: François Robert Joseph Guillaume de Vigier de Steinburgg
Historique
Régiment de Gréder (1673-1714)
Régiment de Gréder
de 1674 à 1714
Le régiment de Gréder est créé par lettre de cachet du et la capitulation de levée est signée à Soleure le 18 du même mois. A l'origine, il est composé de 12 compagnies de 200 hommes du canton de Soleure. C'est le 5e des régiments suisses, créé au service du royaume de France[2].
Le , il se trouve à la bataille de Fleurus durant laquelle vingt et un officiers sont blessés, et parmi eux le colonel Wolfgang Gréder, qui, grièvement blessé, cède le commandement du régiment à son fils Louis Gréder.
Le régiment de Gréder fait encore des prodiges de valeur, en 1693, à la bataille de Neerwinden où il combat à l'aile gauche. Le colonel y reçoit deux blessures et l'un de ses frères, le capitaine Jean Georges Ignace Gréder, est mortellement blessé. Le régiment termine cette campagne par le siège de Charleroi.
En 1745, pendant que le 3e bataillon entre dans Maubeuge, les deux premiers se rendent au siège de Tournai, où ils sont chargés de l'investissement du côté du village d'Erre et de la chaussée de Douai. Pendant la bataille de Fontenoy, ces bataillons gardent le pont de bateaux sur l'Escaut. Après la prise de Tournai et de sa citadelle, ils se rendent devant Audenarde, puis devant Ostende et Nieuport. Après la soumission de ces trois places, ils rejoignent, le , la grande armée près d'Alost, et prennent leurs quartiers d'hiver à Tournai et à Ath.
En 1758, le régiment contribue à la conquête de la Hesse et se couvre de gloire à la bataille de Sandershausen. Pendant que le régiment Royal-Bavière détruisait la cavalerie hessoise, les « régiments de Waldner » et de Diesbach, et les 2 compagnies de grenadiers de Royal-Deux-Ponts attaquèrent les bois qui couronnent l'escarpement de la Fulda. L'ennemi fit une résistance désespérée et parvint un moment à faire reculer les troupes de France, mais une seconde attaque de celles-ci le jete enfin hors de sa formidable position. Après cette victoire, le régiment est chargé de plusieurs expéditions sur Warburg et Cassel, et il rejoint l'armée du prince de Soubise, à la bataille de Lutzelberg.
Le régiment, qui s'était retiré à Dillenburg, y est attaqué, Le , par le général Wagenheim, qui avait d'abord surpris et dispersé les troupes légères cantonnées aux environs. Abandonné à lui-même dans cette ville ouverte, le « régiment de Waldner » s'illustre par la plus vigoureuse résistance. Il se défend de rue en rue et ne se rend qu'après avoir épuisé toutes ses munitions et avoir fait un mal énorme à l'ennemi. Durant cette journée, et le comtede Waldner y est grièvement blessé. Quelques compagnies, échappées à la capitulation, continuèrent de servir en Allemagne et elles combattent à Corbach, où, avec le régiment de Navarre, elles enlèvent une batterie à l'ennemi.
Au mois de , les troubles de l'Irlande et la crainte d'une nouvelle guerre maritime le font envoyer à Nantes. Il n'y reste que peu de temps, et est de retour à Toul le .
69e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Vigier
Révolution française
L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 69e régiment d'infanterie ci-devant Vigier[5].
En 1791, le régiment est envoyé de Toul à Strasbourg. Son passage à Nancy, le , faillit causer de nouveaux désordres. En voyant dans les rangs du régiment deux des quatre petites pièces de canon prises aux assiégés au combat du 31 août 1790 exaspéra la population de Nancy qui coure alors aux armes pour les reprendre et exterminer les soldats du « régiment de Vigier », quand l'intervention de la Garde nationale et des hussards de Chamborant remit du calme dans les têtes. Le régiment arriva sans autre incident à Strasbourg, où il est rejoint, le , par le détachement qui était à Troyes.
En 1792, le « 69e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Vigier » fait partie de l'armée du Rhin sans quitter Strasbourg, où il est licencié par suite des décrets des 20 août et 17 septembre[6]. Plus de 600 hommes s'enrôlèrent dans les troupes françaises.
Fils de Wolfgang Gréder colonel en France et capitaine aux gardes suisses, Wolfgang Gréder est né à Soleure, canton de Soleure, le . Il entre très jeune en qualité d'enseigne au régiment des Gardes suisses, il obtint en 1654 une demi compagnie vacante levée en 1639 par son père, et il la conserva jusqu'à sa réforme, le . De retour en Suisse, il est établi bailli de Lugano en 1672. Le il est nommé colonel du régiment suisse de Gréder, au service du roi de France. Nommé brigadier le , il est mortellement blessé à la bataille de Fleurus et ses infirmités l'obligent à céder son commandement à la fin de 1690. Il décéde à Soleure le . Il eut pour successeurs deux de ses fils : Louis Gréder et Balthazar Gréder[5].
Louis Gréder
Fils de Wolfgang Gréder, Louis Gréder, entre très jeune au service. Fait major du régiment de son père, il en devient colonel le . Il reçoit deux blessures à la bataille de Neerwinden en 1693 et est nommé brigadier en 1696. Fait chevalier de Saint-Louis le et décède à Paris au commencement de [5].
Balthazard Gréder
Fils de Wolfgang Gréder et frère de Louis Gréder, Balthazard Gréder est cadet en , il est enseigne, le , lieutenant le il devient capitaine par commission le , major le , lieutenant-colonel le . Il est devient colonel par commission le et obtient le commandement du régiment de Gréder à la mort de son frère Louis, le . Brigadier le , il est fait chevalier de Saint-Louis, le . Il s'est trouvé au bombardement de Coblence en 1688, au siège de Mons en 1691, à la bataille de Steinkerque en 1692, à la bataille de Neerwinden en 1693, durant laquelle il est à le bras droit cassé d'un coup de mousquet. Il décède à Paris le [5].
Originaire des Grisons, le baron Jean-Baptiste André Wittmer entre au service en tant que Cadet le et devient, par Commission, capitaine de la demi-compagnie de son père dans le régiment suisse de Gréder, le . Fait chevalier de Saint-Louis le , il obtient, toujours par commission le , le grade de colonel d'infanterie et est nommé lieutenant-colonel du régiment d'Affry le . Il obtient, par commission celui de colonel le et devient brigadier le et colonel commandant le régiment d'Affry le . Maréchal de camps le , il est contraint de cesser le service en raisons de ses infirmités[5].
François Robert Joseph Guillaume de Vigier de Steinburgg
Originaire de Soleure, François Robert Joseph Guillaume de Vigier de Steinburgg est soldat cadet en 1743, il participe à la campagne d'Italie de 1743 et devient enseigne à drapeau de la compagnie de Haal, le , puis enseigne à pique le , 2e sous-lieutenant le , 1er sous-lieutenant le , 2e lieutenant aux gardes suisses le , 1er lieutenant aux gardes suisses le , capitaine commandant de la demi-compagnie de Begenwald le , capitaine de grenadiers le , brigadier le et maréchal de camp le . Le , il est fait Chevalier de Saint-Louis. Le , il obtient, le commandement du régiment de Vigier laissé vacant par la mort du comte de Waldner de Freundstein qu'il commande jusqu'au licenciement en 1792. Il meurt en 1794[5].
↑ 8 drapeaux dont un blanc Colonel, et 7 d’Ordonnance, « à flâmes jaunes & violettes & croix blanches, avec bordures blanches & violettes autour des Drapeaux »