde, fort de 9 compagnies, et celles de ces compagnies qui échappèrent aux réformes de cette année demeurèrent dans cette place.
Les régiments appartenant aux officiers généraux de la cavalerie, au roi et aux princes de sa famille étant devenus permanents à partir de l'année 1671, comme l'étaient déjà les régiments de l'infanterie, le rang et les privilèges du corps se trouvèrent fixés. Le régiment Colonel-Général cavalerie est resté jusqu'à la fin 1er régiment de cavalerie et « Colonel général », et sa 1re compagnie eut, à l'exclusion de toute autre troupe de cavalerie légère, droit à l'enseigne blanche, entièrement blanche, ainsi qu'à l'emploi de chevaux gris. Toute la cavalerie légère devait le salut à la cornette blanche, et celle-ci ne le devait qu'aux princes de sang, au général commandant la cavalerie de l'armée où elle se trouvait, et au général en chef de cette armée.
Guerre de Hollande
En 1672, le régiment Colonel-Général cavalerie, rétabli sur le pied de 6 compagnies, fait partie de l'armée du roi en Hollande. Il passe l'hiver dans la province d'Utrecht.
Il assiste en 1673 au siège de Maastricht et rallie ensuite l'armée que commandait Turenne sur le Rhin.
Pendant les campagnes suivantes, on ne voit plus figurer le régiment Colonel-Général cavalerie dans les grandes armées d'opérations. Fut-ce par suite du sourd mécontentement éprouvé par Louis XIV après le refus fait par Frédéric-Maurice, comte d'Auvergne de céder sa charge au duc du Maine, Louis-Auguste de Bourbon ? Faut-il attribuer l'oubli dans lequel a vécu le régiment pendant plusieurs années à l'obscurité des mestres de camp par lesquels il convint au comte d'Auvergne de se faire représenter ? Il est impossible de le dire.
Après la guerre de Sept Ans, dont le régiment Colonel-Général cavalerie a fait toutes les campagnes en Allemagne et où il combattit à Hastenbeck et à Minden, il reçut par incorporation les 4 compagnies du régiment de Montcalm[9] et fut complètement réorganisé à Gray le , sur le pied de la nouvelle ordonnance.
↑Ordonnance du , État militaire de France pour l’année 1762, p. 380.
Annexes
Bibliographie
Cinquième abrégé de la carte générale du militaire de France, sur terre et sur mer - Depuis , jusqu’en , Pierre Lemau de La Jaisse, Paris, 1739
État militaire de France pour l’année 1762, par MM. Montandre-Longchamps, chevalier de Montandre, et de Roussel, cinquième édition, chez Guyllin, Paris, 1762
Chronique historique-militaire, Pinard, tomes 2, 4, 5 et 7, Paris, 1760, 1761, 1762 et 1764