Situé au pied des côtes de Moselle à proximité de Hettange-Grande et de la frontière franco-luxembourgeoise, le village d'Entrange a un passé minier important. Au XIXe siècle fut implanté dans ce secteur la mine Charles Ferdinand. Les galeries creusées à flanc de côte entament profondément la veine de fer qui passe en dessous du plateau Lorrain : d'autres puits de mine sont situés plus en hauteur.
La cité d'Entrange possède un carreau important, mais la mine est désactivée depuis maintenant le et les mines sont progressivement ennoyées. Les eaux d'exhaure s'infiltrent dans la rivière Reybach.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[1]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 921 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 17 km à vol d'oiseau[5], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Au , Entrange est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle appartient à l'unité urbaine de Hettange-Grande[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (45,9 %), forêts (20,2 %), prairies (18,4 %), zones urbanisées (15,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Œntringa en 1178, Enstringa en 1544, Hentrange en 1725, Eutrange en 1793, Entrange en 1801.
Fut rattaché à Œutrange du 19 octobre 1811 jusqu'à 1902.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1971
mars 1989
Alphonse Bernard
mars 1989
mars 2001
Jean-Paul Bouschbacher
mars 2001
mars 2014
Jean-Marie Cridel
MODEM
2014
En cours
Michel Hergat
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2022, la commune comptait 1 202 habitants[Note 5], en évolution de −3,61 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
écoles : école élémentaire Sainte Barbe, école maternelle André Maginot
Édifices religieux
chapelle des mineurs Sainte-Jehanne à la cité d'Entrange, construite en 1937 ;
chapelle Saint-Hubert, ancienne chapelle romane du XIe ou XIIe siècle remaniée et fortifiée au XIVe dont ne subsiste que l'enveloppe de la tour clocher ; chœur reconstruit et baie ouest de la tour clocher repercée au XVe siècle ; nef et sacristie reconstruites au XVIIIe siècle ; portail et tour clocher repercés en 1842 ; baies du chœur percées en 1867 ; 8 vitraux de Raphaël Lardeur (1933)
Vie associative
La commune possède onze associations. L’A.S. Entrange est le club de football du village.
L'association des parents d'élèves d'Entrange (http://www.apee.asso.st) a pour but de contribuer à la réalisation des projets des écoles d’Entrange et de fédérer les enfants et les parents autour de la vie scolaire.
L'association ECLOS (https://www.eclos.fr) : accueil des enfants en périscolaire et pendant les vacances.
Foyer adolescents ouvert les vendredi soir de 18 h 30 à 20 h.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Hettange-Grande comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )