Les Années OdéonLes Années Odéon
Les Années Odéon est un coffret de 8 CD compilant l'intégralité des enregistrements studios et publics de Léo Ferré pour la maison de disques Odéon, entre 1953 et 1958. Il sort en 1993. Les Années Odéon est également un triple CD long box compilant l'intégralité des chansons studios de la période Odéon de l'artiste. Il sort en 2002. Léo Ferré chez OdéonEn avril 1953, Léo Ferré commence les premières séances studio pour la firme Odéon, qui voit paraître le 33 tours 25 cm Paris canaille sur lequel Ferré chante pour la première fois Guillaume Apollinaire (Le Pont Mirabeau). Après avoir été refusé par Yves Montand, Les frères Jacques et Mouloudji, la chanson Paris canaille chantée par Catherine Sauvage est un succès. Pour Ferré c'est la fin de la précarité, les interprètes qui l'ignoraient viennent à lui. Il met à profit cette « bouffée d'oxygène » pour se consacrer à la composition d'un oratorio sur La Chanson du mal-aimé (il lui consacre plus d'un an de travail, de à ), vaste poème de Guillaume Apollinaire, dont le recueil Alcools exerce une influence majeure sur sa propre écriture poétique. En décembre, Léo Ferré chante à L'Arlequin. Le Prince Rainier de Monaco est des spectateurs, il lui propose de créer à l'Opéra de Monte-Carlo, La Chanson du mal-aimé. Odéon lui alloue plus de moyens ; ainsi à l'automne 1954, pour l'enregistrement de son second 33 tours 25 cm Le Piano du pauvre, dont il signe tous les arrangements et où pour la toute première fois il dispose d'un grand orchestre qu'il dirige lui-même. Pour des raisons inconnues, cette expérience reste sans lendemain jusqu'en 1971[N 2]. L'année 1954 est décisive pour la reconnaissance de Ferré, comme auteur, interprète et aussi et surtout comme compositeur. Sa renommée va croître au fil des disques et des succès tels que Le piano du pauvre, L'Homme[N 3] (1954), Le Guinche, ou encore Pauvre Rutebeuf (1955). En 1956, il publie son troisième 25 cm, Le Guinche, d'où se distingue Pauvre Rutebeuf, d'après plusieurs textes du poète du XIIIe siècle Rutebeuf[3]. Ce titre va connaître un succès international et devenir un classique très apprécié à travers le monde à l'instar du Déserteur de Boris Vian ou du Galérien de Léo Poll[2]. Les surréalistes Benjamin Péret et André Breton saluent ses talents de poète[N 6]. Breton entretient une amitié suivie avec lui, mais refuse cependant de rédiger la préface de son premier recueil de poésies Poète... vos papiers !, dont il n'apprécie pas la teneur. Les deux hommes se brouillent. Toujours la même année, Ferré compose La Nuit, un ballet-oratorio que lui a commandé le chorégraphe Roland Petit. C'est une expérience malheureuse et Ferré va abandonner pour de longues années ses ambitions musicales au profit de l'écriture. Il commence la rédaction de Benoît Misère, qui sera son unique incursion dans le champ du roman. 1957 célèbre le centenaire de la publication du recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Léo Ferré fait paraître la même année un album éponyme, devenant le premier chanteur à consacrer la totalité d'un LP à un poète. Ces deux albums confèrent au chanteur un statut particulier, qu'il entendra faire perdurer toute son existence[2]. L'artiste, ambitieux et exigeant, désire mener une « croisade poétique » pour faire voler en éclats la distinction entre poésie et chanson, et pour contrecarrer par le haut ce qu'il juge être la médiocrité des paroliers de son époque[4]. L'année suivante sort un super 45 tours qui avec les titres Java partout, La Zizique et Mon sébasto[5], confirme que Ferré, malgré ses ambitions de compositeur, ne néglige pas pour autant son public des cabarets, où il continue à régulièrement se produire. Il y rencontre Paul Castanier, pianiste aveugle (qui va devenir son accompagnateur jusqu'en 1973), le guitariste Barthélémy Rosso (qui jouera pour Félix Leclerc et Georges Brassens). Ferré se lie également avec le pianiste et arrangeur Jean-Michel Defaye, la chanteuse et ondiste Janine de Waleyne. Accompagné par Castanier et Rosso, auquel s'est joint l'accordéon de Jean Cardon, Léo Ferré pour la troisième fois s'essaie à séduire le public d'une grande salle parisienne. C'est ainsi qu'il est, du 3 au , sur la scène de Bobino. L'artiste qui reste sur le succès mitigé de l'Olympia de 1955, n'est plus désormais contraint d'être « figé » devant son piano, il interprète désormais ses chansons en les accompagnant d'une gestuelle travaillée. Un jeu de scène — qu'il abandonnera par ailleurs très vite, pour revenir à plus de sobriété devant le public — qui lui vaut d'être désormais reconnu comme interprète[2]. Un album live Léo Ferré à Bobino est distribué. Léo Ferré publie son cinquième et ultime album chez Odéon, Encore du Léo Ferré. Ce 30 cm inclut la chanson « Le Temps du tango », qui est son premier vrai succès personnel en tant qu'interprète[2]. Les titres « La Vie moderne », « Dieu est nègre » et « Le Jazz band » comptent parmi les futurs classiques de l'artiste. Léo Ferré quitte la maison de disques Odéon, pour laquelle en six ans, il a produit treize 78 tours (de 1953 à 1955), une trentaine de super 45 tours (y compris les rééditions), trois 33 tours 25 cm et six 33 tours 30 cm originaux[2], (où figure Poète... vos papiers ! de 1956, dit par sa compagne). Autour du coffret
Autour du Long box
Titres
Titres du coffret
Titres du Long Box
Notes et référencesNotes
Références
Lien externe
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