Elle ne doit pas être confondue avec d’autres familles homonymes, comme par exemple la famille française Jonglez de Ligne (noblesse pontificale)[2].
Histoire
La maison de Ligne compte, parmi ses ancêtres, Fastré de Ligne, qui signa une charte, en l'an 1047, de Gérard, évêque de Cambrai ; Odéric de Ligne, qui donna, en l'an 1063, son consentement à une charte de Lubert, aussi évêque de Cambrai ; Wauthier ou Gaulthier de Ligne, qui signa une autre charte de fondation, en l'an 1138, en faveur de l'abbaye d'Anchin ; Thierri, Charles et Louis de Ligne, qui sont qualifiés de barons et chevaliers dans des lettres de Baudouin IV, comte de Hainaut, de l'an 1123.
Le diplôme de prince du Saint-Empire (1601), conféré à Lamoral Ier et à ses descendants, porte ces mots : « Hœc domus nulli antiquitate et decore familiarum nobilissimarum etiam regalium cedit. » (cette maison pour l'antiquité et l'illustration ne le cède à aucune des plus nobles fussent-elles royales).
Le , la baronnie de Fagnolle fut élevée au rang de comté d'Empire au profit du prince Charles-Joseph de Ligne. Le comté est rebaptisé "comté de Ligne" le . Un décret impérial du 21 mars 1789 permet au prince de rejoindre le banc des comtes (souverains) de Westphalie au sein de la Diète perpétuelle d'Empire.
En 1792, la France occupe les Pays-Bas méridionaux, faisant subir le même sort au comté impérial de Ligne (comté de Fagnolle) qui est intégré au département des Ardennes. Le 25 février 1803, à la suite de la confiscation de leurs biens lors de l'annexion française, la famille de Ligne reçoit une compensation par le recès de la Diète d’Empire[5]. À l'article 11 de la résolution, il est écrit que : "pour la perte de Fagnolle, le prince de Ligne obtient l'abbaye (impériale sécularisée) d'Edelstetten(en) comme comté". Il obtint également un siège au conseil impérial (Reichsfürstenrat), au banc des comtes de Souabe, le siège CXXVI (no 126). Le 22 mai 1804, deux ans avant la dissolution du Saint-Empire, le prince Charles-Joseph de Ligne vendit son assise territoriale, le comté d'Edelstetten, à Nikolaus II, prince Esterhazy de Galantha, faisant dès lors perdre à sa famille l'immédiateté impériale et son statut d'égalité avec l'ensemble des familles souveraines d'Europe[5].
La famille de Ligne a été autorisée, à l'instar de sa branche cadette d'Arenberg, princes médiatisés allemands, à porter le prédicat d'altesse à la suite d'une décision du roi Albert Ier en date du [6].
Michel III (+1468), baron de Ligne et de Barbançon. Épouse Bonne d'Abbeville, dame de Rely († 1472).
Jean IV(nl) dit Le Riche de Ligne (1435-1491), fils du précédent, baron de Ligne, chevalier de l'ordre de la Toison d'Or (brevet no 90). Épouse Jacqueline de Croÿ († 1486).
Lamoral Ier, fils du précédent, comte puis premier prince de Ligne (1563-1624). Épouse Marie de Melun († 1634) marquise de Roubaix, dame d'Antoing et de Cisoing.
Albert Henri (1615-1641), petit-fils du précédent, prince de Ligne. Épouse Claire-Marie de Nassau-Siegen (1621-1695) ;
Claude Lamoral Ier (1618-1679), frère du précédent, prince de Ligne. Épouse Claire-Marie de Nassau-Siegen (1621-1695) (veuve de son frère et petite-fille de Lamoral Ier) ;
Henri Louis Ernest (1644-1702), fils du précédent, prince de Ligne. Épouse Doña Juana Francisa Folch de Cardona (1663-1691) ;
Antoine Joseph Ghislain (1682-1750), fils du précédent, prince de Ligne ; sans alliance ;
Claude Lamoral II (1685-1766), frère du précédent, prince de Ligne. Épouse la princesse Élisabeth Alexandrine de Salm (1704-1739) ;
Charles-Joseph (1735-1814), fils du précédent, prince de Ligne. Épouse la princesse Marie-Françoise de Liechtenstein (1739-1821) ;
Ernest (1857-1937), frère du précédent, prince de Ligne. Épouse Diane de Cossé-Brissac (1869-1950) ;
Eugène II (1893-1960), fils du précédent, prince de Ligne. Épouse Philippinede Noailles-Mouchy (1898-1991), tous deux ayant été nommés Justes parmi les Nations.
Baudouin (1918-1985), fils du précédent, prince de Ligne. Épouse Monique de Bousies (1922-2013) ; sans postérité.
Antoine (1925-2005), frère du précédent, prince de Ligne. Épouse la princesse Alix de Luxembourg (1929-2019) ;
↑Jean-François Houtart, Anciennes familles de Belgique, Recueil LXI de l'Association royale Office généalogique et héraldique de Belgique, Bruxelles, 2008, p. 174.
↑David Bailie Warden, M. de Saint-Allais (Nicolas Viton) et Maur François Dantine, L'art de vérifier les dates ... : t.1-18. L'art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, des chroniques, et autres anciens monuments, depuis la naissance de Notre-Seigneur, , 412 p. (lire en ligne), p. 359.
↑ a et bGenealogisches Handbuch des Adels, Fürstliche Häuser XIV. "Ligne". C.A. Starke Verlag, 1991, pp. 495-500. (ISBN978-3-7980-0700-0).