Située à 14 km à l'Est de Thionville et à 3 km au Sud-Ouest d'Oudrenne, la localité de Breistroff-la-Petite est traversée par la route D255B. Elle se trouve dans le pays de Thionville, dans une vallée latérale de la Canner.
Toponymie
Mentions anciennes : Brunistorf en 932[1], Brunistorf et Bruniggertorph au XIe siècle[2], Beistroff en 1756[2], Breistroff la Petite en 1793[3], Breistroff (Petite) en 1801[3], Petite-Breistroff en 1818[4], Breistroff-Petite en 1873[5].
En allemand : Breistroff bei Oudern[2], Klein-Breisdorf (1871-1918 & 1940-44).
Cet endroit était un village avant la guerre de Trente Ans, durant laquelle il a été presque entierement détruit ; par la suite Breistroff-la-Petite est devenu un hameau et recommença à prospérer à partir de 1826, date à laquelle une chapelle fut construite ainsi que plusieurs maisons[1],[8].
La commune de Breistroff-la-Petite est réunie à celle d'Oudrenne par décret du [2].
En 1817, il y a 69 habitants répartis dans 19 maisons[10] et en 1844, la population est de 118 personnes réparties dans 24 maisons[8].
Économie
En 1817, le territoire productif de Breistroff-la-Petite est de 98 hectares dont 16 en bois[10]. En 1844, il y a dans cette localité un territoire productif de 86 hectares de terres labourables, 8 hectares de prés et 5 hectares 55 ares de bois[8].
Chapelle Saint-Erasme, construite en 1826 à la place d’une chapelle détruite.
Linguistique
Dans le Sud de la région de Thionville, les diphtongues sont peu nombreuses dans les dialectes locaux, et plus on va vers le Nord plus il y a de diphtongues[11]. Concernant le dialecte de Breistroff-la-Petite, il a des différences notables avec le dialecte d'Oudrenne[1]. À titre d'exemple, on dit à Breistroff-la-Petite : brudder (frère), hutt (chapeau), ku (vache), bodem (le sol), feder (plume) et nos (nez)[1] ; alors qu'à Oudrenne on dit : brouder, hout, kou, buedem, fieder et nues[1].
À Inglange, Hastroff, Breistroff-la-Petite et Buding, on parle exactement le même dialecte francique[11]. Ce dialecte a deux diphtongues : [au] et [ai], toutes les autres diphtongues du luxembourgeoisstandard correspondent à des voyelles brèves ou longues (selon les cas) dans ce dialecte local[11]. Cependant, il y a quelques mots pour lesquels les voyelles et les diphtongues sont les mêmes localement et en luxembourgeois standard, cela concerne les voyelles [u], [i], [a] et la diphtongue [ao][11].
Les autres spécificités du dialecte parlé à Inglange, Hastroff, Breistroff-la-Petite et Buding sont les suivantes : un [ch] placé avant un [t] disparait de la prononciation, la consonne finale [n] disparait dans les participes passés, la lettre [r] est vocalisée quand c'est la dernière lettre d'un mot et quand elle est située après une voyelle longue, cette même lettre [r] est prononcée dans la gorge après une voyelle brève et après une consonne, de nombreux datifs pluriels prennent la finale [en] et le pluriel [en] se réduit parfois à [n][11].
Sobriquet
Les habitants de Breistroff-la-Petite étaient surnommés : Breischtrëfer Breisäck (les sacs de bouillie de Breistroff)[1] ; c'est la consommation de ce plat, élevée peut-être, qui a donné au gens de Petite-Breistroff ce surnom[1].
Notes et références
↑ abcdefghi et j(mul) Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch : Uderen am Heckepéi (no 2), (ISSN0762-7440)
↑ abcd et eErnest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.