Prosper-Louis d'Arenberg

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Prosper-Louis d'Arenberg
Illustration.
Titre
Duc d'Arenberg
–
(58 ans)
Prédécesseur Louis-Engelbert d'Arenberg
Successeur Engelbert-Auguste d'Arenberg
Biographie
Titre complet 7e prince et
duc (allemand) d'Arenberg
13e duc d'Aerschot
2e duc de Meppen
2e prince de Recklinghausen
Dynastie Maison d'Arenberg
Date de naissance
Lieu de naissance Château d'Enghien
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Palais d'Egmont, Bruxelles
Père Louis-Engelbert d'Arenberg
Mère Pauline-Louise de Brancas
Conjoint Stéphanie Tascher de la Pagerie
Ludmilla Lobkowicz
Enfants Louise (1820-1853)
Marie Flore (1823-1861)
Engelbert-Auguste (1824-1875)
Antoine-François (1826-1910)
Charles (1829-1831)
Charles (1831-1896)
Joseph (1833-1896)
Duc d'Arenberg
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Prosper-Louis d'Arenberg (né le au château d'Enghien et mort le au palais d'Egmont, Bruxelles), 7e duc d'Arenberg, est un gentilhomme, militaire et homme politique allemand des XVIIIe et XIXe siècles.

Biographie

Prosper-Louis d'Arenberg est né en 1785 au château d'Enghien près de Bruxelles dans les Pays-Bas autrichiens. Il est chef de l'illustre famille allemande qui tire son nom d'Aremberg : un bourg avec un château, situé entre Cologne et Juliers. Le comté, depuis duché d'Arenberg, échoit en 1547, par mariage, à Jean de Barbançon de la maison de Ligne, auquel Charles Quint confère, en 1549, le titre de comte du Saint-Empire. Élevé au rang de principauté en 1576, le domaine d'Arenberg prend rang parmi les États germaniques. Le titre ducal date de 1644.

Plusieurs ancêtres du duc Prosper ont exercé de grands commandements militaires avec la dignité de feld-maréchal au service du Saint-Empire. Ils ont porté les titres de duc d'Aerschot et de Croÿ, enfin ils ont occupé de hautes fonctions en Belgique, comme conseiller, gouverneur du Hainaut, etc.

Après 1794, l'invasion de duché d'Arenberg par les troupes de l'armée révolutionnaire française), le père de Prosper, le duc Louis-Engelbert, est dépouillé de ses États par le traité de Lunéville qui réunit à la France les possessions de la maison d'Arenberg, situées sur la rive gauche du Rhin (1801). Il reçoit, à titre de dédommagement, le bailliage de Meppen et le comté de Recklinghausen. En 1803, le duc cède ses domaines restés indépendants à son fils aîné le prince Prosper, grand d'Espagne de première classe.

En , le prince Prosper lève en Belgique et équipe à ses frais un régiment de cavalerie appelé d'abord « chevau-légers belges du duc d'Arenberg ». À la tête de ce régiment dont il est colonel, le prince Prosper d'Arenberg prend part à la campagne de Prusse (1806). Au printemps 1807, ce régiment est envoyé avec le 3e régiment de hussards hollandais pour le service en Poméranie suédoise sous le maréchal Brune.En 1807, le duché d'Arenberg entre dans la confédération du Rhin. Le duc épouse en 1808 Stéphanie Tascher de La Pagerie, une nièce de l'impératrice des Français que l'empereur adopte et crée princesse impériale.

20e de dragons et 27e de chasseurs à cheval.

Devenu le 27e de chasseurs à cheval (), le régiment se distingue dans la guerre d'Espagne.


Cepedant, Napoléon Ier a enlevé en 1810 à la maison d'Arenberg la souveraineté de ses États, réunis en partie à la France et en partie au grand-duché de Berg.

Gravement blessé au combat d'Arrayo-Molinos le , le duc est fait prisonnier de guerre, transféré en Angleterre et ne recouvre sa liberté qu'en 1814, à la chute de Napoléon. Il ne revient en Belgique qu'en 1814.

À la suite du congrès de Vienne, le duché d'Arenberg passe presque entièrement sous la souveraineté du royaume de Hanovre, le reste est placé sous la souveraineté de celui de Prusse. Ce duché se composait de cinquante-quatre milles carrés en Allemagne et de 85 000 habitants. Toutefois de grands privilèges sont conférés au chef de la maison d'Arenberg, qui est nommé successivement membre héréditaire du collège des princes au parlement provincial de Westphalie (de), avec voix virile (), membre héréditaire de la « première Chambre » (chambre haute) du royaume de Hanovre (), membre héréditaire de l'ordre des seigneurs de la diète réunie de Prusse (Chambre des seigneurs de Prusse, ). Il a également le droit d'entretenir une garde d'honneur.

Son mariage, resté stérile, est annulé dès 1816 et le duc épouse le , la princesse Marie-Ludmille Rose de Lobkowitz, née le , dont il a sept enfants.

Son père étant mort en 1820 à Bruxelles, il devient duc d'Arenberg, duc d'Aerschot et de Croÿ, duc de Meppen et comte de Recklinghausen.

Duc Prosper-Louis d'Arenberg (1785-1861)

Le duc Prosper a de vastes propriétés en Belgique, en Allemagne, en France : il y donne l'exemple des améliorations agricoles et d'une charité aussi active que dévouée. Enfin son palais à Bruxelles est remarquable par sa riche galerie de tableaux, sa collection d'objets d'art, sa précieuse bibliothèque, ses serres et ses jardins.

En 1831, Prosper-Louis d'Arenberg est le candidat du Vatican à l'élection du roi des Belges.

L'hôpital de Recklinghausen porte son nom.

Titres

Décorations

Rubans des décorations
Grand cordon de l'ordre de Léopold Ordre du Lion néerlandais Ordre de l'Aigle noir Ordre de Saint-Hubert (Bavière)
Ordre au mérite de Saint-Michel (Bavière) Officier de la Légion d'honneur

Vie familiale

Les enfants du duc Louis-Engelbert d'Arenberg et de Pauline-Louise de Brancas (1755 † 1812) : Pierre d'Alcantara (1790-1877), 1er duc français d'Arenberg, Pauline (1774-1820), Prosper-Louis (1785-1861), 7e duc d'Arenberg. Miniature de 1791.
Portrait de son épouse, Stephanie de Tascher (1788-1832).

Prosper-Louis est un des fils de Louis-Engelbert d'Arenberg et de Pauline-Louise de Brancas ( † - 5 rue d'Antin, Paris), fille de Louis-Léon (1733 † 1824), 3e duc de Lauraguais (1755), 6e duc de Villars.

Il épouse, sur ordre de l'Empereur[1], le à Paris, Stéphanie Tascher de la Pagerie (1788 - Fort-Royal † - Paris), nièce de l'impératrice Joséphine élevée au rang de princesse française. Divorcés le , ce mariage est annulé par jugement du tribunal civil du département de la Seine le , par sentence de l'officialité de Paris le , enfin par bulle du pape Pie VII le .

Il épouse, en secondes noces, le , la princesse Ludmilla Lobkowicz ( - Prague † - Bruxelles), dont il a :

Descendance de Prosper-Louis d'Arenberg et Ludmilla Lobkowicz
  1. Louise Pauline Sidonie ( - Bruxelles † - Bruxelles) ;
  2. un fils (1822 † 1822)
  3. Marie Flore ( - Bruxelles † - Frascati), mariée le au château d'Heverlé, avec Camillo (dit Aldobrandini) ( - Florence † - Rome), fils de Francesco Borghèse, prince Aldobrandini (1839), prince de Sarsina, ancien ministre de la Guerre au service des États de l'Église, dont postérité ;
  4. Engelbert-Auguste ( - palais ducal de Bruxelles † - palais Heverlee à Louvain (château d'Arenberg (Brabant flamand))), 8e duc d'Arenberg, marié, le , avec sa cousine (petite-fille d'Auguste Marie Raymond d'Arenberg) Éléonore ( - Vienne (Autriche) † - Montreux), dont :
    1. Ludmilla ( - Heverlee, Brabant flamand, Belgique † - La Solitude, près de Bruxelles), mariée, le , avec Karl Alfred (1859 † 1906), 12e duc de Croÿ, dont postérité ;
    2. Sophie-Aloïse ( - Salzbourg † - Düsseldorf), mariée, le à Heverlee, avec Jean-Baptiste (1850 † 1914), prince d'Arenberg, neveu d'Engelbert-Auguste, dont postérité ;
    3. Engelbert-Marie (1872 † 1949), 9e prince et duc (allemand) d'Arenberg, marié, le à Bruxelles, avec Hedwige (1877 † 1938), princesse de Ligne, dont :
      1. S.A.S. Engelbert-Charles ( - Hérvelé † - Monte-Carlo, Monaco), 10e duc d'Arenberg, 16e duc d'Aerschot, 5e duc de Meppen, 5e prince de Recklinghausen, marié le , Charlottenburg, Berlin), avec Valerie d'Oldenbourg (1900 † 1953), princesse en Schleswig-Holstein, puis le à Berchem, avec Mathild Callay (1913-1989). Il n'eut pas postérité de ses deux unions ;
      2. S.A. Erik Engelbert ( - Héverlé † - Punta del Este, Maldonado, Uruguay), 11e duc d'Arenberg, 17e duc d'Aerschot, 6e duc de Meppen, 6e prince de Recklinghausen, marié, le à Lausanne, avec Marie Thérèse de la Poëze d'Harambure (1911 † 2005). Sans postérité, il adopta (Paris, le ) Laetitia de Belsunce (né en 1941), princesse d'Arenberg, et son frère Rodrigue de Belsunce (1942 † 2007), prince et duc d'Arenberg ;
      3. Lydia ( - Bruxelles † - Lausanne), mariée, le à Turin, avec Philibert de Savoie-Gênes (1895 † 1990), duc de Pistoia, duc de Gênes, petit-fils de Ferdinand de Savoie, sans postérité ;
    4. Marie-Salvatrix ( - Héverlé † - Le Rœulx), mariée, le à Héverlé, avec Etienne (1872-1932), prince de Croÿ, dont postérité ;
    5. Charlers-Prosper ( - Hérvelé † - Bruxelles), marié à deux reprises, sans postérité ;
  5. Antoine-François (1826 † 1910), marié, le avec Marie-Ghislaine de Merode (1830-1892), dont :
    1. Philippe ( † - Vienne (Autriche)) ;
    2. Le prince Prinz Franz Ludwig von Arenberg (François d'Assis d'Arenberg) (1907).
      François d'Assis d'Arenberg ( - Héverlé † - Château Pesch (de), Hongrie), diplomate, député au Reichstag (Empire allemand) ;
    3. Jean-Baptiste ( - Bruxelles † - Düsseldorf), marié, le à Héverlé,avec sa cousine Sophie-Aloïse (1871 † 1961), princesse et Duchesse d'Arenberg, dont :
      1. Antoine-Guillaume ( - Bruxelles † - Arosa, Düsseldorf) ;
      2. Evrard-Engelbert ( - Bruxelles † - Bruxelles), marié, le à Lausanne, avec Anne-Louise (1894 † 1969), comtesse de Mérode, dont :
        1. Jean-Engelbert (né le - La Haye), 12e duc d'Arenberg, 18e duc d'Aarschot, 7e duc de Meppen et 7e prince de Recklinghausen, Dr iur., Master of Arts (Georgetown University), Dr honoris causa de la Katholieke Universiteit Leuven, administrateur de sociétés, officier de l'Ordre (belge) de Léopold et de l'Ordre de la Couronne, chevalier de l'ordre royal de Saint-Georges pour la défense de l'Immaculée Conception (Bavière), Commandeur de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, citoyen d'honneur des villes d'Enghien et d'Aarschot, marié, le à Berchtesgaden (Bavière), avec Sophie de Wittelsbach (née le - Starnberg, Bavière), princesse de Bavière, fille du prince héritier Rupprecht de Bavière et de Antonia de Luxembourg, dont :
          1. Léopold (né le - Tervuren, Brabant flamand, Belgique), marié, le à Funchal (Madère), avec Isabel-Juliana (née en 1963), comtesse zu Stolberg-Stolberg, dont :
            1. Natasha (née le - Bruxelles) ;
            2. Philippe-Leopold (né le - Lausanne) ;
            3. Alexandre (né le - Lausanne) ;
          2. Charles ( - Tervuren), marié, le à Florence, avec Fiammetta de Frescobaldi Franceschi Marini (née en 1959), dont :
            1. Anne-Hélène (née le - Londres) ;
            2. Evrard-Engelbert (né le - Lausanne) ;
          3. Marie-Gabriele (née le - Tervuren), mariée, le à Lausanne, avec Gilles Morel de Boncourt (né en 1955), dont postérité ;
          4. Henri (né le - Tervuren), marié, le à La Bastide-d'Engras (Bouches-du-Rhône), avec Dainé Marie Thérèse (née en 1972), vicomtesse de Spoelberch, dont :
            1. Charles-Ferdinand (né le - Lausanne) ;
            2. Joia (née le - Lausanne) ;
          5. Etienne (né le - Bruxelles, Uccle), marié, le à l'Abbaye de Bonmont (Suisse), avec Andrienne Keller (née en 1970), dont :
            1. Amélie (née le - Genève) ;
            2. Larissa (née le - Genève) ;
        2. Antoine-Guillaume (né le - La Haye), marié, le à Madrid, avec Maria Carvajal (1917 † 1968) ;
        3. Etienne-Evrard ( - La Haye † - Ouchy, Lausanne) ;
        4. Marie-Elisabeth ( - Munich † - San Remo), mariée, le à Bruxelles, avec Don Guido Orazio, duc de Borea d'Olmo (né en 1925) ;
      3. Marie-Eleonore ( - Bruxelles † - Château Pesch (de)) ;
      4. Robert ( - Pesch-am-Rhein (de) † - Munich), marié, le à Munich, avec Gabriele (1895 † 1971), princesse von Wrede, dont :
        1. Rose-Sophie (née le - Pesch-am-Rhein (de)), mariée, le à Munich, avec Karl Theodor, Freiherr von und zu Guttenberg (1921 † 1972), dont postérité ;
        2. Anne-Eugénie ( † - San Angel, Mexique), mariée, le à Beaulieu, Belgique, avec Felix d'Habsbourg-Lorraine, prince impérial, archiduc d'Autriche dont postérité ;
      5. Eugène Antoine ( - Pesch-am-Rhein (de) † - Düsseldorf) ;
      6. François Léopold ( - Pesch-am-Rhein (de) † - Lausanne) ;
    4. Pauline ( - Bruxelles † - Malaise, Namur) ;
    5. Alice ( - Enghien † - Bruxelles) ;
    6. Charles ( - Bruxelles † - Bruxelles) ;
  6. Charles ( - Bruxelles † - Münster) ;
    Portrait de Charles et de Josèphe d'Arenberg, Jan Baptist van der Hulst (de) (1790-1862), 1835.
  7. Charles ( † - Bruxelles), marié le avec Julie (1831-1919), comtesse Hunyady de Kéthely ;
  8. Joseph ( - Enghien, Hainaut † - Château d'Hacking (de), Vienne (Autriche)), marié, le à Vienne (Autriche), avec Franziska (1833 † 1894), princesse « von und zu » Liechtenstein, dont :
    1. Franziska ( - Vienne (Autriche) † ).
 

Son frère, Pierre d'Alcantara-Charles (né le ), second fils du duc Louis-Engelbert, fut officier d'ordonnance de Napoléon Ier. Pendant la Restauration française, il se fit naturaliser français et fut créé, en 1828, duc et pair de France par ordonnance royale de Charles X. Auteur de la branche des ducs français d'Arenberg, il eut, de son mariage avec Alix de Talleyrand-Périgord, trois enfants.

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. ↑ Source : Journal de campagne de Maurice de Tascher, . « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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