Anciennes mentions : Boler (1606)[3], Boulers et Boullers (1681)[3], Bollers (XVIIIe siècle)[3], Boler (1793)[4], Boler ou Boller (1817)[5].
Étymologie : Boler provient du nom propre germanique de Bollo ou Pollo[6]. Il est par ailleurs possible que ce toponyme ait eu à un moment donné la forme de Boleringen[6].
Histoire
La localité de Boler dépendait de la seigneurie de Cattenom[6],[3]. Elle était le siège d'une justice haute, moyenne et basse en 1681[3] ; sur le plan spirituel, Boler était une annexe de la paroisse d'Usselskirch[3].
En 1817, il y a 56 habitants répartis dans 5 maisons[5] et en 1844, la population est de 62 personnes réparties dans 18 maisons[8].
Économie
Au début du XXIe siècle, l'économie de Boler est essentiellement concentrée sur des activités agricoles ; sachant que ce hameau avait en 1817 un territoire productif de 213 hectares, dont 36 en bois et 2 en friches[5]. En 1844, un moulin est signalé à Boler[8].
Calvaire érigé en 1837, il est retrouvé arraché du socle et brisé en quatre morceaux le , le haut du calvaire a été volé et le bas-relief complétement martelé[10]
Petit oratoire situé entre Boler et Usselskirch ; deux statues de celui-ci sont volées en [10]
Linguistique
Le dialecte francique de Rodemack diffère très peu de celui parlé à Esing, Faulbach, Semming, Fixem, Évange, Boler, Basse-Parthe, Haute-Parthe et Boust[11]. Ces 10 localités ont à peu près le même vocalisme et le même nombre de diphtongues (le dialecte de Rodemack en a 10), elles forment ainsi une petite aire linguistique et seul quelques mots sont différents à l'intérieur de cette aire[11].
Par ailleurs, la diphtongue [ëu] existante à Boler, correspond à la voyelle longue [ö] existante à Breistroff-la-Grande[11]. Autrement dit, la diphtongue [ëu] existe dans le dialecte de Boler mais n'existe pas dans le dialecte de Breistroff-la-Grande.
Notes et références
↑(mul) Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN0762-7440).
↑« Dénominations allemandes de lieux relatées en français », dans Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume XVIII, 1863, p. 183
↑ abcde et fErnest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien Département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
↑ ab et cClaude Philippe de Viville, Dictionnaire du département de la Moselle : Contenant une histoire abrégée, Metz, 1817
↑ ab et cThéodore de La Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, V. Buck, vol. XVIII,
↑Jules Vannérus, Dénombrements des feux des duché de Luxembourg et comté de Chiny, Bruxelles, 1921.
↑ a et bFrançois Verronnais, Statistique historique, industrielle et commerciale du département de la Moselle, Metz, 1844.