La classe de luminosité de NGC 3938 est III et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. La luminosité de la galaxie NGC 3938 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 7,08 × 109 (109,85) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 8,51 × 109 (109,93)[6].
La base de données NASA/IPAC indique que NGC 3938 est possiblement une galaxie du champ, c'est-à-dire qu'elle n'appartient pas à un amas ou un groupe et qu'elle est donc gravitationnellement isolée[1]. Deux auteurs placent cependant cette galaxie dans un groupe (voir prochaine section).
À ce jour, huit mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 12,694 ± 7,807 Mpc (∼41,4 millions d'al)[7], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Puisque cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local, il est probable que cette valeur soit plus près de la distance réelle de NGC 3938. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.
Morphologie
Galerie
Spitzer) par K. Gordon du STSci eet de l'équipe SINGS.
Eskridge, Frogel et Pogge ont publié un article en décrivant la morphologie de 205 galaxies spirales ou lenticulaires rapprochées. Les observations ont été réalisées dans la bande H de l'infrarouge et dans la bande B (le bleu). Selon Eskridge et ses collègues, NGC 3938 est de type Sc dans la bande B et Sb dans la bande H. On voit cette galaxie presque de face. Son noyau est condensé au centre et incrusté dans un bulbe brillant. NGC 3938 est une grande spirale dans le disque interne avec des bras qui deviennent très larges et qui bifurquent dans le disque externe. Les bras présentent de nombreux nœuds et on peut les suivre sur au moins 360° avant qu'ils ne s'estompent dans le ciel[10].
Trou noir supermassif
Selon un article basé sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 3938, on obtient une valeur de 106,7 (5 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[11].
Supernova
Quatre supernovas ont été découvertes dans NGC 3938 : SN 1961U, SN 1964L, SN 2005ay et SN 2017ein.
SN 1961U
Cette supernova a été découverte le par l'astronome suissePaul Wild. Cette supernova était de type II[12].
SN 1964L
Cette supernova a été découverte le par l'astronome Paul Wild. Cette supernova était de type Ic[13].
SN 2005ay
Cette supernova a été découverte depuis la ville d'Hampdem dans le Maine aux États-Unis le par l'astronome amateur Dough Rich[14]. Cette supernova était de type II[15].
SN 2017ein
La supernova SN 2017ein a été découverte dans NGC 3938 le par l'astronome amateur britannique Ron Arbour[16]. Cette supernova était de type Ic[17] et sa magnitude au moment de sa découverte était de 14,6[18].
Plusieurs galaxies des six groupes de Garcia ne figurent pas dans la liste du groupe de M101 de Mahtessian. Il y a plus de 120 galaxies différentes dans les listes des deux auteurs. Puisque la frontière entre un amas galactique et un groupe de galaxie n'est pas clairement définie (on parle de 100 galaxies et moins pour un groupe), on pourrait qualifier le groupe de M101 d'amas galactique contenant plusieurs groupes de galaxies.
↑On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70 ± 5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
↑D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4, , p. 1607-1664 (DOI10.1086/376841, Bibcode2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
↑Paul B. Eskridge, Jay A. Frogel, Richard W. Pogge et et al., « Near-Infrared and Optical Morphology of Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Serie, vol. 143, no 1, , p. 73-111 (DOI10.1086/368640, Bibcode2002ApJS..143...73E, lire en ligne [PDF])
↑(en) « SN 2017ein », Transient Name Server (consulté le )
↑ a et bA.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode1993A&AS..100...47G)
↑Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )