Ses habitants sont appelés les Œutrangeois en français et les Éitrénger en platt ; ils sont au nombre de 686 en 2012.
Géographie
Le territoire communal d'Œutrange représente 9,97 km2 en 1907[1] ; ce village est traversé par le ruisseau du Wampichbach et est dominé par le point culminant du bassin Thionvillois à 421 m, offrant un panorama exceptionnel jusqu'à 40 km par temps clair.
Situé au Nord-Ouest de Thionville, à quelques dizaines de mètres de l'autoroute A31, le village d'Œutrange est traversé par la route D57b et est délimité à l'Est par la route D57a.
Œutrange est mentionné pour la première fois dans une charte de l'an 679[4].
On apprend dans une charte d'Albéron de Montreuil (1131-1152)[10] qu'Œutrange est acquis en 965 par l'abbaye Saint-Martin de Metz auprès du Comte Rambaud. Œutrange est également cité dans une charte de 1157 (en tant qu'Ecclesia de Otringen) puis en 1186 (Ecclesia de Ottrenges)[11].
Ce village était jadis le chef-lieu d'une « landmairie prévôtale »[9].
En 1790 il fait partie du canton de Hettange-Grande avant d'être érigé sous l'An III en tant que chef-lieu de canton[4].
En 1802, Œutrange est rattaché au canton de Cattenom[4] qu'il ne quittera qu'à l'occasion de son rattachement à Thionville en 1970.
Le , un incendie ravage plus de 50 maisons de la commune[12]. Seuls l'église, le presbytère, l'école et une lignée de maisons ont pu être sauvés.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le sous-secteur d'Œutrange est l'un des plus puissants de la ligne Maginot, avec notamment deux gros ouvrages de neuf blocs contenant chacun plus de 700 soldats, un camp militaire, 4 abris, 8 casemates et plusieurs dizaines de blockaus.
Œutrange est rattaché à Thionville le [13] : la commune compte alors à elle seule 216 hectares de forêt, soit presque autant que la ville de Thionville (260 hectares) avant le rattachement des communes de Veymerange (16 hectares), Volkrange (92 hectares) et Beuvange-sous-Saint-Michel (45 hectares).
Au cours du XXe siècle la proximité de la Mine Charles Ferdinand à Entrange offrait du travail à bon nombre d'Œutrangeois.
De 463 habitants en 1793, la population est passée à un maximum de 1 205 habitants en 1836 et 700 habitants en 1968 avant le rattachement à Thionville. En 2012 la population du village s'établit à 686 habitants.
L'ancien château du seigneur Elminger, propriété privée non visitable
En 2016, Œutrange est la localité de la commune de Thionville dans laquelle il y a le plus de croix et de bildstocks[20]
De nombreux chemins de promenade peuvent être parcourus tout autour du village, dont le sentier de découverte du Beerenweg
Édifices religieux
Église Notre-Dame-de-la-Visitation et son orgue imposant, elle a été restaurée en 1752 et agrandie en 1833[17] ; cette église a pu accueillir jusqu'à 1 000 personnes
Un Bon Dieu de Pitié du XVIe siècle est situé derrière l'église
Bildstock appelé « Croix Notre-Dame de Pitié » ; érigé en 1642 ou 1682, restauré en 1809 ; route d’Entrange[20]
Bildstock du XVIe siècle ; appelé « croix du Koche » ; à l’angle de l’allée des Sources et du chemin du Quart de réserve[20]
Bildstock du XVIIIe siècle ; rue du 70e Régiment d'Artillerie[20]
Croix de Saint-Étienne ; érigée en 1812 par les époux Folisse[20]
Calvaire du début du XIXe siècle ; érigé par A. Larut et exécuté par le tailleur de pierre L. Becker ; rue Général Gillant[20]
Calvaire de 1821 ; exécuté par L. Becker à la demande de N. Bouster et de son épouse ; restauré en 1998 ; rue du Juge de Paix[20]
Calvaire de 1835 ; édifié à l’initiative de Pierre Zimmer et Marie Becker ; à l’angle de la rue du Wampich et de la rue du Chapelain[20]
Deux calvaires, l'un de 1789 et l'autre de 1852, ont disparu en [21]
Ouvrages militaires
De nombreux vestiges de la Ligne Maginot sont visibles, notamment sur les hauteurs avec le Gros Ouvrage de Molvange qui comprenait 9 blocs de combats (non-visitable car toujours propriété de l'armée).
Personnalités liées au village
Nicolas Elminger, Seigneur d'Œutrange : né à Thionville le , il était avocat au Parlement de Metz et premier président du bureau des finances de cette ville en 1787[22].
D'azur à la plume d'argent posée en barre, accompagnée de deux étoiles du même, au casque d'or taré de face brochant en abîme[23].
Détails
Notes et références
Notes
↑La graphie « Œutrange » est celle du code officiel géographique, autrement dit c'est la graphie officielle.
Références
↑Ministère de la Guerre, Notice descriptive et statistique sur la Lorraine, Paris, Imprimerie nationale, 1907, p. 477
↑(lb) Henri Leyder, Lëtzebuerger Marienkalender 1997
↑(mul) Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN0762-7440)
↑ abcdefghijklmnopqrstu et vErnest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la société d’archéologie et d’histoire de la Moselle, Paris, Impr. nationale, , 316 p. (BNF30149354, lire en ligne), p. 192 (Œutrange).
↑« Dénominations allemandes de lieux relatées en français », dans Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume XVIII, 1863.
↑Académie impériale de Metz, Mémoires de l'Académie Impériale de Metz, XLVe année, Metz, Rousseau-Pallez, 1865.
↑Almanach du clergé de France, deuxième année, Paris, Gauthier frère et Cie, 1835, p. 264
↑ ab et cThéodore de La Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, Imprimerie-Librairie V. Buck, vol. XVIII, .
↑Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, tome LVIII, 1908, p. 224, (ISSN1770-6122).
↑(mul) Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch : Wien huet dat Kräiz geklaut...? (no 4),
↑Liste des émigrés, déportés et condamnés pour cause révolutionnaire du département de la Moselle 1-3 (A-K) par André Gain, publié par Les arts graphiques, 1925
↑« L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).