Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
«écartelé aux 1 et 4 d'argent au chef de gueules; aux 2 et 3 d'argent à une aigle de sable becquée membrée et couronnée d'or posée en bande, chargée sur la poitrine d'un croissant du même s'étendant en demi-cercles tréflés sur les ailes.»
La maison de Lobkowicz (autrefois écrit Lobkowitz ou Lobkovic) est une ancienne famille noble de Bohême[1] et l'une des plus illustres du Saint-Empire. Elle remonte au XVe siècle et ses membres sont princes du Saint-Empire depuis 1624.
Histoire
L'ancêtre de la famille était un paysan modeste mais propriétaire de sa terre, Martin z Újezd (d'après le village d'Újezd près de Česká Lípa) décédé avant 1397. Son fils Mikuláš Chudý d'Újezd, éduqué par des religieux, sera diplômé de la Faculté de philosophie de l'université de Prague. En 1401, il devient scribe urbain à Kutná Hora. Il servira plus tard le roi Venceslas IV, dont il obtient la faveur et l'acquisition du village de Lobkovice près de Neratovice, et dont sa descendance, la « Maison de Lobkovice », prend le nom.
Jan Hus a également utilisé l'influence de Mikuláš sur le roi, lui demandant de négocier le changement des droits de vote à l'université de Prague, ce qui a abouti en 1409, avec la publication du décret Kutnohorský. En 1417, Mikuláš est nommé « scribe suprême du royaume de Bohême ». Sur ordre du roi, il obtient plusieurs forteresses de la noblesse rebelle (Hasištejn, Nový Hrad, Hněvín, Most, Přimda), qui sont converties en fiefs et reçoivent le privilège féodal d'immédiateté. Cependant, seul Hasištejn est offert par le roi en possession héréditaire pour son conseiller Mikuláš, dont le fils échangera ses droits sur les autres fiefs contre l'imposant château de Hluboká. La faveur de Mikuláš (décédé en 1435) pose les bases aristocratiques de sa famille, figurant rapidement parmi les principales familles nobles du royaume de Bohême.
Parmi les personnages les plus connus de la famille, on trouve Bohuslas Hassenstein de Lobkowitz(en) (1461-1510), écrivain et humaniste, né au château de Hasištejn près de Kadaň, en Bohême. Il fut en outre un voyageur, essayiste et poète à succès.
Le premier prince de Lobkowicz est Zdeněk Adalbert Lobkowicz (1568-1628), chef du parti catholique durant la guerre qui oppose alors protestants et catholiques tchèques. Après la victoire des catholiques à la bataille de la Montagne Blanche (), Ferdinand II l'élève en 1624 au rang de prince du Saint-Empire(« Fürst »).
Sa femme Polyxena de Pernstein (1566-1642), héritière des barons disparus de Pernštejn, est connue pour avoir fait don à l'église des Carmélites de Prague, d’une célèbre statuette de cire, l'Enfant Jésus de Prague, aux propriétés miraculeuses.
Jean Lobkowicz (1799-1878) épouse Caroline von Wrbna und Freudenthal.
Franz Lobkowicz (1839-1898) épouse Kunigunde de Sternberg.
Jaroslav Aloys de Lobkowicz (1877-1953), prince de Lobkowicz, duc de Raudnitz, comte princier de Sternstein. Il épouse Marie Thérèse Ernestine de Beaufort Spontin.
Jaroslav Lobkowicz (1910-1985), député 1998-2006, chef de la branche de Křimice. Il épouse Gabrielle von Korff.
Comte princier de Sternstein[1] par diplôme de l'empereur Ferdinand III du à la suite de l'érection en comte-princier de la seigneurie d'Empire de Neustadt
Duc de Sagan[1] le à la suite de l'acquisition de ce duché et jusqu'à sa cession en 1785
Duc de Raudnitz[1] par diplôme du en remplacement du titre perdu par la cession de Sagan
Les armes de la Maison de Lobkowicz à partir de 1624 se blasonnent ainsi :
écartelé aux 1 et 4 d'argent au chef de gueules (qui est Popel de Lobkowicz); aux 2 et 3 d'argent à une aigle de sable becquée membrée et couronnée d'or posée en bande, chargée sur la poitrine d'un croissant du même s'étendant en demi-cercles tréflés sur les ailes (qui est Plichta de Zirotin).
Manteau des Princes du Saint-Empire, collier de chevalier de la toison d'or.
L'aigle est l'héritage héraldique (par mariage) de la famille disparue deZirotin (depuis 1459).
Les grandes armes de la Maison de Lobkowicz (depuis 1651) se blasonnent ainsi[1] :
Parti d’un, coupé de deux, et sur le tout de Lobkowicz et de Zirotin. Au 1, d’or à la tête de bison de sable, pleyon d’or et posée de front (qui est baron de Pernstein); au 2, de gueules à l’ange naissant d’or aux ailes de sinople (pour le duché de Sagan); au 3, d’azur au rocher à trois pointes d’argent, surmontées de trois étoiles d’or (pour le comté princier de Störnstein); au 4, d’azur au lion rampant couronné d’or (anciennes armoiries de la principauté Sagan); au 5, d’or à trois pals de sable (domaine de Neustadt partie Störnstein); au 6, d’or à l’aigle déployée de sable, chargée en cœur d’un croissant d’argent (armoiries du pais Silésie). Et sur le tout: écartelé, aux 1 et 4 coupés de gueules et d’argent (prince de Lobkowicz); aux 2 et 3, d’argent à une aigle de sable, mise en bande, couronnée et membrée d’or, chargée en cœur d’un croissant aux pointes fleuronnées du même (baron de Zirotin).
Ces armes sont timbrées de quatre casques ouverts et couronnés. Le 1er est surmonté d’un chapeau renversé de gueules (initialement encrier), duquel sort une plume d’autruche (orig. de Lobkowicz). Le 2e est surmonté de la tête de bison du 1er quartier (de Pernstein). Le 3e est surmonté de six bannières d’argent, bordées de gueules, à bâtons du même (pour le comté de Sternstein du 3e quartier). Le 4e est surmonté d’un échiquier triangulaire d’argent et de gueules, orné d’une aigrette de plumes de paon (pour la principauté de Silésie du 6e quartier).
Au manteau des princes du Saint-Empire avec une couronne princière.
Devise: Popel jsem a popel budu (tchèque: Poussière je suis, poussière je resterai).
Patrick de Gmeline, Histoire des princes de Lobkowicz, Paris, Berger-Levrault, 1977, 320 p.
Aimé-Antoine de Birague, Histoire générale des maisons souveraines, princières, ducales et des autres maisons nobles, des hommes d'État, de guerre, de science et d'art, Archives historiques, (Paris), 1851.