La révolte marocaine de 1465 se réfère à une révolte populaire par des chérifs locaux dans Fès qui ont renversé le dernier sultan mérinide[1]. La révolte a marqué la fin de 215 ans de règne (1244-1465). Les chérifs ont formé un jihad, contre le dernier leader mérinide, un vizirJuif, Aaron ben Batash, nommé par Abu Muhammad Abd Al-Haqq. Ils l'ont ensuite mis à mort, lui tranchant la gorge. Presque toute la communauté juive de Fès a également été massacrée dans la révolte[2]. À la suite des troubles à Fès, le roi portugais Alphonse V a finalement réussi à prendre Tanger.
Après l'exécution d'Abd al-Haqq, Muhammad b. Imran, chef des shurafasIdrissides de Fès, a été proclamé Sultan[3],[4]. Cependant, une « lutte pour le pouvoir s'ensuivit entre les shurafa d'Idrisides et les moudjahidines Wattasides »[3]. Il fut à son tour renversé en 1472 par le Wattaside Abu Abd Allah ach-Chaykh Muhammad ben Yahya, l'un des deux vizirs Wattaside ayant survécu au massacre de 1459.
Abou Abdallah a continué, quelque peu, sans succès, à défendre les politiques mérinides[5]. Les Wattasides furent finalement expulsés du Maroc par les shérifs saadiens en 1554[6].
↑(en) Heskel M. Haddad, Jews of Arab and Islamic countries : history, problems, solutions, Shengold Publishers, , 167 p. (ISBN978-0-88400-100-3, lire en ligne), p. 75
↑ a et b(en) Amira K. Bennison, Jihad and Its Interpretations in Pre-Colonial Morocco : State-Society Relations During the French Conquest of Algeria, Psychology Press, , 205 p. (ISBN978-0-7007-1693-7, lire en ligne), p. 19
↑Herman L. Beck (trad. du néerlandais de Belgique), L' image d'Idrīs II, ses descendants de Fās et la politique s̱ẖarīfienne des sultans marīnides : 656 - 869/1258 - 1465, Leiden, BRILL, , 292 p. (ISBN90-04-09054-1, lire en ligne), p. 250-255