Siège de Cordoue (1013)La ville de Cordoue, capitale administrative du califat de Cordoue, fut assiégée sous le règne du calife Omeyyade, Hisham II al-Hakam. Cordoue fut attaquée, et finalement conquise deux fois par les armées de son rival Omeyyade Sulayman ibn al-Hakam : de 1009 à 1010 et de 1010 à 1013. Cet événement marque le début de la guerre civile en al-Andalus. La victoire de Sulayman fut suivie de saccages et de massacres qui ont entraîné le déclin du règne Omeyyade[1].
Sulayman a brièvement régné sur la ville en 1010, mais a été expulsé. Le calife Hisham II al-Hakam a été restauré avec l'aide des Catalans. Le siège de Cordoue est précédé de la prise et de la destruction de Madinat al-Zahra, capitale politique située à 10km à l'ouest et où les troupes berbères installent leur camp : à partir de 1011 à 1013, les troupes de Sulayman « prennent le contrôle de Madinat al-Zahra et 'établissent' une base pour les troupes berbères de Sulayman »[3], sont engagées dans des raids dans la région de Cordoue et maintiennent un blocus de Cordoue à partir de Madinat az-Zahra[3]. En avril ou en , Cordoue se rendit et fut conquise de nouveau par les troupes berbères. L'historien Richard Fletcher rapporte « Les alliés berbères de Sulaymande avaient déjà détruit le palais de Madinat az-Zahra, saccagé et pillé la ville[4] ». Lors de la chute de la ville, les troupes de Soliman ont pillé Cordoue et massacré les habitants de la ville, dont de nombreux Juifs[5],[6]. Ces derniers sont expulsés. Samuel ibn Naghrela, célèbre juif de la ville a été contraint de fuir en 1013 à Malaga puis à Grenade[7]. Hisham II est tué, et le Califat est de facto détruit. C'est une période de terreur. L'année suivante, le chef berbère Zawi ibn Ziri conquiert Grenade. Voir aussiRéférences
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