On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans (album)On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans
Albums de Léo Ferré On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans est un double album de Léo Ferré, paru fin 1986. C'est la quatrième fois qu'il publie un double album d'enregistrements studio après Verlaine et Rimbaud en 1964, Léo Ferré chante Baudelaire en 1967 et Amour Anarchie en 1970. HistoriqueLéo Ferré entre en studio le , pour cinq jours d'enregistrement intense, peu de temps après avoir achevé la première phase d'une série de récitals consacrés exclusivement aux poètes[1]. Cette circonstance peut expliquer la forte présence de ses poètes de prédilection ici, qui constituent presque la moitié de l'album et pour la première fois mélangés tous ensemble ou presque[N 1]. En réalité, pressé par le temps[2], Ferré fait ici le choix - après avoir envisagé de sortir plusieurs albums aux contenus homogènes - d'opter pour le « tout-en-un » en regroupant des chansons tirées des différents projets qu'il a en chantier depuis plusieurs années[2]. Il envisage dans un premier temps un triple album[2] pour finalement se limiter à un double. On y trouve donc un nouveau Rimbaud, que Ferré continue de mettre en musique dans les années 1980[N 2]. Ferré dédie ce poème renommé d'après son incipit à son propre fils[1], qui va alors sur ses dix-sept ans et dont le portrait orne la pochette de l'album. On y trouve aussi deux Baudelaire puisés dans l'album Baudelaire maquetté mais jamais officialisé qu'il a réalisé à l'hiver 1976-77[1], deux Verlaine écrits entre 1959 et 1964[N 3], date à laquelle il immortalise son double album Verlaine et Rimbaud, deux Apollinaire enfin, dont l'un est une reprise réarrangée de la face B du 45 tours « Je t'aimais bien, tu sais... » datant de 1973 (« Marie »[N 4]) et l'autre un collage de deux poèmes (« Les Cloches » et « La Tzigane ») tiré d'un projet d'album inédit dédié au poète[2] (voir Liste des poètes chantés par Léo Ferré). Ferré extrait aussi d'un projet d'album consacré aux mises en musique des poèmes de son recueil Poète... vos papiers ! (1956) quatre chansons ironiques ou grinçantes, voire ouvertement satiriques : « Les morts qui vivent », « Le Sommeil du juste », « Visa pour l'Amérique » et « Le Faux Poète » (ces deux dernières sur des musiques reprises de L'Opéra du pauvre)[1]. Ferré continue en outre d'explorer sa veine symphonique à travers des offrandes amoureuses surréelles telles que « Personne », « Tout ce que tu veux » ou « Le Manque », ces deux dernières ayant été auparavant confiées à la chanteuse belge Ann Gaytan et créées au disque par elle en 1984[2] (voir Liste des interprètes de Léo Ferré). Caractéristiques artistiquesRéception et postéritéEn 2007, le quartet de jazz d'Yves Rousseau et les chanteuses Claudia Solal et Jeanne Added reprennent « Les morts qui vivent ». La même année, le chanteur Jean-Louis Murat donne sa version de « L'Examen de minuit & Dorothée », en dissociant les deux poèmes accolés par Ferré et en redonnant à « Dorothée » son titre d'origine. En 2015, le chanteur lyrique Philippe Jaroussky reprend « Colloque sentimental » dans un album de mélodies françaises consacré au poète Verlaine. TitresToutes les musiques sont de Léo Ferré. Léo Ferré change certains titres de poèmes. Les titres et incipits originaux sont donnés entre parenthèses quand il y a lieu.
Musiciens
Production
Liens externesNotes et référencesNotes
Références
|