Attentat du 27 mars 2002 à l'hôtel Park de Netanya
L'attentat de l'hôtel Park est un attentat-suicide perpétré le à Netanya en Israël, et revendiqué par le mouvement palestinien Hamas. Il cause la mort de 30 civils israéliens et étrangers dont des Français. 143 personnes sont blessées. En réponse à cet attentat, au meurtre de 4 membres de la famille Gavish le lendemain à Elon Moreh[4] et à l'attentat meurtrier à Netzarim le surlendemain[5], le gouvernement Sharon ordonne l'opération Rempart[6]. Contexte de l'attentatCet attentat s'est produit durant la Seconde intifada dans la ville côtière et touristique de Netanya sise au Nord de Tel Aviv, rehov David Hamelekh (rue du roi David) en front de mer. Le , le soir de la Pâque juive (Pessah), un Palestinien provenant de la ville arabe de Tulkarem, muni d'explosifs cachés dans un sac et sous son déguisement de femme perruquée[7], s'introduit vers 19h30 dans la salle à manger au rez-de-chaussée de l'hôtel Park géré par la famille Cohen[7]. Le restaurant se trouve bondé car de nombreuses familles sont réunies et attablées pour ce soir de fête juive. Le terroriste fait exploser sa bombe au milieu de ces personnes qui célébraient le Séder de Pessa'h dans cet hôtel du bord de mer[8],[9]. La charge est d'une telle puissance que l'explosion souffle la salle de réception ainsi que la verrière de la terrasse couverte. L'entrée de l'établissement est pulvérisée par l'onde de choc et le plafond effondré. « L'attentat a été conçu pour tuer »[10]. Trente personnes sont tuées et 143 blessées[2], dont 20 grièvement ; toutes sont des civils âgés de 25 à 90 ans[8]. Certaines victimes étaient des survivants de la Shoah[11]. Plusieurs Français figurent parmi les victimes et notamment Marianne Lehmann, âgée de 77 ans, dont le fils est conseiller municipal à Combs-la-Ville[7],[12]. Apprenant cet attentat au moment où elles-mêmes célébraient en famille le ''seder'' de Pâque, les communautés juives d'Europe et d'Amérique sont bouleversées. C'est l'ensemble du monde juif qui se sent ainsi visé au milieu de ses célébrations religieuses les plus importantes[9],[13]. « C'est comme si un tel événement s'était produit en France le soir de Noël », rapporte Le Parisien[13]. Cet attentat-suicide, le plus meurtrier depuis le début de l'intifada, est appelé « le massacre de Pessah »[13]. ResponsabilitésLe kamikaze responsable de l'attentat-suicide était âgé de 25 ans et originaire de Tulkarem, situé à une quinzaine de kilomètres de Netanya ; il s'appelait Abdel-Basset Odet et appartenait aux Brigades Izz al-Din al-Qassam, branche armée du Hamas. Il était déjà recherché par la police israélienne pour avoir un an auparavant, cherché à préparer un attentat en liaison avec un membre du Hamas. La police palestinienne l'avait arrêté puis relâché sans autre forme de procès. La video de sa confession posthume est diffusée quelques heures après le carnage du Park hotel[7]. L'un des cerveaux de l'attentat est désigné comme étant Nasser Yataïma[8]. L'attentat est revendiqué par le Hamas dont le dirigeant est Khaled Mechaal[12]. Le représentant du Hamas au Liban, Usama Hamdan, s'exprime alors de la sorte[9] :
Dès lors, Israël poursuit les responsables de l'attentat de Netanya :
ConséquencesEn avril et mai 2002, l'« opération Rempart » est lancée contre certaines villes arabes pour essayer d'éradiquer les foyers du terrorisme qui frappe Israël. Lors de ces opérations, certains responsables de l'attentat de Netanya sont visés. C'est à la suite de cet énième attentat meurtrier qu'Israël décide d’édifier la clôture de sécurité, permettant une diminution de 30 % du nombre des attaques terroristes entre 2002 et 2003. Les travaux débutent en été 2002[8]. Le Park Hotel est en partie reconstruit et change de nom. Notes et références
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