Quant à la formation de ces régiments, les articles 26, 27 et 28 de cette ordonnance portent que, pour parvenir à la composition de ces corps, Sa Majesté veut que les troupes qui composent la légion de l'Île-de-France et les deux compagnies d'ouvriers créées par ordonnance des , et et , soient réparties également dans lesdits trois régiments, que les soldats des bataillons d'infanterie, actuellement en garnison à l'Île-de-France , qui désireront passer dans lesdits régiments pour y achever le temps porté par leurs engagements, y seront incorporés, et que Sa Majesté se réserve de pourvoir au complet des dits régiments, par des recrues dont elle continuera de se charger.
Au milieu des diverses agitations qui secouait la métropole et les autres colonies, les îles de France et de Bourbon surent conserver la tranquillité, qui permit au « régiment de l'Île-de-France » de lui donner la force de repousser toutes les croisières anglaises et continua de faire un service patriotique sur le théâtre restreint qui lui était assigné.
L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Les régiments sont largement désignés avec le terme ci-devant, comme 108e régiment d'infanterieci-devant l'Île-de-France.
Ainsi disparaît pour toujours le 108e régiment d'infanterieci-devant Le Cap, partageant le sort de tous ces vieux régiments qui depuis deux siècles avaient défendu si intrépidement la patrie contre toutes les coalitions.